Richard ABOAF est né
en 1954, en Tunisie, au bord de la "Grande Bleue", la Méditerranée,
et, très tôt, la lumière ambiante et le bleu de cette
mer l'ont inspiré. Dès l'âge de 10 ans, il réalisait
ses premières toiles, marines, portraits, paysages ou scènes
de genre.
L'exil et le déracinement en 1973, loin de cette terre d'Afrique
si attachante, allaient renforcer son désir de création
à Strasbourg.
C'est à l'Institut d'Histoire de l'Art et d'Arts Plastiques de l'Université des sciences Humaines de Strasbourg que Richard ABOAF choisit de suivre une formation pratique et théorique dans ce domaine: licence, maîtrise et DEA confirment ce désir de connaissance et de création.
"II n'y a pas de vraie peinture sans initiation, sans confrontation, sans critique et sans cheminement académique, même si, par la suite, on opte pour un langage et un vocabulaire plastique plus libre et plus personnel..." nous a-t-il dit.
C'est le sens du choix de
cette filière de formation de plasticien et d'historien de l'art.
Enseignant dans ces matières, notamment à l'ORT Strasbourg,
sa peinture évolue, en vingt années de travail, de l'académisme
vers l'expressionnisme et la nouvelle figuration.
Ses sources d'inspiration sont multiples: l'Afrique du Nord à ses débuts bien sûr, ensuite la Bible, l'Iliade et l'Odyssée, ainsi que les masques primitifs africains et océaniens.
Fils spirituel d'Abraham et d'Homère, du Sinaï et de l'Acropole, c'est à travers sa peinture, Carthage, Athènes et Jérusalem qui se confrontent, dialoguent ou se croisent au milieu de cieux tourmentés, de personnages étirés, de luttes et de combats ... mais le bleu, les bleus intenses ou lumineux de son enfance sont toujours là.