A partir de 1933 le rabbin consacrera beaucoup de temps à intervenir en faveur des réfugiés : il organise des collectes d'argent et de vêtements ; il prend des dispositions pour l'hospitalisation des personnes à la santé défaillante ; il cherche un travail rémunéré pour ceux qui en ont ou auront besoin ; il tente de favoriser l'insertion administrative et économique en France (création de magasin par exemple) ; il aide ceux qui le souhaitent à partir pour les États-Unis d'Amérique ou encore vers le Foyer national juif en Palestine.
Au cours d'une conférence, le rabbin insiste sur le fait que les différences d'opinions entre Juifs libéraux, orthodoxes ou autres ne devraient pas tourner à l'affrontement, a fortiori face aux événements dramatiques qui se déroulent en Allemagne.
Une grande partie de cette activité s'exprime dans la correspondance qu'il échange avec le député de Mulhouse, Alfred Wallach, auquel il demande son soutien. Celui-ci est un industriel spécialisé dans le domaine des tissus imprimés, aux idées progressistes, et c'est aussi un philanthrope (c'est lui qui a créé le Parc qui porte son nom). Il est élu député de Mulhouse en 1932 et siège à la Chambre comme Indépendant de gauche ; il siègera jusqu'en 1939.
A priori tout le sépare du rabbin Hirschler : il est son aîné de plus de vingt ans, il ne fréquente pas la synagogue, mais les deux hommes coopèrent intensément au service des Juifs de leur ville et des réfugiés..