Starck MauriceTémoignage de Jean-Pierre Roth, Colmar. Moïse, Léon, surnommé Riri par sa famille et ses amis, est né le 26 mai 1924 à Colmar, Haut-Rhin, 16 rue Roesselmann (Clinique Saint Joseph). La famille Starck a habité, jusqu’en juin 1940, dans la demeure familiale, 27 Grande rue à Horbourg. Grande maison de deux étages, à deux corps, l’un étant les étables avec greniers à foin et à paille, l’autre l’habitation vaste, le tout séparé par une grande cour pavée. Mes parents, ma famille et moi, avions rencontré la sienne durant l’exode, en juin 1940, à un arrêt au bord d’une route. Les haltes étaient fréquentes en raison de l’incroyable encombrement des routes, du désordre et de la pagaille qui y régnaient. Les voitures chauffaient, les radiateurs étaient en ébullition. J’ai échangé quelques lettres avec lui pendant que j’étais interne dans une école en zone dite libre. Il m’avait étonné par la fougue de ses écrits, dans lesquels il s’était, une fois, clairement exprimé de son désir de rejoindre l’Angleterre. (Le courrier était surveillé et la censure sévissait). J’ai su, en 1943, qu’il avait réussi à franchir la frontière suisse, d’où il a ensuite été refoulé. Maurice Starck est mort le jour de son anniversaire de 20 ans, le 26 main 1944 à Vienne (Isère). Son patronyme figure sur le monument aux morts de la ville de Horbourg-Wihr. Extrait de "Hommage aux morts de la guerre 1939-1945" publié par le Lycée Bartholdi, Colmar Né le 26 mai 1924 à Colmar. Élève du Lycée de 1933 à 1940. En 1940 trouve un domicile de refuge à Vienne (Isère) où il poursuit ses études. Il s'engage dans la Résistance et, le 25 mai 1944, est arrêté en même temps que sa mère, avec les chefs du mouvement et quelques membres, une vingtaine au total. Tous sont transférés au Fort Monluc à Lyon où sa mère peut les revoir quelques heures. On retrouve les corps mutilés de tout le groupe mais celui du jeune Starck manque; on ne peut que faire des conjectures sur son sort.
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