Il apprend rapidement que ses frère et sœurs, déportés avant lui, sont morts.
D'après les documents fournis par le musée d'Auschwitz en 2015, il a travaillé au commando Schneiderei (atelier de couture), où son nom a été noté pour la première fois en mars 1943 ou 1944 (la date n'est pas tout à fait lisible).
Son décès est noté dans les registres du camp mais sans date précise.
Madame Aisène a appris fortuitement les circonstances de la mort de son oncle Albert en lisant l'autobiographie d'un déporté messin Sylvain Kaufmann, intitulée Le livre de la mémoire, Au-delà de l'enfer. Grâce à son statut de valet d'un SS Albert jouissait de conditions de vies moins dures, au contraire des autres déportés. Un jour, Albert assista, par la fenêtre, à une scène qu'il n'aurait pas dû voir : un massacre de femmes et d'enfants sans raison par des SS. Aperçu par un SS qui releva son matricule Albert a été tué par une balle dans tête le soir-même.
Madame Aisène n'a jamais parlé à sa maman, décédée récemment, des circonstances de la mort d'Albert. Elle n'en a pas non plus parlé à ses tantes désormais âgées et fragiles.