L'amandier sous la lune |
La semence nocturne a mûri dans ma tête,
dans mon nom j'ai scellé l'inconnu sans visage. Croyant saisir le fruit, l'insecte, l'arc-en-ciel, et sucer dans le roc l'huile vierge ou le miel, j'ai glissé vers la nuit sur le miroir des sons : l'écureuil encagé tourne seul sur sa roue, au fond du puits rit le silence où l'abîme s'ébroue.
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Le texte de ce poème a été traduit en langue corénne par Madame Holl Han Kaa. Il fait partie d'une anthologie des oeuvres de Claude Vigée parue dans la Revue Arts et Littérature de Corée (automne 2000).