CIMETIÈRE ISRAÉLITE DE ROSENWILLER
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Quatre anges gardiens veillent sur le cimetière israélite

En réaction aux profanations qui se multiplient dans les cimetières israélites, les élus départementaux alsaciens ont initié le réseau des veilleurs de mémoire en 2019 pour prévenir les actes d'incivilité et d'antisémitisme. A Rosenwiller, ils sont quatre à assurer cette mission depuis un an.

De gauche à droite : Philippe Wantz, Claude Graff, Jean-Georges Huck et
Patrick Fischer, montent la garde au cimetière de Rosenwiller. Photo DNA
Une veille discrète et bienveillante, "pour que ce lieu de mémoire soit respecté comme il se doit et pour ce qu'il est", souligne Philippe Wantz, le maire de Rosenwiller.

"C'est important d'agir pour que ces profanations n'aient pas le dernier mot"
Comme lui, Jean-Georges Huck, Claude Graff, de Rosenwiller et Patrick Fischer, de Rosheim, se sont portés volontaires pour surveiller ce lieu "en voisins vigilants". "Un acte citoyen et un engagement pour protéger et préserver notre patrimoine", disent-ils d'un commun accord.
Aucun d'entre eux n'est juif, mais tous prennent leur rôle de gardien très à cœur, parce que "c'est important d'agir pour que ces profanations n'aient pas le dernier mot" disent-ils, comme une évidence.
Le cimetière de Rosenwiller avait été profané en 2019, comme de nombreux autres cimetières de la région ces dernières années. On se souvient notamment de la centaine de tombes profanées à Westhoffen, en 2019 également.

66 veilleurs en Alsace
A raison d'une semaine par mois, les quatre veilleurs se relaient dans ce lieu situé en lisière de forêt.
Avec une fréquence de passage laissée à leur appréciation, chacun en arpent les allées selon son propre circuit. "On a signé une charte, notre rôle consiste à assurer une présence, à observer et signaler les éventuels problèmes ou dégradations constatées" explique Jean-Georges Huck. "J'apprécie le silence et la sérénité qui se dégagent en ce lieu, c'est ressourçant", relate Patrick Fischer. "C'est un havre de paix, on s'y sent bien", renchérit Jean-Georges Huck.
Aujourd'hui, ils sont 66 à veiller bénévolement sur la moitié des cimetières israélites alsaciens, essentiellement en milieu rural.

L.S. DNA, 16 mai 2021