Extrait du Journal du F.S.J.U., Strasbourg, octobre 1954
Les photographies de la cérémonie sont
l'oeuvre © d'Etienne Klein, Studio
Arts et Photos
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Lorsqu'en 1940, les Allemands occupèrent Strasbourg, une de leurs premières préoccupations fut d'anéantir la prestigieuse synagogue qui s'élevait quai Kléber. Ils y mirent le feu et, après l'enlèvement des décombres, le terrain fut rattaché à celui du marché aux légumes voisin.
Après la Libération, la Communauté de Strasbourg a pratiqué ses offices successivement dans une salle de fêtes, puis dans un vieil immeuble mis à sa disposition par l'administration militaire et qu'elle fit aménager à cet effet. Cette synagogue de fortune n'offre cependant qu'un volume restreint, et les jours de fête les fidèles doivent émigrer dans une salle municipale.
Le grand problème qui s'est posé aux administrateurs de la communauté a donc été celui de la reconstruction de la grande synagogue.
La première difficulté fut celle de l'emplacement. La ville de Strasbourg, pour des raisons d'urbanisme, avait demandé que lui fut cédé le terrain du quai Kléber. Après de longues tractations, la ville se décida à offrir en contrepartie un angle du jardin public du Contades. Le M. R. U. donna son assentiment en même temps qu'il prévoyait le financement du nouvel édifice.
Parallèlement à ces tractations, la Commission administrative préparait le côté technique du problème.
Qu'allait-on construire ? Une synagogue de style riche et recherché, comme l'était l'ancienne, ou un bâtiment plus simple, plus sobre, l'économie sur le matériau permettant alors l'adjonction de bâtiments annexes, faisant de la synagogue une véritable "maison de la communauté" ? C'est en faveur de la deuxième solution qu'opta la Commission administrative, sous l'égide de son président, M. Charles Ehrlich.
Le grand rabbin Deutsch
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Le maire Charles Frey |
La future synagogue de Strasbourg, dont les travaux de construction ont commencé le 23 août 1954 et dont la première pierre a été posée le 3 septembre 1954, se présentera sous la forme d'une très grande nef, flanquée sur sa gauche de deux ailes, où s'abriteront les locaux annexes.
La nef, prévue pour la foule des grandes fêtes sera aménagée de façon telle que pour les samedis ordinaires on puisse, par des parois coulissantes, en isoler les bas-côtés, la partie arrière, et la plus grande partie de la tribune centrale, de façon à en ramener le volume aux dimensions nécessaires. En cet espace restreint, les fidèles se sentiront plus à l'aise, l'acoustique en bénéficiera, les frais de chauffage et d'éclairage seront réduits d'autant. Les espaces ainsi distraits pourront servir comme salles de conférences.
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Les locaux annexes, répartis tant dans les deux ailes que dans les angles morts de la grande nef, comporteront un oratoire pour les jours de semaine, les bureaux du Consistoire et de la Commission administrative, un oratoire pour les jeunes, des locaux pour les divers mouvements de jeunesse, l'école Aquiba (le lycée juif de Strasbourg), les bureaux des oeuvres, le bain rituel, etc.
Ainsi seront réunis en un même bâtiment la plupart des activités cultuelles et culturelles pour le plus grand bien de la communauté.
Ce document nous a été communiqué par Monsieur Bernard ROTH - un exemplaire grandeur nature se trouve dans le livre (en un seul exemplaire) qu'il a écrit en 1982 à la mémoire de son père
Edgar ROTh za"l, l'un des bâtisseurs de la Synagogue.
Le parchemin original est scellé dans la première pierre de la Synagogue.
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