Michel Rothé
Votre office alsacien du deuxième jour
de Rosh Hashana à Jérusalem aura lieu cette année
en la petite Synagogue ashkénaze du Beith Avoth (maison de retraite) de San Simon, re'hov Maalei Zeev (à l'angle des rues Bnei Betira, Shaï Agnon et Ben Baba ;
en face de la Havath Hanoar ; premier bâtiment à l'entrée du Beith Avoth ; la synagogue trouve dans le premier bâtiment à gauche) mardi 15 septembre 2015 à 8h du matin Comme chaque d'habitude vous serez conviés par ces Dames au Kiddouch (Schnaps, Kugelhof…) qui clôturera l'office. Gut Yohr, Les organisateurs : Michel Rothé amirothe@netvision.net.il Philippe Schwed schwedph@012.net.il Hervé Roos hroos@netvision.net.il |
Cette tradition instaurée à l'occasion de la alyah du grand rabbin Warschawski za"l montre combien les Alsaciens d'origine restent ancrés à leurs traditions et leurs nigounim (mélodies liturgiques).
Plus de 150 personnes, hommes et femmes et enfants, se sont ainsi trouvés réunis pour entendre le traditionnel "Ounessanei tokef ", voir le "Zarakhti lakh" selon les plus fidèles mélopées de la Vallée du Rhin.
Une idée a été lancée : "pourquoi ne pas remettre ça le jour de Kipour ?" Ce n'est donc pas seulement le kidoush qui a suivi (kougelhopf, butterkuch) arrosé de shnaps qui constitue le fondement de cette tradition qui commence à devenir un rite établi.
En parcourant l'assistance, on pouvait constater que les synagogues de nombreuses communautés d'origine étaient été représentées : de Wintzenheim, à Lauterbourg, de Colmar à Erstein, de Bollwillerà Grussenheim. Et ce n'étaient pas seulement les orginaires d'Alsace habitant le quartier qui participaient à l'office : d'autres étaient venus spécialement passer la fête à Jérusalem dans ce but.
Devant l'ampleur prise d'année en année de l'intérêt pour cet office (dont le nombre des participants est toujours croissant), peut-on imaginer à l'image des synagogues de rite marocain, kurde ou autres voir bientôt installée à Jérusalem une synagogue typiquement alsacienne ? la question reste posée.
Peut-on être citoyen israélien; par libre choix.... sans rompre avec ses origines, son premier ancrage ? (septembre 1998)
Un certain nombre d'entre nous, alsaciens depuis des générations, n'a pas eu un instant d'hésitation. On ne renie pas son passé, en décidant de vivre en terre d'Israël.
Voilà, pour la douzième fois, qu'un groupe d'alsaciens (auquel d'ailleurs se joignent des non-alsaciens, même des sephardim) se réunit pendant les Yamim Noraim.
Il y a onze ans, deux mois après son alyah, le grand rabbin Warschawski, sous l'impulsion de certains de ses enfants, décida d'organiser, dans la maison d'un de ses enfants, une fois par an, un office traditionnel alsacien. Rapidement, il choisit le deuxième jour de Rosh Hashana. Ceci permettait de s'intégrer à la tradition israélienne (le premier jour) et de retrouver son passé (le second jour).
Les plus anciens, qui faisaient office de Hazanim (chantres) ne sont plus en mesure de le faire. Qu'à cela ne tienne! La génération suivante, qui est israélienne de longue date, a pris admirablement la succession, ce qui est une preuve de continuité. Le message a passé !
Il faut avouer qu'avec l'approbation du fondateur, se sont introduits, dans l'office de Moussaf en particulier, quelques airs de la prière telle qu'elle se fait à Jérusalem. Le mariage est réussi !
Terminer le tout par un Kidoush alsacien, avec Kougelhopf et Zemet Kuche (Butterkuch, si vous préférez) et Kirsch, ne gâte rien.
Cette année le nombre des partisans s'est accru ! Un bon signe : l'alyah alsacienne se porte bien !