Isaac Bloch naît le 17 juillet 1848 à Soultz (Haut-Rhin).
Après des études à l'école communale israélite de Bischheim, il poursuit ses études secondaires au lycée de Strasbourg. Il reçoit parallèlement l'enseignement religieux de Salomon Lévy, rabbin à Brumath.
En 1866, il entre au Séminaire israélite de Paris.
Pendant la guerre de 1870, il s'engage comme aumônier-brancardier volontaire de l'armée de Paris.
En 1872, il est titulaire du diplôme du deuxième degré rabbinique et entre au service de l'Alliance Israélite Universelle en tant que secrétaire.
En 1975 il est élu au poste de rabbin de Remiremont.
Il s'adonne parallèlement à l'écriture de poésie et de romans. Il laissera une œuvre très importante, dans les domaines historique et religieux, composée en grande partie d'articles publiés dans l'Univers israélite, la Revue des études juives, ainsi que dans d'autres périodiques. Il publiera aussi une Histoire de la littérature juive avec Emile Lévy, grand rabbin de Bayonne.
En 1978, il est élu au grand rabbinat d'Oran. La même année il part en tournée pastorale jusqu'à Mostaganem, et ouvre à Oran un cours d'instruction religieuse. Il fonde aussi une Société de la jeunesse israélite. Le 11 mai 1880, il préside la cérémonie de la pose de la première pierre de la synagogue d'Oran pour laquelle il a cherché des financement en France et en Angleterre.
En 1882, il est élu au poste de grand rabbin d'Alger et d'Algérie. Son épouse y fonde en 1886 la Charitable israélite, destinée à la visite des femmes malades et en couches. De 1888 à 1890, il assure en plus l'intérim du rabbinat de Médéa. Il s'efforce de ramener la paix dans la communauté d'Alger et fait le plus souvent ses discours en langue arabe. Il s'intéresse à l'histoire, en particulier celle des Juifs algérois dont il étudie les épitaphes dans un ouvrage qui fait toujours autorité. Il est secrétaire de la Société historique algérienne.
En 1890, il est élu au grand rabbinat de Nancy et demeurera à ce poste jusqu'à sa retraite.
Il y préside l'œuvre de secours aux malades et la maison de retraite. Il est nommé aumônier militaire en 1891. A partir de décembre 1893 et jusqu'à l'année suivante, il assure l'intérim du rabbinat de Toul.
La croix de chevalier de la Légion d'honneur lui est décernée le 14 mars 1900, sur une recommandation de l'ancien gouverneur de l'Algérie qui souligne que "bien souvent, grâce à son tact et à son habileté, les conflits ont été évités entre les juifs et la population algérienne".
Chargé par le Consistoire central d'une mission d'enquête sur l'état des communautés juives en Algérie, il rédige en 1909 un rapport très documenté et un projet de réorganisation du rabbinat de la colonie.
En 1905, Isaac Bloch est nommé officier de l'Instruction publique en tant qu'aumônier du lycée de Nancy, et il participe à la création de l'Union des rabbins français, au bureau de laquelle il siège à partir de 1908.
Non content d'assurer l'aumônerie du lycée de Nancy, il tente de relever le niveau de l'instruction religieuse par la création en 1895 de la Société israélite des conférences et des lectures de Nancy, dont le comité a pour mission d'installer une bibliothèque, d'organiser des conférences et d'instaurer un cours religieux supérieur. En 1910, devant la désaffection des jeunes nacééens, il fonde la Société israélite des amis de l'instruction religieuse.
Son activité dans l'enseignement déborde le domaine religieux : il est membre de la commission d'examen pour les brevets élémentaire et supérieur de son département, et chargé de cours d'arabe à l'Institut colonial de l'université de Nancy. Il est membre de l'Institut Stanislas.
Pendant la première guerre mondiale, il est aumônier de la place de Toul de 1914 jusqu'à sa démission pour raison de santé en 1918 ; ses trois fils et son gendre sont sous les drapeaux. Il servira encore en 1918 en assurant un cours de Talmud au Séminaire. Devenu veuf, il démissionne et se retire à Paris près de ses enfants en 1919.
Pour "occuper ses loisirs" Isaac Bloch est délégué par le Consistoire central en 1923 dans les fonctions de rabbin de la Meuse. Il est aussi directeur des cours religieux des cours religieux de Montmartre. Il décède le 13 août 1925 à Paris
Son épouse Sephora Weinberg, fille du grand rabbin Jacques Weinberg, lui a donné cinq enfants : trois fils dont l'un sera avocat et docteur en droit et un autre médecin, et deux filles.
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