Paul Jacob "croqué" par Mané-Katz |
Paul et Lucy Jacob |
Paul Jacob est aussi très actif dans la Jeunesse Juive de Mulhouse, créée en 1921-22, dont il devient le président. Ses membres se réunissent chaque mercredi soir pour des conférences, des jeux et des réunions, et compte une centaine de membres. Chaque dimanche ils partent en excursion. Une Section théâtrale organise un bal le 24 décembre à la Bourse, couronné par une pièce de théâtre de Josy Meyer. Ils se rendent aussi à l'Hospice pour y donner des concerts. Dans cette fonction, il collabore étroitement avec le rabbin René Hirschler pour animer la communauté juive de la cité.
Il fonde une loge des B’nai B’rith en 1932, qui porte aujourd'hui le nom de Loge Paul Jacob. Celle-ci réunit les notables juifs de la ville et intervient dans la ville communautaire. Par exemple, ce sont ses membres qui font éditer la brochure du rabbin Hirschler, Les Juifs à Mulhouse. C'est pourquoi, même s'ils ne s'inscrivent pas dans une pratique religieuse traditionnelle, ils sont bien considérés par les Juifs de la ville, dont ils sont en quelque sorte les leaders.
Fait prisonnier Pendant la guerre, il réussit à s'évader et part pour les Etats Unis ou il enseigne au département juridique de l'Ecole libre ; sa femme vient le rejoindre travaille comme nurse.
Il revient en Europe en 1943 et entre au Commissariat de l'information en qualité de directeur du service juridique d'abord à Alger puis à Paris.
Après la guerre il rentre à Muhouse et reprend son cabinet d'avocat. Par la suite il sera nommé bâtonnier au Barreau de Mulhouse.
Il est le président du B'nai Européen de 1961 à 1968 et travaille intensément pour le changement de l'attitude de l'Eglise face au judaïsme. Il fonde une revue trimestrielle franco-allemande interconfessionnelle.
Très impliqué dans la vie de la cité, Il est le président de la Fondation Wallach.
Paul Jacob meurt en août 1988 après une longue maladie qui lui interdit de se mouvoir, mais il garde jusqu'à sa fin une lucidité étonnante, et il s'adapte à son état.
Il a formé avec son épouse un couple uni, très intéréssé par les arts et les activités tournées vers les autres. Ne pouvant avoir d'enfants, ils ont adopté une orpheline, Rosette Lederman Jacob.
Paul et Lucy Jacob ont offert leur collection Judaïca, rassemblée avec passion, à la Résidence René Hirschler.
Par les soins de leur fille, cette collection a été tranférée en mai 2019 dans les vitrines de la synagogue de la communauté de Mulhouse où elle rejoint sa collection des oeuvres de Mané Katz.