Six sont les livres de la Michna. |
Cinq sont les livres de la Torah. | Quatre sont les Matriarches. |
Trois sont les Patriarches. |
Deux sont les tables de Moïse. | Un c’est notre D. qui règne au Ciel et sur Terre. |
Sept sont les jours de la semaine. |
Huit c’est la circoncision. |
Neuf sont les mois précédant l’accouchement. |
Dix sont les commandements. |
Onze sont les étoiles (du rêve de Joseph). |
Douze sont les tribus. |
Treize ce sont les articles de la foi. Illustration extraites de la Hagada d'Amsterdam |
Alors que la première partie du Séder
est l’évocation historique de l’asservissement et de la libération
de nos ancêtres en Égypte, la seconde partie est faite de reconnaissance
à D. et de chants divers.
Ci-dessous, la traduction en judéo-allemand de e’had mi yodéa (la Chanson des nombres ; la traduction en français se trouve sous les images ci-dessus et ci-contre) :
Eins das weiss ich einzig ist unser g..tt der da lebt und schwebt in dem himmel und auf der erd zwei und das is aber mehr selchiges weiss ich zwei sind die tafeln mosis, einzig ist… drei und das ist mehr… drei sinnen die väter… …………………………….….. dreizehn und das ist aber mehr und das selbige weiss ich dreizehn sinnen die sitten zwelf sinnen die geschlächter eilf die stern zehn die zehn gebot nein ist die gewinnung acht die beschneidung sieben die feierung sechs die lehrung finf die bücher vier die mütter drei die väter zwei tafel mosis einzig is unser g..tt der… |
E’had mi yodéa en hébreu et en judéo-allemand Had Gadya en araméen et en judéo-allemand Extrait de la HAGADA DE ROEDELHEIM (1883) |
|
Cliquez ci-dessus pour entendre E'had mi yodea en hébreu, chanté par Michel Heymann - Cliquez ici pour l'entendre en judéo-alsacien |
Le dernier chapitre de la Michna du Traité
de Pessachîn décrit le déroulement du Séder
pascal à la fin de l’époque du deuxième Temple et après
sa disparition.
C’est à partir de ces textes que se sont
célébrées les soirées pascales, accompagnées
de textes du Midrach pour étoffer les récits et permettre à
tous de lire et de commenter l’esclavage et l’histoire de la sortie d’Egypte.
Le Séder se terminait par la fin du Hallel (le début a été lu avant le repas), puis le grand Hallel
(Psaume 136 suivi de Nishmath ainsi que la troisième coupe)
jusqu’à Mélech El ‘Hé Haolamim.
Après la
quatrième coupe, on disait la “Nach Bro’ che” ("birkhath
e’had me’ein sheva" - la dernière
bénédiction après avoir bu le vin).
Voici la Hagada ("récit" ou rituel de Pâque) telle que toutes les communautés
la connaissaient.
Au cours du Moyen âge, entre le 12e et le 15e siècle, les communautés ashkénazes ont ajouté des Piyoutim (poèmes liturgiques) tirés du Ma’hzor (rituel de prières), ainsi que des compositions populaires dont nous ignorons les auteurs. Ces textes sont tous chantés et souvent en Yiddish Daïtch (dialecte judéo-alsacien).
Voici les pièces ajoutées qui font désormais partie intégrante de notre Hagada :
Adir Hou chanté par Claude Hoenel en judéo-alsacien |
2. Vayehi Ba’hatzi Halayla : extrait d’un Piyouth de Yannaï, un des premiers poètes du Haut Moyen âge (nous le disons le premier soir).
3. Vaamartem Zeva’h Pessa’h : lu ou chanté pendant le second Séder. Extrait d’un Piyouth
de Rabbi Eleazar Hakalir (le plus célèbre des auteurs de Piyoutim,
peu après Yannaï ). En Israël, nous disons les deux piyoutim (Vayehi Ba’hatzi Halayla et
Vaamartem Zeva’h Pessa’h) le même soir.
Cliquez ici pour entendre Vaamartem Zeva’h Pessa’h !
4. Ki lo naèh, d’auteur inconnu est déjà chanté au 13e siècle.
Cliquez ici pour entendre Ki lo naèh !
5. Adir Hou : le plus populaire des chants du Séder. La traduction en Yidish allemand (Almächtiger G..tt) est peut-être antérieure au texte hébraïque. L’air de Adir Hou est
devenu le leitmotiv de Pessa’h.
Cliquez ici pour entendre Adir Hou ! - Cliquez ici pour entendre Adir Hou en judéo-alsacien !
6. Ehad mi yodéa (en hébreu). Voir ci-dessus.
7. Et Had Gadya (en araméen).
L’un et l’autre sont d’auteurs inconnus ; et leur traduction en judéo-allemand termine notre Séder.
Cliquez ici pour entendre Had Gadya ! - Cliquez ici pour entendre Had Gadya en judéo-alsacien !
Les textes de ces Piyoutim ne sont pas toujours reliés à la fête de
Pessah, mais ils contribuent à donner au Séder un caractère
de fête joyeuse à laquelle participent petits et grands.