Moïse Debré est né le 9 juin 1882 dans la communauté de Westhoffen. Il est issu d'une vieille famille d'Alsace, comportant plusieurs générations de rabbins. Son père était Anselme Debré et sa mère Amélie, née Cahn.

L'Alsace est alors sous le joug allemand et Moïse Debré fait dans cette langue de solides études classiques.

De 1903 à 1908, il fréquente l'université de Berlin, puis de Würzbourg et le séminaire "Hildesheimer", d'où est issue toute une lignée de rabbins prestigieux.

L'occupation ayant coupé le judaïsme alsacien du Séminaire de Paris, il tient à cœur à Moïse Debré, pour affirmer son attachement à la culture française, de choisir comme sujet de sa thèse à Würzbourg Le juif dans la littérature française depuis 1800 jusqu'à nos jours. C'est une œuvre à la fois scientifique et attrayante .

Homme d'une haute culture et d'une rare élévation d'esprit, Moïse Debré est un défenseur et propagateur zélé de la tradition de nos pères. Il compte parmi les fondateurs et collaborateurs d'un journal hebdomadairement-alsacien Das judishe Blatt qui a paru à Strasbourg jusqu'en 1914.

Tout jeune encore, il jouit d'une réputation méritée d'orateur et d'écrivain et se distingue par son aspect extérieur d'une rare et imposante séduction.

En octobre 1912, il est nommé rabbin de Sarre-Union. Mais touché par l'épidémie de grippe espagnole, il décède le 26 janvier 1919 et est enterré à Westhoffen.

Les éloges funèbres sont prononcés par son beau-frère, le rabbin Joseph Bloch, alors rabbin de Barr, M. le rabbin Gugenheim, f ils de l'ancien rabbin de Sarre-union, M. Anselme Debré, rabbin de Ribeauvillé et le rabbin Zivi, de Wintzenheim.

Moïse Debré laissait une jeune femme (née Yvonne Blum) et une fillette de cinq ans.
Sa descendance se partage aujourd'hui entre la France et Jérusalem.