Je
suis né le 1er novembre 1918 à Varsovie. Agé de deux
ans, j'arrive en France à Metz, avec mes parents, frères et
soeurs.
Je fréquente ensuite l'Ecole israélite avenue Paixhans, j'obtiens
mon certificat d'études mention "très bien" avec mon
maître Emile Franck za"l.
J'obtiens grâce à Monsieur Franck une bourse pour l'Ecole Rabbinique
à Paris en 1932. Bachelier en 1938, j'entre au Séminaire.
En 1939 je suis mobilisé. Trois ans sous les drapeaux (1939-1942).
En 1942 mes parents, mes deux frères et mes trois soeurs sont déportés
et assassinés à Auschwitz.
Démobilisé en juillet 1942 à Clermont-Ferrand, j'entre
dans la Résistance dans le Cantal (Légion d'Honneur pour faits
de guerre et enseignement).
1945-1950 : je suis professeur de français à
l'OSE, où je prépare Elie Wiesel au baccalauréat
après lui avoir appris le français.
1950 : je suis engagé comme 'hazan (ministre-officiant) à
Bruxelles et à Metz.
Je choisis Metz !! J'officie en compagnie de Salomon Binn, et Jules Ptachek
qui étaient de grands 'hazanim.
1952 : stage à Oran pour la milah (circoncision) au séminaire
du Grand Rabbin David Ashkenazi.
1953 : premier Prix de Chant du Conservatoire national de Metz.
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Je quitte Metz en 1982. Un an en Israël, retour en France en 1983.
Je prends la succession de mon beau-père M. Cohen à Périgueux
en tant que ministre du culte, chantre et rabbin.
2000 : décès de mon épouse za"l. Je monte
à Paris, près de mes enfants.
2000-2001 : je remplace le Rabbin Charles Liché za"l
à la Synagogue de la place des Vosges pour les grandes fêtes.
Actuellement, je donne des cours de Judaïsme à l'OSE.
Albert Kirch reçoit le titre de Rabbin
Albert Kirch a 96 ans.Il a fait ses études de rabbinat pendant sept ans, mais elles ont été interrompues par la guerre. Ce n'est que ce jour (20 octobre 2014) soit 69 ans après la guerre, qu'il vient d'être nommé officiellement RABBIN par Monsieur le grand rabbin Haim Korsia.
Il est le Doyen du B'nai B'rith Europe avec près de 60 ans de présence au B'nai B'rith, médaillé d'honneur du B'nai B'rith, il est aujourd'hui membre d'honneur de la Loge Léon Blum.
Il a été décoré de la Légion d'Honneur pour fait de résistance. Il est également le plus ancien Frère membre du B'nai B'rith
Albert Kirch est décédé le 18 avil 2016. Il a été enterré le lendemain au cimetière de Cronenbourg, à Strasbourg.
Je viens d'apprendre, avec une immense tristesse, le décès de notre Frère et Ami, le Rav Albert KIRCH.
Albert Kirch est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à l'âge de 98 ans au domicile de son fils Michel à Montfort L'Amaury et reposera à Kronenbourg auprèsde son épouse, et de son fils, Denis z"l.
Très affecté par le décès de son Fils Denis, il y a un peu plus d'un an, il a dès lors subi un affaiblissement continu.
Ayant survécu à la déportation et à l'horreur, il s'est engagé pleinement et totalement dans cette Fraternité militante dénommée B'nai B'rith ( les Fils de l'Alliance), dès la fin de la guerre, il y a près de 70 ans.
Il a grandi et vécu à Metz, il y a fondé une famille et élevé ses enfants dans les valeurs transmises par nos pères fondateurs.
Le Judaïsme, l'Ethique et la Morale ont été les fils conducteurs de sa vie.
C'est à Metz qu'il exercé son métier de ministre officiant et de mohel (circonciseur).
C'est dans le cadre de cet exercice, qu'il a circoncis la plupart des membres de la Communauté de Metz et fait passer leur bar mitsvah à la plupart des hommes juifs de la ville dont le grand rabbin de Metz, Bruno Fiszon.
Elie Wiesel a été son élève.
Président d'Honneur de la Loge de Metz, puis de la Loge Léon Blum à Paris, il a toujours gardé une attache profonde avec la ville de Metz et sa communauté.
Médaillé du B'nai B'rith pour ses 50 ans de membre, il a reçu la Légion d'Honneur pour faits de résistance pendant la seconde guerre mondiale.
Ce n’est qu'en novembre 2014, soit 69 ans après la guerre, qu’il a été nommé officiellement RABBIN par Monsieur Haim Korsia, grand rabbin de France. Ce fut pour lui un énorme honneur et une reconnaissance non seulement de plusieurs décennies d'actions en faveur de la communauté mais également une juste reconnaissance de ses années d'études d'avant-guerre pour le rabbinat.
De par son engagement, de par son ancienneté au sein de l'organisation, et de par son action fraternelle, son nom restera, à jamais, attaché aux grandes heures du B'nai B'rith non seulement en France, mais en Europe et à l'International.
Tout le monde a pu apprécier sa détermination, sa volonté d’abattre les murs et ses combats : combats pour ses idées, combats pour ce qu'il croyait juste, combats contre la cruauté de la vie qu'il a courageusement surmontés d'abord contre le nazisme, ensuite pour faire face au drame que fut le décès de son épouse, puis celui de son fils, et enfin combat contre la maladie.
C'est une immense peine pour moi, bien entendu, mais également pour Céline, mon épouse, et chacun des membres de notre Loge, et pour la Loge elle-même car, en effet, notre Loge avait une attache toute particulière avec lui et lui avait rendu hommage pour son 90ème anniversaire.
Il a toujours apprécié l'ardeur et l'action militante de nos membres.
J'ai eu le plaisir de le revoir très récemment, très affaibli, et il restait pourtant très impliqué, très préoccupé et engagé dans notre lutte contre l'antisémitisme et pour Israël.
Son absence laissera un vide difficilement remplaçable tant pour sa famille et la communauté que pour ceux qui l'ont connu .
Il laisse et laissera pour longtemps un grand vide dans nos coeurs.