Pour lire la traduction des mots colorés dans le texte, posez le pointeur de la souris sur le mot, sans cliquer : la traduction apparaîtra dans une bulle. |
Ce centre agricole pour de jeunes juifs émigrés de l'étranger qui se préparent pour devenir des colons en Palestine, a été fondé en mai 1934 sous le patronage des "Amis de la Tradition Juive". Lorsque, au mois d'octobre de la même année, cette association s'en est retirée (les fonds matériels faisant défaut), le "Berit Haloutsim Datiim" (B. H. Da.), de Strasbourg, a pris sa place et s'est chargé d'une partie des dépenses nécessaires au maintien de l'œuvre. Le reste des frais qui constituent une somme assez importante a été recueilli par le soussigné secouru efficacement dans sa tâche par Mme B. Salomon, de Barr.
Nos Haloutsim et Haloutsoth sont placés chez des viticulteurs, des jardiniers et des aviculteurs de la contrée qui les logent et leur donnent le petit déjeuner et le souper. Les autres repas des jours ouvrables et tous les repas du Sabbat préparés dans une cuisine strictement cachère, il les prennent en commun dans un local loué à cet effet à Gertwiller. Le Sabbat, journée libre pour nos Haloutsim, est employé à leur formation religieuse et intellectuelle; Ils assistent aux offices de la synagogue de Barr et pour les chiourim donnés par le rabbin (Pentateuque et exercices en langue hébraïque) l'oratoire est à leur disposition. Les jeunes gens mieux versés se vouent à l'enseignement de leurs camarades, pendant leurs heures de loisir.
Une douzaine de Haloutsim ou Haloutsoth ont passé jusqu'ici par le Kibbouts Gertwiller, dont cinq ont déjà eu leur "certificat" et sont partis pour la Palestine. Il nous reste encore cinq. Mais ce nombre pourrait être augmenté au printemps où les travaux agricoles recommencent, à condition qu'un nombre plus élevé de donateurs généreux s'intéresse à cette œuvre.
Car il ne s'agit pas seulement d'entretenir cette cuisine cachère (ce qui n'est pas chose facile si l'on est réduit à des dons bénévoles), mais ordinairement ces jeunes gens, quand ils obtiennent leur "certificat", n'ont pas les moyens pour payer leurs papiers ni les frais de voyage ; et ces frais seuls s'élèvent pour chaque Halouts à environ 1000 Fr.
Il arrive que telle organisation qui nous à envoyé un Halouts à former s'imagine que nous contribuons à ses frais d'aliya ! Jusqu'ici un cercle très restreint nous a prêté secours, et il est évident que nous non plus ne pourrons continuer (comme cela s'est produit chez d'autres), si nous ne pouvons pas compter sur la subvention de nos coreligionnaires des autres communautés de notre province.
Jos. Bloch, rabbin, Barr.