L'une des premières mesures édictées par le gouvernement
provisoire juif avait été de préciser la terminologie
devant dorénavant désigner les ressortissants du nouvel
Etat.
Le terme "Israëli" avait été créé pour les différencier de leurs coreligionnaires demeurés fidèles à leur nationalité d'adoption, et qui continueraient à êtrenommés "Israélites".
Un écho rapportant dans Le Monde cette décision nous valut à l'époque une intéressante communication d'un lecteur, M. Paul Klein. M. Klein, élève de l'Ecole des Chartes et bibliothécaire à la Bibliothèque nationale, s'élevait en ces termes contre l'emploi de la forme "israëli" :
Notre correspondant proposait donc pour désigner les ressortissants d'Israël le néologisme "israélien", auquel nous nous sommes sans difficulté ralliés.
Ce mot a fait le tour du monde. Peu à peu, les journaux belges, suisses, puis ceux même de la langue anglaise ont substitué dans leurs colonnes "israélien" à "israéli.
Enfin, consécration définitive, depuis un certain temps, les publications en langues européennes d'Israël, les documents, les correspondances de langue française émanant des autorités juives, ont adopté "israélien" .
(*) Paul Klein a changé son nom en Moché Catane