Vers 1675, un règlement sévère interdisait aux Juifs d'avoir des synagogues publiques. Une première synagogue sera construite en 1785. Nécessitant des réparations et estimée trop petite selon l'inventaire de 1843, elle sera remplacée par une nouvelle, érigée en 1869. Cette dernière a disparu en 1945 et, avec elle, la communauté. Illustrations : © M. Rothé

En 1675, il n'y a qu'un chef de ménage juif à Niederroedern sur 31 ; puis deux vers 1720 ; mais 16 en 1724 et 31 en 1784. Une vingtaine de Juifs émigreront lors de la Grande Fuite de fin décembre 1793, avec 103 catholiques, quatre protestants et un ou deux mennonites.

Une "synagogue" a existé chez un particulier à partir de 1784. En nivôse IV, après la réouverture des lieux de culte, elle est installée chez Samuel Gershel, au début de la rue de Wissembourg, côté droit.

Deux juifs sont conseillers municipaux en 1794, trois en 1843. Ils obtiennent la municipalisation de leur école en 1848, puis la construction d'une nouvelle école communale israélite en 1865 (donc avant Soultz), sur un terrain fourni par la communauté.

Une nouvelle synagogue est construite en 1870, plus grande que celle de Goersdorf, suivie en 1878 de la création d'un cimetière en propre (21). Le dimanche 26 juin 1938, "magnifiquement préparée et décorée", elle accueille le grand rabbin de Strasbourg, Isaïe Schwartz.

Lorsque l'Alsace est annexée pendant la deuxième guerre mondiale, la synagogue sert de séchoir à choux, de dépôt de munitions, puis d'atelier de réparation de chars, avant d'être détruite le 16 janvier 1945 par un bombardement américain.

En 1960, la dernière famille, les Blum-Klein, quitte le village pour Haguenau.

Une synagogue y avait été construite en 1782, et se trouvait en
mauvais état selon l'inventaire des synagogues de 1843.

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