22 septembre 2020
... car Il commandera pour toi à Ses anges de te garder en toutes tes voies. Ils te porteront sur leurs paumes de peur que ton pied ne heurte contre une pierre.
Psaume 91, versets 11-12
Selon le calendrier hébraïque et juif, la "tête" de l’année (Rosh Hashana) se situe cette année le samedi (Shabath) 19 septembre 2020. Cette fête, qui célèbre aussi la Création, sera suivie dix jours plus tard de la fête de Yom Kippour (Grand pardon) le lundi 28 septembre, puis de la fête de Soukoth (Fête des Cabanes, des Tentes) du 3 au 10 octobre, et enfin de la fête de la "Joie de la Torah" (Sim’hath Torah). Rappelons que les fêtes juives commencent toujours la veille du jour ci-dessus indiqué (voir pages suivantes).
Chaque année nous formulons des vœux, et chaque année nous faisons confiance, nous espérons, qu’ils vont se réaliser, au mieux. Sur quoi s’appuie cette confiance ? Sur quoi s’appuie cette espérance ? Sur quoi se fondent-elles ?
Sans doute, faut-il contempler certaines vies brisées - et nous en connaissons autour de nous - qui renaissent des cendres et qui par là, attestent que cette Confiance et cette Espérance sont là, à l’œuvre dans ces vies. Sans doute aussi faut-il contempler la Parole de ’י qui, tout du long de ce merveilleux livre qu’est la Bible, atteste l’œuvre de cette Confiance et de cette Espérance depuis la nuit des temps dans le cœur d’hommes et de femmes qui se confrontent aux promesses de vie de
’ה. Et pourtant, pourquoi d’autres vies restent-elles brisées ?...
Malgré tout, cette Confiance, nous invite à espérer que "les Anges nous porteront encore cette année dans leurs paumes pour que nos pieds ne heurtent contre une pierre ", pour que dans nos vies la Vie l’emporte sur la Mort. C’est le vœu que nous formulons pour chacun de vous aujourd’hui.
Merci à Elohim et à ’ה de nous accompagner cette année encore sur nos chemins de vie.
Même si ces vœux s’adressent d’abord à nos amis juifs, les chrétiens peuvent aussi les recevoir et être encouragés pour vivre cette nouvelle année scolaire... !
Bonne année à tous ! Shana Tova ! Que ’ה vous bénisse !
Le cycle 2019-2020 "Antisémitisme : un mal qui resurgit", ayant été interrompu en mars par le SRAS-Covid 19, le Bureau de l’Amitié Judéo-Chrétienne de Colmar a décidé de déplacer au dernier trimestre de l’année civile les conférences qui n’ont pas pu se tenir au printemps dernier.
Un nouveau cycle, "Le pardon, un pari pour l’avenir ?", débutera en janvier 2021. Les informations à ce sujet vous seront communiquées en temps utile.
CYCLE ANNUEL DE CONFÉRENCES DE
L’AMITIÉ JUDÉO-CHRÉTIENNE DE COLMAR
Antisémitisme : un mal qui resurgit
- Mardi 10 novembre 2020, 20h, Salons de l’Orangerie, Chemin du Dornig, Colmar
Céline MASSON, Professeure à l’université d’Amiens :
Un antisémitisme socialisé à l’ère des écrans. Du gag visuel aux calembours.
A partir d’une “affaire” qui a défrayé la chronique entre 2018 et 2019 concernant un cas d’antisémitisme sur des réseaux sociaux étudiants, la conférencière montrera comment un sentiment de totale impunité a caractérisé ceux qui ont déversé des propos racistes et antisémites sans qu’ils en soient pour autant inquiétés. Au contraire, c’est celle qui en a été victime, une jeune étudiante en médecine, qui a suscité circonspection voire méfiance au plus fort de l’affaire.
Quel est cet antisémitisme juvénile qui fait rire les étudiants ? Pourquoi rient-ils de la Shoah ?
La caractéristique de l’antisémitisme, c’est son adaptabilité, la prégnance de ses préjugés et la démonisation (Pierre-André Taguieff) quasiment systématique des Juifs : on le perçoit bien dans les contenus postés sur les réseaux sociaux qui prolifèrent davantage encore à certaines périodes de l’histoire.
- Mardi 1er décembre 2020, 20h, Salons de l’Orangerie, Chemin du Dornig, Colmar
Florence TAUBMANN, pasteure, Service Protestant des Missions (DEFAP), ancienne présidente de l’AJCF
Combattre l'antisémitisme par la judéophilie !
Repérer, analyser, dénoncer l'antisémitisme sous toutes ses formes est essentiel mais ne suffit pas. Il faut saper le pouvoir de la haine par celui de l'amitié. Amitié née de la découverte de ce que sont le judaïsme et le peuple juif, et nourrie de la connaissance de tout ce qu'ils signifient pour l'ensemble de l'humanité. D'un point de vue chrétien, témoigner de cette amitié et partager cette connaissance s'impose d'autant plus que c'est du cœur du peuple juif que le monde a reçu le Messie qui a fondé l’Église et ouvert à tous le chemin de l'Alliance.
ATELIERS
Comme les années précédentes l’Amitié Judéo-Chrétienne de Colmar organise deux groupes de lectures, l’un portant sur un texte biblique et l’autre un livre choisi par les participants. Ces groupes se rencontrent environ toutes les quatre à six semaines à des dates convenues par les participants.
- Atelier "TEXTES BIBLIQUES" - Responsable : Théodore Stussi (03 68 07 43 57)
Ce groupe poursuit dans une atmosphère conviviale l’étude de textes bibliques. La présence de membres juifs ou chrétiens lisant l’hébreu est appréciable et permet un accès plus direct à l’original. Actuellement, il se consacre à la lecture de l’histoire de Joseph dans la Genèse (chap. 37-50). Étant donné le nombre important de participants, nous cherchons à mettre un système mixte qui permette à certains de participer en étant présents physiquement, alors que d’autres utiliseraient depuis la maison un système de téléconférence. Ce système n’est pas encore au point, il le sera sans doute dans les semaines qui viennent. S’adresser à Théodore Stussi 23, av. Clemenceau à Colmar, (03 68 07 43 57 ou 07 81 30 44 89).
- Atelier "LECTURES" - Responsable: Claude Mouchet (03 89 27 27 11)
Ce second groupe étudie des ouvrages plus ou moins récents en rapport avec le dialogue judéo-chrétien. Il débutera la lecture du livre de Sœur Sofie Hamring Jérusalem, Voyage d’une chrétienne au cœur du judaïsme, EdB, 2020. Voir l’extrait ci-dessous. Victime d’un burn-out, cette religieuse dominicaine, obtient de son ordre la possibilité de passer une année sabbatique à Jérusalem. Elle y découvre en profondeur le judaïsme, mais aussi le passé douloureux des relations entre juifs et chrétiens et les conflits politiques qui traversent la ville. Rencontre le lundi 21 septembre. Les personnes intéressées peuvent s’adresser au 03 89 27 27 11 pour connaître la prochaine date.
Session biblique animée par Bernard GEOFFROY
Le chemin d’Abraham... et de ses descendants, Isaac...
mardi 13 et mercredi 14 octobre 2020, 9h15-17h30
à la Maison Notre-Dame des Trois Épis
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La fête de Rosh-ha-Shana vue par une Dominicaine suédoise, Sœur Sofie HAMRING
Dans son
Introduction l’auteur présente ainsi son propos :
"Séjourner à Jérusalem est quelque chose d’unique, de personnel. Pour moi, ce fut la découverte d’un monde nouveau : le judaïsme. J’en reçus une expérience éblouissante, bouleversante et profondément enrichissante. J’ai été introduite à ces “rencontres” avec Dieu que sont les fêtes juives."
Rosh ha-Shanah est une fête de renouveau et de renaissance. Ce thème de renouveau apparaît à chaque néoménie de l’année, mais le mois de Tishri à l’automne a acquis un statut à part. Dans la Loi orale, mise par écrit dans la Mishnah au cours du Ier siècle après la destruction du Temple, Rosh haShanah est présentée comme une fête bien établie. Elle était célébrée à l’époque du second Temple et Jésus y a certainement participé. Les Évangiles ne le mentionnent pas explicitement, mais le thème revient à plusieurs reprises dans la bouche de Jésus.
À Rosh ha-Shanah, Dieu est célébré en tant que Créateur et roi du monde, et par conséquent juge. C’est le jour où le monde est jugé. La Mishnah dit que, lors du jugement, les hommes vont être rassemblés pour être présentés devant Dieu comme des agneaux. On reconnaît sans difficulté ce thème dans les Évangiles, et nous comprenons alors d’où Jésus s’inspire lorsqu’il dit :
"Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, escorté de tous les anges, alors il prendra place sur son trône de gloire. Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des boucs. Il placera les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche" (Mt. 25:31-33).
La manifestation de Dieu, roi et juge, inspire vénération et crainte. Dans le Temple, on sonnait du shofar comme pour le couronnement d’un roi. Aujourd’hui encore on entend la sonnerie du shofar dans les synagogues au jour de Rosh ha-Shanah, trente coups en tout, cette tradition a d’ailleurs plusieurs significations.
C’est le souffle de l’homme qui provoque le son du shofar, cette haleine de vie que Dieu lui-même insuffla en Adam à l’aube de la création. Le son du shofar évoque l’origine de l’être humain. Sa courbure symbolise l’homme qui s’incline en vénération et soumission devant son Créateur et roi.
Le shofar est également une invitation à recevoir la Loi et à la suivre. Il rappelle la théophanie du Sinaï où il y eut un très puissant son de trompe.
"Le surlendemain, dès le matin, il y eut des coups de tonnerre, des éclairs et une épaisse nuée sur la montagne ainsi qu’un très puissant son de trompe et, dans ce camp, tout le peuple trembla [... ] Le son de trompe allait en s’amplifiant ; Moïse parlait et Dieu lui répondait dans le tonnerre." (Ex. 19:16-19)
Mais la sonnerie évoque en même temps l’avenir, le "Jour du Seigneur" où le monde sera jugé :
"Il est proche, le jour du Seigneur, formidable ! Il est proche, il revient en toute hâte ! Ô clameur amère du jour du Seigneur : c’est maintenant un preux qui pousse le cri de guerre. Jour de fureur, ce jour-là ! Jour de détresse et de tribulation, jour de désolation et de dévastation, jour d’obscurité et de sombres nuages, jour de nuées et de ténèbres, jour de sonnerie de cor et de cris de guerre..." (So. 1:14-16)
Elle apporte aussi l’espérance de la délivrance finale :
"Et il arrivera qu’en ce jour-là, on sonnera du grand cor, alors viendront ceux qui se meurent au pays d’Assur, et ceux qui sont bannis au pays d’Égypte, ils adoreront le Seigneur sur la montagne sainte, à Jérusalem" (Is. 27:13).
Oui, selon les rabbins, le shofar renforce l’espérance de la recréation ultime, la résurrection des morts :
"Vous tous, habitants du monde, vous qui peuplez la terre, quand on lèvera un signal sur les montagnes, vous verrez, quand on sonnera du cor vous entendrez" (Is. 18:3).
Le son du shofar est dramatique et pénétrant ; il exprime une prière au-delà des mots, un désir intense qui ne se dit que par un cri brut. En face du jugement l’homme se trouve démuni. La sonnerie varie : des coups prolongés, interrompus ou plus brefs, parfois staccato. Le shofar clame : "J’étais intact et entier, et je fus rompu et brisé en mille morceaux." Mais la note prolongée revient à la fin : "Je vais encore être restauré."
[ ...]
Dans l’Ancien Testament, nous trouvons peu d’informations sur Rosh ha-Shanah. Le nom n’y apparaît même pas. On trouve seulement la mention d’un sainte assemblée nommée "mémorial d’acclamation" (Lv. 23:24), c’est-à-dire un jour de sonnerie de shofar. Littéralement, Rosh ha-Shanah veut dire "tête de l’année", mais selon un calendrier plus ancien, l’année commençait au printemps et coïncidait avec la sortie d’Égypte."
Sœur Sofie Hamring, Jérusalem. Voyage d’une chrétienne au cœur du judaïsme, Edb, 2020, p. 86-89.
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BULLETIN D’ADHÉSION À L’AMITIÉ JUDÉO-CHRÉTIENNE DE COLMAR
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