42. au Professeur Yehouda ELITSOUR, Université Bar-Ilan (Israël)


Strasbourg, le 5 juillet 1962

Cher Monsieur (1),


Je m’adresse à vous pour soutenir, avec la plus grande conviction, la candidature de mon très cher ami et collègue, le Rabbin Léon Ashkenazi de Paris, au poste de chargé de cours des sciences de la Cabbale à l’Université Bar-Ilan.


Etant donné que le Rabbi Askenazi jouit d’une très grande réputation dans le monde de la pensée juive, non seulement en France et en Afrique du Nord, mais également en Israël, je suis certain que vous en avez entendu parler et il est donc superflu que je m’étende sur ses qualités.
Je tiens néanmoins à souligner qu’il bénéficie, comme disent nos Maîtres, "de la couronne de la Tora, de celle de la connaissance, de celle du bon renom et de celle de la piété". La jeunesse juive française intellectuelle vit, depuis plus de quinze ans, à la lumière de son brillant enseignement. Ses grandes connaissances en Cabbale (ainsi d’ailleurs qu’en Tora, Talmud, philosophie juive et philosophie générale) sont de notoriété publique, et je compte, ainsi que les élèves de mon institut universitaire, parmi les nombreux bénéficiaires de son enseignement (essentiellement oral pour l’instant en raison de ses nombreuses responsabilités en tant que directeur d’un institut d’enseignement supérieur et en tant que Président des Etudiants Juifs).


Il est maintenant à la croisée des chemins : je suis convaincu que si l’Université Bar-Ilan décidait de l’associer à son corps enseignant, elle bénéficierait du concours d’un élément exceptionnellement dynamique.


Soyez assuré de mes sentiments les meilleurs.

André Neher

Professeur de la chaire d’Études Juives

Université de Strasbourg

Note :
  1. Cette lettre est traduite de l’hébreu.


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