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Albert Bloch est né le 25 juillet 1888 à Scharrachbergheim, fils de Bloch Moïse, marchand et de Caroline Roos domiciliés dans la même commune. C'est là aussi qu'Albert Bloch épouse le 31 octobre 1921, Irma Bloch, née le 20 juin 1895 à Mackenheim (Bas-Rhin), fille de Charles Bloch, marchand et de Zibora née Bloch domiciliés à Mackenheim (Irma est décédée le 2 juin 1946 à Brumath). Le 9 juin 1923 naît Yvonne leur fille (décédée le 3 avril 1978 à Schiltigheim) et le 12 juin 1926 naît leur fils Gaston.
Albert Bloch est ministre officiant du culte israélite de Muttersholtz depuis 1929 et il en est expulsé en juin 1940 avec son fils Gaston. Le sort d’Irma son épouse, n’est pas connu, il est toutefois certain qu’elle n’a pas suivi son mari et son fils dans l’exode et il est probable qu’elle soit restée auprès d’Yvonne, sa fille, hospitalisée à Brumath. Albert et Gaston rejoignent Gérardmer dans les Vosges où au moins soixante juifs alsaciens trouvent refuge. Ils logent d’abord aux Xettes puis à la Croisette.
Le 15 mars 1944, alors qu’ils sont alertés d’une rafle imminente, la totalité des Juifs de Gérardmer est arrêtée et internée à Drancy. Albert et son fils Gaston sont pris dans la rafle, même si Gaston a tenté de fuir, il ne peut se résoudre à abandonner son père et se rend finalement aux Allemands.
Arrivé à Drancy après avoir été interné à Ecrouves, Albert Bloch reçoit le matricule 18345 et reste dans le camp jusqu’au 12 avril 1944. Il est déporté le 13 avril vers Auschwitz où le convoi arrive le 18 avril 1944. Selon les témoignages, Albert Bloch est mort pendant son transfert vers la Pologne. Son décès est fixé par le Tribunal de Grande instance de Colmar au 15 avril 1944.
Ce sera sa nièce, Nelly Lysek-Bloch de La-Chaux-de-Fonds en Suisse qui témoignera de la disparition de son oncle à Yad Vashem à Jérusalem en 1993. Il faudra attendre 1984 pour que le tribunal de Grande Instance de Colmar dresse l’acte de décès d’Albert Bloch. Son nom est inscrit sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris. Les procédures sont en cours pour obtenir la mention "Mort en déportation" et "Mort pour la France" pour Albert Bloch.
Le parrain de la Stolpersteine de Monsieur Albert Bloch est Hubert Weil dont la maman s’est occupée un peu d’Yvonne. Elle est posée devant l’ancienne synagogue de Muttersholtz transformée aujourd’hui en salle des fêtes.
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Muttersholtz : des Stolpersteine scellés en hommage aux juifs déportés dans les camps nazis |
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