Le tremblement de terre catastrophique qui vient de frapper le Japon nous incite à nous tourner vers la Bible afin d'en dégager les références sismologiques qui s'y trouvent.
On sait qu'Erets Yisraël se trouve le long de ce qu'on appelle la "Vallée du grand Rift", le plus grand des fossés d'effondrement du monde, qui s'étend depuis la Turquie du sud à travers la Syrie, la Jordanie et la Mer Rouge, en Afrique de l'Est et au sud jusqu'au Mozambique, et ce sur plus de 9000 kilomètres. Cette "vallée", géologiquement active, d'une largeur de 40 à 60 kilomètres, et de quelques centaines de mètres de profondeur, a toujours été exposée à des tremblements de terre.
Plusieurs séismes ont eu lieu en Terre sainte au cours des derniers millénaires.
En 1837, le nord du pays a été frappé par une secousse de magnitude 7 sur l'échelle de Richter. Bilan : des milliers de morts. Le 11 juillet 1927, c'est un tremblement de terre d'une magnitude de 6,2 qui a secoué l'ensemble du pays, mais plus particulièrement Jérusalem, Ramleh, Naplouse, Tibériade, et Safed. Le bilan : 500 morts, 800 blessés, des milliers de sans-abri, des quartiers rasés. En 1995, une secousse a atteint 7,2 sur l'échelle de Richter. L'épicentre s'étant cependant situé au cœur de désert de Judée, loin de tout centre habité, les dégâts ont été limités.
On trouve dans la Bible quatre allusions prophétiques à un tremblement de terre passé ou futur.
C'est ainsi que le livre d'Amos commence par les mots :
C'est à ce tremblement de terre que fait allusion le livre d'Isaïe :
Deux autres prophètes signalent un tremblement de terre, mais en l'annonçant pour l'avenir.
De même, le prophète Zacharie annonce :
Parmi les coutumes qui entourent la célébration de la fête de Shavouoth, il convient de citer celle qui consiste à décorer nos maisons et les synagogues avec des arrangements floraux et des arbustes.
Plusieurs raisons sont à l'origine de cette coutume :
Une autre raison, nous apprend un Midrach, est que Moïse est né le 7 adar, et a été caché par sa mère pendant trois mois (Exode 2:2). C'est à la fin de ces trois mois, le 6 siwan, future date de la fête de Shavouoth, qu'il a été déposé dans une corbeille de jonc grâce à laquelle il a été miraculeusement sauvé. Ce jonc est aujourd'hui symbolisé par les fleurs qui ornent nos maisons en cette fête.
Selon un autre Midrach, après chacune des déclarations de Hashem pendant le don de la Torah, le monde entier a été embaumé de senteurs agréables. Pour cette raison, nous ornons les synagogues, qui symbolisent d'une certaine façon le mont Sinaï, de fleurs odorantes.
Une michna (Roch hachana 1:2) énonce que Hashem prononce à Shavouoth Son jugement sur les productions fruitières de l'année suivante. Les fleurs et les branchages qui décorent les synagogues sont là pour nous encourager à prier afin que ce jugement soit favorable (Maguèn Avraham).
Une autre source midrachique compare Israël à une rose située dans un grand jardin plein de ronces, symbole du monde au sens le plus large. Son propriétaire veut le détruire, mais il change d'avis en voyant la splendeur de la rose. De même les mérites d'Israël contribuent-ils à sauver l'univers entier de sa destruction. Voilà pourquoi, suggère le Benei Yissaskhar, nous décorons nos maisons et nos synagogues pour souligner les mérites de la Torah qui nous protège.
Il convient cependant de signaler que le Gaon de Vilna s'est opposé à cette pratique (Voir Michna beroura 494, 10), considérant qu'elle est devenue de nos jours l'apanage du monde chrétien, avec ses arbres de Noël et les décorations florales déposées sur les tombes. Sa réticence est partagée par beaucoup de communautés d'obédience lituanienne.