Lettres et images de la Bible
Abel Pann - Anna Waisman
Vue générale de l'exposition
Vernissage de l'exposition
Monsieur Ytiel Pann
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Quelques idées développées
lors de l'inauguration :
- Après une exposition, dans notre jeune Musée, sur André
Neher (littérature, philosophie), une exposition "arts plastiques"
(peinture, sculpture). La rupture n'est qu'apparente car le thème
central reste le même : la Bible.
- Ce choix se situe dans le droit fil du thème central du Musée,
la coexistence entre religions et cultures en Alsace : la Bible hébraïque,
patrimoine commun, a été un ciment de celle coexistence.
- Les oeuvres exposées proviennent toutes de prêts de collections
privées, obligeamment obtenus, en particulier de la Galerie MAYANOT
de Jérusalem, de M. Ytiel Pann, ancien ambassadeur, fils de Abel
Pann (de Jérusalem), de M. Samuel Blumenfeld, fils d'Anna Waisman
(de Paris). Le Musée a, par ailleurs, bénéficié
d'une donation d'oeuvres d'Abel Pann, du Docteur Jost, médecin
strasbourgeois.
- Les deux artistes ont un lien avec l'Alsace : Anna Waisman est
née à Strasbourg, où elle a passé son enfance
et sa jeunesse ; Abel Pann a choisi de vivre et de travailler à Strasbourg
autour des années trente. Il a exposé à l'Aubette.
(M. Ytiel Pann, venu de Jérusalem pour l'inauguration, se souvient
que la petite famille habitait le long de l'Ill - il avait sept ans.
Toute sa vie il a pensé que c'était le Rhin !)
- Les deux artistes avaient des personnalités opposées.
L'autobiographie d'Abel Pann - écrite en français - nous révèle
un homme ouvert à autrui, maniant constamment l'humour, optimiste
en toutes circonstances.
La correspondance entretenue par Anna Waisman avec André et Renée
Neher - pendant plus de 30 ans -nous montre une artiste inquiète,
solitaire, angoissée à l'idée de ne pas atteindre à
la perfection dans son art...
Une génération sépare l'optimisme d'Abel Pann du pessimisme
d'Anna Waisman ; entre les deux, la guerre et la Shoah.
- Les deux artistes ont d'étranges points communs :
Tous deux, éloignés d'abord du judaïsme lorsque
l'art est devenu "leur religion", sont "rattrapés par leur racines"
à l'âge mûr et s'épanouissent lorsqu'ils arrivent
à faire la synthèse entre leur art et leur judéité.
Ils ne sont pas des artistes "nés Juifs", mais des artistes authentiquement
juifs, car ayant puisé leur inspiration aux sources du judaïsme
et ayant atteint, par là, à l'originalité.