La synagogue de Belfort sur une carte postale ancienne - © M. & A. Rothé |
La loi du 27 septembre 1791, met les Juifs de France sur le même pied d'égalité que les autres citoyens, et nous trouvons dès le 8 mai 1793, un israélite, Emmanuel Dreyfus, qui obtient un certificat de civisme, dont l'administration n'était pourtant pas prodigue à cette époque de suspicion générale ; d'autre part, Isaac Blum est nommé membre du Conseil Général de la commune en 1793, et conserve ce poste jusqu'en 1814 ; c'est dire qu'à ce moment, les israélites de Belfort, nouvellement admis à la vie publique, étaient bien considérés et estimés dans leur ville.
Dès 1810, les Juifs, admis dans tous les services municipaux, entrent
en nombre dans la compagnie de pompiers créée à cette
époque, et six membres de la communauté y sont admis, ce sont
les citoyens Léopold Lévy, Henri Picard, Lazard Dreyfus, Adam
Rueff, Léopold et Jacques Brunschwig.
A ce moment la population juive de Belfort se montait à 400 âmes
environ. Pour se conformer aux lois en vigueur, un grand nombre d'israélites
demandent une patente de commerçant ; plus de cinquante de nos coreligionnaires
obtiennent cette patente, après enquête sur leur honorabilité.
A cette époque de passage fréquent de troupes, les habitants de Belfort doivent souvent loger des soldats ; le Conseil municipal exempte, en 1838, le rabbin du logement des soldats ; il lui alloue, à ce moment, une indemnité de 150 francs, pour réparations à son logement, qui est compris dans la propriété de la communauté, à côté de la Synagogue.
La vie de la Communauté israélite de Belfort se poursuit sans incident notable ; la difficulté des communications n'amène pas beaucoup d'étrangers, et cette situation se maintient jusqu'à l'établissement du chemin de fer ; à ce moment, les israélites pauvres des communautés voisines, se déplacent, et viennent plus souvent à Belfort chercher des secours ; aussi en 1862, une société israélite de bienfaisance est fondée à Belfort et son premier geste de solidarité est d'envoyer 100 francs à l'Hôpital israélite de Mulhouse.
Depuis de longues années, la Communauté israélite de
Belfort demande que le siège du Consistoire régional soit transféré
de Vesoul à Belfort ; après la mort du rabbin Lehmann, la Commission
administrative renouvelle sa demande, mais celle-ci n'est pas prise
en considération.
Le nombre des pauvres étrangers augmente constamment, et ceux-ci venant
frapper tous les jours, quelquefois avec arrogance, à la porte des
membres de la communauté, le rabbin propose la création d'une
caisse des pauvres étrangers, et ceux-ci viendront toucher chez lui
les secours dont ils ont besoin ; la Caisse sera alimentée par des
cotisations proportionnelles à la fortune de chacun.
En 1896, le Consistoire central propose le transfert du Consistoire régional
de Vesoul à Epinal, ainsi que du siège rabbinique ; cette proposition
est transmise pour avis au Conseil municipal par l'Administrateur du Territoire.
Le Conseil municipal demande l'avis de la communauté, et le Président
de la Commission administrative s'y oppose formellement, au nom de toute la
Communauté, faisant ressortir l'importance de la Communauté
de Belfort à tous les points de vue, le nombre des membres est de plus
du double à Belfort qu'à Vesoul ou à Epinal,
la communauté possède tous les organismes religieux et philanthropiques
nécessaires, la Ville de Belfort est plus importante que des deux autres
villes proposées et est mieux située au point de vue relations.
D'autre part, ce siège devait revenir à Belfort, n'ayant été
provisoirement fixé à Vesoul que pour convenances personnelles,
et que promesse formelle avait été fait qu'il reviendrait à
Belfort au moment du changement de titulaire, ce qui est le cas actuellement,
le grand rabbin étant décédé.
Le Conseil municipal adopte ce vœu, et transmet un avis défavorable
au transfert du siège consistorial à Epinal.
Malgré cet avis, et je ne sais quelles influences, le Consistoire central
passe outre, et place toute de même le siège consistorial à
Epinal.
ECOLES
De bonne heure, une école est ouverte pour les enfants de la communauté, où on leur apprend, à côté de l'enseignement religieux, le français et tout le programme de l'enseignement primaire ; cette école est entretenue par la Communauté et reçoit une subvention de la Ville. En 1830, lorsque les israélites sont admis dans la garde nationale, le maître d'école, Moïse Franck, est exempté de ce service. C'est de cette époque que l'école israélite reçoit une subvention de la Ville, et est admise au profit de l'affouage, comme les autres écoles. En 1834, le Conseil municipal accorde 100 francs pour l'amélioration du mobilier scolaire.
La population israélite augmente lentement, et en 1849 elle n'est encore que de 486 personnes ; à cette époque, c'est M. Gustave Bloch qui est instituteur ; son enseignement est excellent puisqu'un jeune israélite, Salomon Wahl, obtient une bourse entière pour le Collège municipal en 1852.
Jusqu'ici, l'instituteur se logeait, ainsi que son école, à
ses frais, et récupérait ses dépenses par la rétribution
scolaire versée par les enfants fréquentant l'école.
Le 31 octobre 1853, l'instituteur réclame à la Ville, en vertu
de l'art. 97 de la loi du 5 mars 1850, un local pour la tenue de son école,
ainsi qu'un logement pour lui. Après enquête sur le nombre des
élèves fréquentant l'école, le Conseil municipal
prend à la charge de la Ville, le loyer de l'école et du logement
de l'instituteur, et prévoit au budget de 1856, une somme de 500 francs
à cet effet.
A partir de 1857, l'instituteur reçoit pour traitement annuel :
Subvention de la Ville ................................................... Produit de la rétribution scolaire .................................... Indemnité de loyer de l'école et de logement personnel .. Soit ensemble ............................................................... |
200.- 764.- 400.- 1.364.- |
Depuis 1860, l'instituteur que ceux de ma génération ont tous connu et aimé très sincèrement, M. Gerst, dont l'enseignement a porté de si beaux fruits, est en fonction à Belfort. En avril 1867, le local occupé par l'école devient trop petit, et la commission administrative de la Communauté israélite adresse au Conseil municipal une lettre à ce sujet, faisant ressortir l'excellence de l'enseignement qui est donné dans cette école, et les succès des élèves qui la fréquentent, et remet au Conseil une lettre d'un propriétaire de la rue Christophe-Keller qui s'engage à louer le premier étage de sa maison avec cave et grenier, pour 600 francs par an, pour l'école et le logement de l'instituteur. Le Conseil reconnaissant la justesse de cette demande est d'accord pour ce changement, mais, au lieu d'allouer une nouvelle indemnité de logement à l'instituteur, la Ville louera directement le local, et le mettra à la disposition de l'instituteur ; cette école deviendra donc école communale.
Le Conseil municipal vote, le 6 mai 1867, une gratification de 50 fr. à M. Gerst, pour lui témoigner sa satisfaction du succès de ses élèves aux différents examens auxquels ils ont pris part. De plus, l'instituteur touche encore de la Ville une indemnité de 100 francs pour les cours d'adultes.
Après la guerre de 1870-71, le traitement de l'instituteur est porté,
le 25 novembre 1872, à 1.600 francs. Le 12 février 1878, l'école
israélite de garçons est incorporée dans l'école
municipale, et M. Gerst est nommé Directeur, avec un traitement de
2.400 francs, poste qu'il occupe jusqu'au 1er octobre 1887, moment où
il prend sa retraite, emportant l'estime, l'affection et la vénération
de plusieurs générations d'élèves.
Nous avons tous applaudi très sincèrement à sa nomination,
bien tardive suivant ses mérites, dans l'ordre de la Légion
d'Honneur, et avons été douloureusement frappés de sa
mort, il y a quelques années seulement.
Vers 1855, une école de filles est fondée dans la communauté
et la Ville, sur la demande de la commission administrative, alloue une indemnité
annuelle de 200 francs à l'institutrice, ainsi que six stères
de bois sur l'affouage.
Le 1er juillet 1866, la commission administrative nomme Mlle Stieffel, de
Strasbourg, institutrice à l'école de filles. Son traitement
se composera de l'indemnité municipale, d'une allocation de la communauté,
et de la rétribution scolaire. Cette institutrice reste à Belfort
jusqu'en 1873, et est remplacée par Mme Samuel, qui a déjà
exercé les mêmes fonctions à Durmenach.
Le 6 février 1873, le Conseil municipal de Belfort vote une augmentation
de 200 francs à l'institutrice de l'école israélite de
filles et décide que cette école sera traitée comme les
autres écoles primaires.
Le 12 février 1878, l'institutrice voit son traitement porté
à 1.200 fr. par la Ville. Cette situation dure jusqu'au 10 juin 1887,
époque à laquelle l'école israélite de filles
fusionne avec les écoles municipales ; Mme Samuel conserve ses fonctions
et elle est maintenue comme institutrice municipale.
SYNAGOGUE
La synagogue de Belfort sur une carte postale ancienne - © M. & A. Rothé |
La commission administrative adresse à ce moment une lettre au maire
pour demander une subvention de la commune. Elle expose qu'elle a reçu
de l'Etat, pour prix de la cession de sa propriété, une somme
de 18.000 fr., de plus l'Etat lui donne une subvention de 10.000 francs, et
qu'une souscription faite parmi les membres de la communauté a produit
la somme de 4.500 francs.
D'autre part, le terrain sur lequel sera élevé la Synagogue
a coûté 10.700 francs, et le devis de la construction se monte
à 33.500 francs. Il y a donc un déficit de 11.700 francs. La
commission demande donc à la Ville de lui venir en aide.
Le Conseil municipal est d'accord à l'unanimité sur le principe
de la participation, mais remet à plus tard d'en fixer le chiffre,
et à la séance du 26 janvier 1856, il vote une subvention de
1.200 francs, avec regrets de ne pouvoir faire mieux, vu l'état des
ressources de la Ville.
La subvention de l'Etat est absorbée par le prix d'achat du terrain.
Quant à la somme versée par l'Etat, et déposée
chez M. Lebleu, elle est entièrement dépensée pour les
honoraires de l'architecte et le coût de la construction de la Synagogue
et de la maison devant loger le rabbin.
Les travaux de la Synagogue sont terminés en 1857, et le Temple est inauguré dans le courant de l'année 1858.
Les stalles à la Synagogue sont vendues aux membres de la communauté, et leur produit est employé au paiement de la construction et de l'ornementation du Temple. Malgré cela, il reste encore un reliquat à payer ; pour arriver à le couvrir, la Communauté demande un secours à la Ville. Le Conseil municipal, dans sa séance du 5 février 1864, considérant que la somme votée le 26 janvier 1856 n'a pas été versée, et que la Ville peut plus facilement aujourd'hui accorder une aide pécuniaire, vote un secours de 3.000 fr. pour aider la communauté israélite à payer le solde dû pour la synagogue et pour une maison de garde du Temple.
La Commission administrative décide, le 14 juillet 1873, la construction d'un établissement de bains rituels, dont le montant s'élèvera à plus de 5.000 francs ; il sera prélevé 1.000 francs sur l'avoir de la Communauté, et une liste de souscriptions circulera dans la communauté. Le bâtiment est construit en 1876, et mis en service de suite. L'établissement est très fréquenté, même par les étrangers, rien de semblable n'existant dans la région.
Le 13 février 1879, la Commission décide l'achat d'un harmonium, pour 950 francs, et la formation d'un choeur d'hommes, qui se fera entendre aux offices du samedi matin et des jours de fêtes.
En dehors des réparations indispensables et urgentes, rien d'important
n'est fait dans le Temple depuis son ouverture au culte. Dans sa séance
du 6 août 1892, la commission prend la délibération suivante
: "Considérant que depuis la construction de
notre Temple en 1852, la communauté a considérablement augmenté,
surtout par suite de l'émigration alsacienne. Elle a passé d'environ
300 à plus de 1.000 âmes,
Considérant que le Temple est par conséquent, depuis de nombreuses
années déjà, devenu trop petit pour contenir les fidèles,
Considérant qu'aucune réparation n'y a été faite
depuis sa fondation, et que par suite il est dans un état de détérioration
qui nécessite des réparations urgentes,
Considérant que les hivers prolongés de notre contrée
exigent un chauffage constant pendant nos longs offices, surtout dans une
communauté qui compte beaucoup de vieillards,
Considérant que les lustres à bougies sont usés, et que
les réparer entraînerait à autant de dépense que
l'achat de lustres neufs à gaz.
Par ces motifs :
La Commission administrative décide à l'unanimité :
1° Qu'il y a lieu de restaurer notre Temple, et d'en changer la disposition
intérieure de telle sorte qu'on puisse créer 50 nouvelles places
d'hommes,
2° D'acheter des lustres à gaz, qui remplaceront l'ancien éclairage,
3° D'installer un calorifère qui puisse chauffer le Temple tout
l'hiver.
Mais la Communauté manquant des ressources nécessaires pour
faire face aux dépenses considérables qu'exige cette transformation
de notre Temple, et qui se montent à la somme de 22.882 fr. 93 est
obligée de demander une subvention de onze mille francs à l'Etat.
Pour solder les dépenses qui pourront rester à la charge de
la Com-munauté, la commisson administrative demandera l'autorisation
: 1° de vendre les vieux matériaux dont le produit est estimé
à la somme de 1.900 fr.; 2° de faire un emprunt de dix mille francs,
dont le capital et les intérêts à 4 %, seront garantis
par la location des cinquante places nouvelles dont le produit annuel est
estimé à la somme de quinze cent francs et dont le remboursement
aura lieu par annuité."
L'aménagement intérieur du Temple sera entièrement transformé : les stalles des bas-côtés sont légèrement raccourcies, la partie centrale, qui était garnie de bancs entourés d'une barrière et occupée par les enfants, fut supprimée et remplacée par de nouvelles stalles qui augmentèrent de 50 les places disponibles pour les hommes, de plus le sol sera revêtu d'un carrelage en céramique. D'autre part, il sera construit derrière le Temple, un petit bâtiment qui contiendra un foyer de calorifère à air chaud pour chauffer le Temple, ainsi qu'un compteur à gaz pour l'éclairage. Ces travaux s'élèveront à la somme de 19.000 francs.
En 1904, le Temple ayant besoin de nouvelles réparations surtout extérieures, et de différents changements aux galeries occupées par les dames, la commission administrative décide de les faire de suite: elle adresse donc une demande de subvention à l'Etat, qui accorde, le 31 décembre 1904, une somme de 8.000 francs; d'autre part, une souscription faite parmi les membres de la communauté rapporte 7.550 francs, le devis des travaux s'élevant à 17.000 francs, le reste sera prélevé sur les ressources ordinaires du budget.
Au mois de juin 1905, la Ville ayant décidé l'élargissement de la rue des Barres, la commission cède gratuitement le terrain nécessaire le long de sa propriété, à condition que la Ville construise un mur surmonté d'une grille, au nouvel alignement. Cela mettra le Temple en bordure de la rue.
Après le 11 novembre 1918, pour rappeler le souvenir des soldats israélites tombés à l'ennemi, la Communauté fait placer dans le Temple, une plaque de marbre noir sur laquelle leurs noms seront gravés en lettres d'or.
CIMETIERE
Il est, dans la religion juive, une pieuse coutume, c'est le respect et le
souvenir des morts.
Ce dut être, au moyen âge, chez nos ancêtres, un des plus
gros soucis de ne pas savoir leurs morts conserver un repos définitif
et tranquille.
Aussi, dès que la liberté entière de tous les cultes
fut proclamée par Napoléon
ler, la communauté israélite de Belfort se préoccupe-t-elle
d'organiser un cimetière, où ses membres trouveront un repos
certain et éternel.
Le 4 septembre 1810, l'autorisation est donnée à la communauté
d'établir un cimetière particulier, et de plus, la ville de
Belfort lui concède un terrain d'une contenance de huit ares, sur le
côté gauche de la route de Lyon, sur la limite de la commune
et de celle de Bavilliers.
Ce terrain est primitivement entouré d'une haie, mais le 10 août
1811, la communauté demande à la Ville la construction d'un
mur ; le Conseil municipal, après délibération, consent
à participer à la construction de ce mur dans la proportion
de un huitième.
Le cimetière n'est pas situé au bord de la route, et l'accès en est plutôt difficile, aussi, dès qu'elle le peut, c'est-à-dire en 1823, elle achète une bande de terrain au sud du cimetière, partant de la route de Bavilliers, d'une longueur de 41 mètres et de 2 mètres de largeur pour en faire un chemin d'accès plus praticable. Ce chemin, ainsi que la porte d'entrée existent encore aujourd'hui. Mais le cimetière ne suffit bientôt plus à l'inhumation des morts de la communauté, et la commission administrative se voit, dès 1844, dans l'obli-gation d'acheter un terrain contigu d'une contenance de huit ares qui coûtera 1.000 francs.
La population juive augmente toujours, et par voie de conséquence,
les demandes de places au cimetière se font plus nombreuses, d'autant
plus que les communautés voisines, Lure, Giromagny, Foussemagne, Montbéliard,
ne possèdent pas de cimetière particulier.
La communauté de Belfort est forcée en 1862, d'acheter de nouveau
du terrain. Elle achète donc un pré contigu au cimetière
d'une superficie de 30 ares pour la somme de 1.200 francs.
Le propriétaire qui a vendu ce terrain habite une maison construite
sur un emplacement attenant au cimetière, sera gardien du cimetière
si longtemps qu'il habitera cette maison.
Le 16 août 1900, la commission acquiert le terrain compris entre le
cimetière et la route de Lyon, ainsi que la maison construite sur ce
terrain, pour 12.000 francs.
Dès 1902, la commission administrative s'occupe de l'aménagement du nouveau cimetière, et construit un mur de clôture enfermant complètement la propriété, démolit l'ancien mur séparatif, fait des réparations à la maison du gardien, et trace des allées empierrées dans toute la propriété. L'entrée principale se fera par la route de Lyon, sur laquelle est ouverte une large porte en fer.
La maison du gardien ayant été incendiée en 1912, la
commission administrative décide de construire à sa place, un
oratoire, auquel sera adjoint un pavillon pour loger un gardien, qui devra
soigner les tombes, et entretenir dans un état de propreté continuel
les grandes allées, ainsi que des chemins entre les rangées
de tombes ; le cimetière se trouvant placé dans la zone de protection
du fort de Bellevue, où il est interdit de construire la commission
demande l'autorisation au Génie militaire: celle-ci parvient le 29
décembre 1913.
Les devis et plans sont remis à la commission par M. Moritz, architecte,
le 15 janvier 1914. Cette construction comprendra un oratoire, grande salle
de 12 mètres sur 7 mètres et 7,50 m. de hauteur ; à cette
salle sera accolé un pavillon composé d'un rez-de-chaussée
et d'un étage, contenant quatre pièces, avec cave et grenier,
devant servir de logement au gardien.
La surveillance s'exerçant très strictement, notre cimetière
est un des mieux entretenus de toute la région.
Les travaux sont commencés de suite, mais sont interrompus par la guerre
de 1914-18, et terminés en 1919.
Après la guerre, un monument est élevé à l'entrée
du cimetière à la mémoire des israélites de la
région morts pour la France, composé d'une pyramide surmontée
d'un casque, et portant à sa base une croix de guerre, et sur les quatre
faces les noms de nos héros.
En 1920, M. Léon Schwob, maire de la Ville de Belfort, étant
mort dans, l'exercice de ses fonctions, un monument lui est élevé
par souscription, au cimetière ; sous la forme d'un buste très
ressemblant.
M. Ed. Lévy-Grundwald, mort aussi pendant qu'il était maire
de notre ville, n'a pas voulu de monument, mais sa tombe est pieusement entretenue,
et tous les ans ces trois monuments sont un lieu de pèlerinage pour
la Municipalité et pour tous les belfortains.
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