Ci-dessous, quelques extraits de l'article des Dernières Nouvelles d'Alsace (21 mars 2000)

Bischwiller a vécu samedi dernier un grand moment de son histoire en inaugurant son nouveau centre culturel portant le nom de Claude Vigée. Un centre médiathèque, école de musique et cinéma.

La cérémonie fut brillante, impressionnante : spectacle grandiose du remarquable groupe des Elastonautes, magistrale interprétation par la musique municipale, dévoilement du nom sur le fronton au-dessus de la porte d'entrée, ruban tricolore, dévoilement d'une plaque commémorative dans l'entrée, visite des lieux, discours à la salle de cinéma, hommage à Claude Vigée, remerciements, vin d'honneur, en furent les diverses étapes.

Après avoir fait le tour de la bibliothèque-médiathèque, sous la conduite de la directrice Anne Cosson, et de l'école de musique, l'entrée à la salle de cinéma s'est faite aux sons des trompettes. Dans son allocution inaugurale, le maire Jean-Luc Hirtler, n'a pas caché sa fierté, énumérant les bonnes raisons de fêter, adressant un grand merci au citoyen d'honneur Claude Vigée qui a donné son nom au centre culturel.

C'est un hommage tout particulier que le premier magistrat adressa alors à Claude Vigée : "La grande magie de votre langue, l'éclat et l'intensité émotionnelle de vos écrits, en français et en dialecte, et la fidélité à vos attaches bischwilleroises, justifient amplement le choix effectué à l'unanimité par le conseil municipal du 7 février dernier. Celui de donner votre nom à ce centre culturel, et l'hommage public que nous vous rendons aujourd'hui à Bischwiller. Je vous remercie du fond du cœur avec les conseillers et vos amis bischwillerois d'avoir accepté cette demande de nous faire bénéficier de votre grande notoriété."

Puis Claude Vigée, avec sa voix fine, quelque peu teintée de nostalgie, s'adressa à l'assemblée : "Parvenu au soir de ma vie, j'accepte au nom de mes parents, amis et camarades, au nom de tous les miens, l'honneur que vous me faites… Sur ce site où est implanté ce centre culturel, je jouais comme enfant dans le jardin de l'usine de mon oncle et futur beau-père. Que cette belle réalisation devienne un "lieu de vie", de rencontre, assurant à chacun son développement, son humain… qu'elle devienne en cette fin de siècle où un avenir incertain nous attend, un foyer vivant où règne le souffle intime de mes souvenirs".