Monsieur Noël BATHIER Mairie de LODDES Monsieur Didier CERF Délégué Régional du Comité Français pour Yad Vashem Vous prient de bien vouloir assister à la Cérémonie au cours de laquelle sera remise, à titre posthume La Médaille des Justes parmi les Nations à Michelle et Antoine BUFFET                      Jeanne et Pierre DEPALLE à la demande de la famille CREANGE de Mamers et de Haguenau Le Dimanche 10 avril 2005, à 11 heures dans la Salle Polyvalente de de LODDES La Médaille des Justes est décernée par l'Institut Yad Vashem de Jérusalem aux personnes non juifs qui ont sauvé des Juifs sous l'Occupation, au péril de leur vie.

Les parents de Jean Paul et Philippe CREANGE furent très prévoyants. Cela dès avant la guerre peut- être grâce à la formation d'ingénieur des mines de leur père, malheureusement décédé au front en 1940.

En effet, dès 1938, habitant Audun-le-Tiche en Moselle, la famille CREANGE fit construire une maison assez loin des départements annexés les premiers par l'Allemagne : à Vichy.

Fin 1943, par prudence, dès l'arrestation de leurs voisins de Vichy, Mariette CREANGE déménagea sa famille à l'hôtel de Bourgogne à Montaiguet en Forez.. Mais, comme cet hôtel abritait fréquemment des résistants, Mariette chercha alors un meilleur refuge pour ses fils.
Les deux dames qui dirigeaient l'hôtel lui firent connaître les familles BUFFET et DEPALLE.

Jean Paul l'aîné fut accueilli pour presque une année jusqu'en septembre 1944 chez Pierre et Jeanne Simone DEPALLE, ouvriers agricoles demeurant une petite ferme au lieu dit "Les Plans" dans la commune de LODDES.

Philippe de son côté fut caché pendant la même période dans la famille de Michelle et Antoine BUFFET, qui exploitaient une petite ferme, dans la même commune au lieu dit "Les Bâtisses".

Bien que Mme BUFFET et Mme DEPALLE soient sœurs, les deux exploitations étaient suffisamment éloignées pour que les deux frères CREANGE ne se voient essentiellement qu'à l'école du village, ce qui devait en principe réduire d'éventuels soupçons ou une simple curiosité mal placée, puisque Jean Paul et Philippe étaient présentés comme des neveux parisiens de leurs familles d'accueil.

M. et Mme DEPALLE ainsi que M. et Mme BUFFET étaient parfaitement conscients des dangers qu'ils courraient et malgré leur conditions modestes, ces familles n'ont acceptés que des légers défraiements.Elles se sont occupées l'une et l'autre des frères CREANGE comme de leurs propres enfants.

De surcroît, les BUFFET ont même cachés quelques mois des aviateurs américains et anglais qui furent évacués eo Espagne par la suite.

Philippe et Jean Paul CREANGE revirent leurs sauveteurs régulièrement après la guerre.

© A . S . I . J . A .