Présentation du Petit Cahier du Cercle d'étude consacré à Robert Waitz
et inauguration d'une place « Robert Waitz » à Strasbourg
Le Cercle d'étude publie un nouveau Petit Cahier (2e Série / n°15) : Robert Waitz, médecin, résistant, dans les camps d'Auschwitz III (Buna-Monowitz) et de Buchenwald. Il fait suite à la conférence-débat du 13 octobre 2010, dont le compte rendu était paru dans Après Auschwitz, n°317 de mars 2011.
La conférence de Georges Hauptmann était tout à fait remarquable avec, en point d'orgue, ces huit témoins présents qui furent unanimes à expliquer qu'ils doivent la vie à Robert Waitz. Malheureusement depuis, Sam Braun nous a quittés et nous lui dédions cette publication.
Nous, les professeurs membres du Cercle d'étude, et aussi de l'UDA, avons par la suite, en préparant ce dossier, découvert bien d'autres aspects de la personnalité d'exception de Robert Waitz qui fut aussi président de l'Amicale d'Auschwitz à ses débuts, puis président du Comité international d'Auschwitz ; nous sommes donc heureux de le rappeler ici dans ce journal qui fut le sien.
Outre la conférence et le débat, intégralement retranscrits, de nombreux compléments et annexes, enrichissent ce document : témoignages écrits très nombreux dont les auteurs rappellent ce qu'il a fait, articles parus dans Après Auschwitz, nombreuses cérémonies auxquelles il a participé, nombreux hommages, ô combien mérités, qui lui furent rendus.
Nous n'avions pas anticipé le choix du prochain thème du concours de la Résistance et de la Déportation, celui de 2011-2012, "Résister dans les camps nazis", mais hasard heureux, à travers la lecture attentive de ce fascicule, les professeurs et élèves participant pourront trouver matière à réflexion et de nombreux exemples à développer dans leurs devoirs ou travaux collectifs. Nos amis déportés, appelés à rencontrer des élèves, pourront promouvoir sa diffusion dans les collèges et lycées.
Autre hasard, c'est le jeudi 24 novembre prochain qu'aura lieu à Strasbourg à 16 heures l'inauguration d'une place "Robert Waitz", à la croisée des rues entre les différents centres hématologiques et de transfusion sanguine qu'il a mis toute sa passion à créer dans les années d'après-guerre. Nous serons quelques-unes, quelques-uns, à être présents. Comme l'a dit Charles Palant lors de la conférence : "On doit à la mémoire d'hommes d'exception comme Robert Waitz de les sortir de l'oubli où ils sont parfois tombés". Et il a également proposé qu'un grand hôpital universitaire parisien porte désormais son nom, nous souhaitons que cet article et ce Petit Cahier soient lus et entendus sur ce point.
Le Petit Cahier, Robert Waitz, médecin, résistant, dans les camps d'Auschwitz III (Buna-Monowitz) et de Buchenwald, (120 pages) peut être commandé au Cercle d'étude. (Participation aux frais de 10 €).
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La municipalité de Strasbourg a décidé de donner, à l’instigation des professeurs Georges Hauptmann, Jean Waline, de Monsieur René Gutman, Grand Rabbin, et de Madame Simone Veil, le nom de Place Robert Waitz à l’espace situé devant le Centre Paul Strauss, à l’intersection des rues Paul Reiss et de la Porte de l’Hôpital. Cette place se situe devant le Centre Paul-Strauss, au centre des structures composant l’Ensemble Hématologique de Strasbourg que créa Robert Waitz (Centre de Transfusion, Clinique des Maladies du Sang, Institut d’Hématologie). L’inauguration a eu lieu le jeudi 24 novembre 2011, sous l’égide de Monsieur Roland Ries, maire de la ville de Strasbourg et en présence de sa fille Francine Waitz et son petit-fils Patrick Lévy-Waitz
Après l'inauguration de la place .dans le secteur hospitalier, les nombreux amis de Robert Waitz, se sont retrouvés dans la salle des fêtes de l'ancien hopital civil. Ses anciens confrères, élèves ou compagnons de la lutte contre la barbarie nazie, ont pu écouter les éloges unanimes du maire Roland Ries pour "un homme au parcours exceptionnel et actif pour le rayonnement de la ville de Strasbourg", des représentants de l'amicale d'Auschwitz et de deux rescapés qui ont salué son témoignage à charge aux procès de Nuremberg et de Francfort.
Pour sa part, le professeur Georges Hauptmann a salué au nom des anciens élèves et confrères "le grand thérapeute qui a apporté à ses malades le secours le plus efficace". L'éminent scientifique a donné une belle renommée à l'hématologie et à la transfusion sanguine. Peu après son retour des camps de la mort, il a créé le Centre régional de transfusion sanguine à Strasbourg, actuellement dirigé par le Pr. Jean-Pierre Cazenave.
Grâce à lui et à ses autres successeurs, Georges et Simone Mayer, l'actuel EFS de Strasbourg est toujours un phare de l'hématologie et de la transfusion sanguine en France, participant ainsi au rayonnement de l'Université de Strasbourg. Il était logique que l'hommage
soit rendu au "juste" scientifique à un carrefour où se rejoignent les rues portant les nomsde Paul Reiss et Fred Vlès, d'autres résistants déportés.
