L’Ecole israélite
d'arts et métiers, fondée à Mulhouse
en 1842, a pour but d’encourager aux professions utiles la jeunesse
israélite indigente du département, de régénérer
par le travail de jeunes enfants livrés à toutes les vicissitudes
de la misère et de l’ignorance.
Les admissions sont gratuites, elles sont faites par le comité d'administratioàn et ont lieu par la voie du concours.
Pour pouvoir être admis comme élève gratuit, il faut que le candidat soit muni d'un certificat de vaccine, de bonne conduite, ainsi que de son acte de naissance. Il doit avoir fréquenté une Ecole primaire et être âgé de 14 ans moins et de 16 ans au plus.
Les élèves restent trois ans à l'Ecole et sont placés dans les divers ateliers de la ville. dans les heures de loisir, ils reçoivent, des leçons d’instruction religieuse et morale, de français, d’allemand, de calcul, et géographie et surtout de dessin linéaire et à main libre. Les lithographes et les graveurs fréquentent, en outre, l'école de dessin de la ville.
Dans leurs rares instants de repos, les élèves s’empressent de mettre à contribution la bibliothèque de l’Ecole qui contient plus de 800 volumes allemands et français. Ils puisent ainsi de nouvelles connaissances qui les engagent à persévérer dans la voie du bien et du progrès.
Un règlement sévère, invariable, régit la maison, des inspections consciencieuses sont faites dans les divers ateliers où l’on écoute avec impartialité les plaintes des maîtres comme celles des élèves.
Cette surveillance, à laquelle sont soumis les élèves pendant leurs trois années d’apprentissage, les fait rechercher de préférence aux autres enfants de la ville, car les patrons sont sûrs de trouver en eux des apprentis disciplinés et obéissants ; aussi les demandes sont-elles nombreuses et le comité ne peut pas répondre à toutes celles qu’on lui adresse journellement.
Près de 240 élèves ont déjà été formés à l’Ecole et travaillent la plupart soit comme ouvriers, soit comme maîtres.
L'Ecole compte dans ce moment 28 élèves internes et quelques externes, enfants de la ville, auxquels on permet de suivre les différents cours donnés à l’Ecole.
Des comités de patronage sont établis dans plusieurs grandes villes ; les personnes généreuses composant ces comités veulent bien se charger de placer et de surveiller les ouvriers qui sortent de l’Ecole.
Une salle de l’Ecole est spécialement destinée à l’exposition des dessins et d’une foule d’objets manufacturés sont produits par les élèves.
L'établissement, entretenu par des souscriptions volontaires, des dons, des legs, et par des subventions des caisses synagogales, du conseil général et des conseils municipaux de Mulhouse et de Colmar, est administré par un comité dont le président, depuis 1850, est M. Lazare Lantz.
L’entretien complet d’un élève revient à 400 M. par an, soit M. 1.10 par jour.
L’Ecole est dirigée, depuis 41 ans, par M. Abraham Gimpel, instituteur
du degré supérieur.
L’Ecole a reçu, en 1867, à l’Exposition universelle
de Paris, une médaille de bronze et, dans la même année,
une médaille d’argent de la Société de protection
des enfants de manufactures.
Tovor Tof de Colmar .- Il existe sous ce nom, à Colmar,
une association israélite qui a pour but de faire apprendre un métier
aux jeunes gens israélites. Nombre de membres : 150.
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