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André Neher ne rejette pas en bloc la "critique biblique", comme le font certains juifs orthodoxes, mais il est à la recherche d'une voie qui permettrait une exégèse compatible avec les fondements authentiques du judaïsme.
Ce cours a été retranscrit par la suite, mais il n'avait pas été publié. Il a été retrouvé aux Archives de la Bibliothèque Nationale d’Israël à Jérusalem, et il a été édité en février 2022 aux Editions de l'Eclat. On peut se le procurer en livre imprimé ou en e-book, de préférence sur le site Decitre .
"L’exégèse de la parole biblique ne saurait être confiée à l’intelligence seule, non plus qu’à la foi seule", écrit ici André Neher. Et c’est donc vers une harmonie de la foi et de l’intelligence que s’oriente sa lecture du texte biblique, comme dans cet important inédit, que présente Enrico Lucca, chercheur au Centre Simon Dubnow de Leipzig. En retraçant l’histoire de la critique biblique, depuis les travaux inauguraux de Richard Simon ou de Julius Wellhausen, Neher revient sur une discussion fondamentale entre la recherche archéologique et textuelle et le point de vue théologique ou spirituel, avant d’en venir aux questions que posera la traduction de la Bible, et en particulier celle conçue par Franz Rosenzweig et Martin Buber. Ce que révèle de la Bible son passage dans une autre langue que l’hébreu est bien, pour Neher, l’essentialité de la langue originale elle-même, qui habite le texte comme aucune autre langue. Et c’est ce retour à l’hébreu, à la primauté de l’hébreu qui cristallisera le débat entre critique biblique et tradition juive et en confirmera l’harmonie paradoxale.
Editions de l'Eclat ; février 2022 ; texte établi et présenté par Enrico Lucca, suivi de trois textes sur la Bible ; ISBN : 978-2-84162-552-9 ; 160 pages ; prix : 18 €
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