L'ENSEIGNEMENT JUIF

" Il faut que pour nos enfants, ce qui n'est chez nous
que souvenirs devienne réalité. Il faut, non seulement
qu'ils se sentent juifs, mais qu'ils le soient en toute
conscience, en toute certitude. Il faut que nous leur
enseignions par l'exemple de la maison, ce qu'est
une vie juive, que nous leur en apprenions la profonde
signification. Il faut qu'ils connaissent leur histoire à
eux, il faut qu'ils sachent puiser l'amour du judaïsme,
aux sources les plus authentique, dans notre Thora,
dans nos écrits saints ; il faut qu'ils puissent ne jamais
rougir de leurs pères, de nous-mêmes."

(sermon de Rosh Hashana 1929)
Autant le rabbin se montre démocrate pour tout ce qui touche à la vie communautaire, autant il est intransigeant au sujet du Talmud Torah (le cours d'instruction religieuse).

La communauté de Mulhouse est plus traditionaliste que vraiment observante. On va à la synagogue le samedi, mais ensuite on ouvre le magasin, les affaires sont les affaires.

Donc pour le jeune rabbin, la rejudaïsation de la jeunesse est une priorité absolue, et il s'y adonne de toutes ses forces. On a même raconté qu'il incitait les jeunes à faire faire le kidoush (la bénédiction sur le vin) à leurs parents le vendredi soir.

Ces "cours complémentaires d'instruction hébraïque" ont lieu à l'Ecole Centrale dans des salles mises à disposition par la Vlle. Ils regroupent de 170 à 200 élèves avec cinq enseignants. Ils sont très structurés comme le montre l' "Aide-mémoire" ci-dessous.

Les présences sont contrôlées, et les parents envoient des mots d'excuses lorsque leurs enfants sont absents, il y a des distributions de prix solennelles, bref, il s'agit d'une véritable école.


Intérieur de la synagogue de Mulhouse - © M. Rothé

Voir le document agrandi

Page
précédente
Page
suivante