GUSTAV KRON naquit le 23 avril 1878 à Wolfhagen et reçut sa formation de professeur et de cantor au séminaire israélite d’enseignants de Kassel (1.4.1900 – 1.4.1904). Durant son service militaire au "83ème" à Arolsen, il est d'abord employé à Mengeringhausen (1) comme professeur, 'hasan (chantre), fonctionnaire du culte et sho'heth (boucher) de la communauté juive . En 1905, il devient enseignant à Westhoffen (Alsace) jusqu’au début de la première guerre mondiale à laquelle il participe de 1914 à 1916. Après sa démobilisation, à la suite d’une infection dysentérique, il exerce à nouveau son rôle de professeur à Westhoffen. A partir de de 1917 il est chantre dans la communauté voisine de Balbronn. Après l’annexion de l’Alsace-Lorraine par la France et son licenciement de l’enseignement scolaire en février 1919, il opte pour l’Allemagne et retourne, tout d’abord sans perspective d’emploi, en Hesse.
Pendant son remplacement du professeur Viktor BLUMENKROHN de Spangenberg qui était malade, il fait la connaissance de sa fille Selma, qu’il épouse en janvier 1921. Née le 6 avril 1890 à Spangenberg, elle avait fréquenté pendant huit ans l’école primaire juive de son père, avant de suivre des cours privés sur l’histoire de l’art pour travailler ensuite dans un laboratoire de chimie.
Photo du mariage de Selma Blumenkrohn et Gustav Kron |
Après des remplacements passagers à Momberg
près de Marburg (2) Gustav Kron travaille, entre
1919 et 1924, à Harmuthsachsen en tant que professeur et chantre.
C'est là que naît son fils Walter en 1922, dans l’appartement
de l’école juive.
Il occupe ensuite les fonctions de professeur et de chantre à
Fritzlar où il donne des cours d’hébreu aux futurs
pasteurs protestants et prêtres catholiques pour leur préparation
à leurs études de théologie. |
Professeur à Harmuthsachsen |
En chaire, à la Synagogue de Fritzlar |
Son fils étant parvenu à gagner les Etats-Unis grâce à un transport d’enfants, Gustav Kron caresse l’idée d’y émigrer lui aussi . Il pose donc sa candidature en tant que cantor dans plusieurs communautés juives d’Amérique, mais en vain ! Ni les emplois espérés, ni l’émigration escomptée !