La première et la dernière ligne sont toujours composées de sigles, d'initiales, rashei tevoth en hébreu.
En haut de la stèle les deux lettres pointées פ' נ' signifient "ci-git" po nitmôn (littéralement : "ici est enfoui"). Au bas de l'inscriptionse trouvent les initiales qui figurent à la fin de la plupart des épitaphes : ת'נ'צ'ב'ה' , tîntzeba = tehi nafsho (-a) tzerura bitzror ha-'haïm (d'après le texte biblique I Samuel 25:29), "Que son âme soit unie [aux autres] dans l'escarcelle des vivants [éternels]".
Le nom suit ici, sans les qualificatifs fréquemment utilisés :
"homme ou femme de bien, intègre, généreux(se) etc." Nephtali est simplement qualifié de "jeune homme", Estelle de "femme",
Simon d'"homme". Le prénom Marx correspond souvent à
Mardochée : le doublet choisi reflète-t-il déjà l'humour familial ?
De plus, Marx devenu patronyme s'orthographie différemment du nom de Nephtali, fils de "Simon" : Marqs et Marqz…Quant à Esther et Estelle, la forme en est proche, contrairement à Nephtali dit Heinrich ou Mordekhaï dit Simon…
Après le nom, la date du décès selon le calendrier hébraïque est suivie parfois, comme sur la première stèle, de celle de l'enterrement, le lendemain le plus souvent. Les caractères qui l'indiquent sont reconnaissables par un point ou un accent qui les surplombent, afin de distinguer les lettres normales des lettres-chiffres (déjà étudiées dans d'autres articles). La désignation du "septième jour" de la semaine sur la tombe de Nephtali est inhabituelle.
L'usage veut qu'on inscrive, comme sur la troisième, celle d'Esther : "Yom Shabath qodech", le jour du saint Shabath. Encore un indice d'assimilation ? Il ne faut pas manquer de noter la beauté du monogramme qui termine la date. Le sigle combine les trois caractères lamed-feh-quf לפק. Il se lit li-frat qatàn et signifie "selon le petit comput" qui fait abstraction des cinq millénaires sous-entendus et n'indique que les centaines.
Nephtali b.Mardochée Marx La logique seule permet de les distinguer… |
Estelle Ransenberg née Marx |