Micheline Lévy - 2
Son expérience des camps
Résistance
Carte de déportée politique de Micheline Lévy
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Lorsque son père obtient un emploi dans une usine allemande "France Rayanne" à Roanne, Micheline Lévy espère entrer dans un réseau de Résistance. En effet, cette usine est fortement noyautée. Le déclic se fait suite à l'arrestation de trois de ses tantes, un oncle et un cousin de son âge qu'elle ne reverra jamais.
ésistance avec l'aide d'un ami déjà dans le réseau. Elle commence par transférer des colis après le couvre-feu et distribue des tracts, tout en habitant avec ses parents. Mais ça ne lui suffit pas. On lui propose alors une mission à Lyon. Elle quitte donc ses parents sans les prévenir et intègre le
réseau MOI (Main d'Oeuvre Immigrée). Sous le nom d'Huguette MICHARD, Micheline dépose alors des colis à Aix-les-bains, Chambéry, Mâcon et Grenoble et fait preuve d'inventivité pour échapper aux nazis.
Elle est arrêtée le 24 juillet 1944 en rentrant chez elle.
Une rencontre marquante
Dans le convoi à destination du camp, Madame Lévy a rencontré un petit garçon. Il était seul. A son arrivée à Auschwitz, au moment de la descente du train, Micheline Lévy le tenait par la main. Un SS donnait des ordres et indiquait qui devait aller à gauche ou à droite, en fonction du sexe et de l'âge des arrivants. A gauche, le camp, à droite, un camion qui menait à une direction "inconnue". Le SS a arraché le petit garçon des bras de l'adolescente et l'a poussé dans le camion. Madame Lévy voulait le suivre mais le SS, irrité, la poussa violemment vers la gauche. Il l'avait sauvée...
Une expérience douloureuse
A son arrivée au camp, la mère de Madame Quenet-Lévy s'est fait raser les cheveux. Une épreuve très éprouvante pour cette femme qui tenait beaucoup à ses beaux et longs cheveux. Cet épisode a été si marquant que tout au long de sa vie, elle ne voulut pas les couper car cela lui rappelait ce terrible moment.
Double Tatouage
Déportée en 1944 à Auschwitz, Micheline a d'abord été tatouée en tant que résistante grâce à ses faux papiers qui la désignaient comme non juive. Puis, une fois sa judéité découverte, son premier tatouage fut barré de deux traits, un second numéro réservé aux Juifs est tatoué en dessous : A 25331.