Ce travail a été réalisé pendant l'année scolaire 2017-2018 par la classe de Première 13 du lycée Fabert de Metz (30 élèves), qui sont ainsi devenus
des passeurs de mémoire.
Les professeurs étaient Mme Armelle BELLENGUEZ, professeur documentaliste, et M. Bruno MANDAROUX, professeur d'Histoire-Géographie.
L'exposition a été présentée au CDI du lycée Fabert du 19 mai au 4 juillet 2018. Elle devrait être prochainement visible au Consitoire de Metz.
Cette exposition présente les rencontres en décembre 2017 entre sept témoins et sept groupes d'élèves. Enfant ou petit-enfant de déporté. enfant caché, chacun est venu raconter l'histoire de sa famille pendant la seconde guerre mondiale et a expliqué comment se transmet la mémoire de la Shoah dans son entourage.
On apprend ainsi que certains rescapés ont témoigné par écrit ou à l'oral, souvent bien longtemps après la guerre car il était difficile de parler. D'autres n'ont livré que des bribes de ce douloureux passé, en général de façon accidentelle, et leurs enfants mènent parfois de véritables enquêtes pour connaître cette histoire et la transmettre à leurs propres enfants. Les rescapés ont gardé toute leur vie le matricule qui leur avait été tatoué à Auschwitz. Ils ont dû continuer à vivre avec, soit que cela les gêne à tel point qu'ils le cachaient, soit qu'ils s'en soient accommodés.
Ces rescapés sont cependant peu nombreux : sur 76000 déportés Juifs partis de France, seuls 2500 sont rentrés en 1945. Pour les familles qui n'ont pas vu revenir les leurs, la moindre information est précieuse mais, très souvent, cela se limite au numéro et à la date du départ du convoi. Cette date est alors considérée comme date de leur décès.
Chaque témoin a raconté une parcelle d'une même histoire, celle de la Shoah. Chaque rencontre entre un témoin et un groupe d'élèves a été unique. C'est pour cela que chaque panneau est différent. Les entretiens ont été très riches, il est difficile de tout dire. Les élèves témoignent de ce qui les a le plus impressionnés et émus.