Généalogie
Raymond Weil est né en 1926 à Genève et décédé en 2014.
Ci-dessous son arbre généalogique.
1 Alfred Weil né en 1891 à Genève et décédé dans cette ville en 1970 ; marié à
2. Berthe Lévy née à Bâle en 1900 et décédée en 1985 à Genève - Raymond a une sœur, Madeleine.
1.1 Gabriel Weil né en 1856 à Blotzheim et décédé à Mulhouse
1.2 Pauline Woog, née à Berne en 1865 et décédée en 1933 à Mulhouse
La maman de Pauline est Babette Nordmann de Hégenheim et son père Jacques Woog de Hagenthal-le-Bas
1.1.1 Samuel Weil né en 1816 à Blotzheim et décédé à Bâle, marchand de grains et de vins
1.1.2 Sibille Bloch, née à Soultz en 1823 et décédée en 1851 à Blotzheim
puis : Geneviève Ulmann, née à Réguisheim en 1829
1.1.1.1 Isaïe Weil né vers 1779 à Blotzheim et décédé à Blotzheim en 1851, épicier et rabbin
1.1.1.2 Caroline Keyle Weil née vers 1789 à Bollwiller et décédée à Blotzheim en 1865
Alfred Weil et Berthe Lévy
Alfred Weil était représentant pour une maison provençale d’huiles alimentaires et produits dérivés. Alfred fut pendant de nombreuses années après la première guerre mondiale représentant d’une maison de tapis, nommée Balsan qui existe toujours. Il était très actif au sein de la Communauté israélite de Genève, comme son père Gabriel l’avait été auparavant.
Sa distinction en tant que consul de Bolivie, lui a donné l’occasion de beaucoup voyager, notamment en Espagne dont il parlait la langue.
Il s’est marié, en décembre 1921, avec Berthe Lévy, bâloise.
Berthe et Alfred eurent deux enfants, Madeleine, l’aînée et Raymond, de quatre ans son cadet. Au milieu des années 1930, ils s’étaient installés à Salon-de-Provence. Ils revinrent à Genève pour fuir l’arrivée imminente des Allemands en zone libre. Berthe organisa le déménagement en urgence, puis traversa l’Arve (rivière entre la France et la Suisse) sous l’eau en essuyant les tirs de mitraillettes des douaniers allemands.
Berthe avait le sens de la famille, de l’entraide, des traditions culinaires juives qu’elle a transmises à ses proches, et de l’amitié, elle, qui aurait voulu faire des études de droit, alors qu’à l’époque, les femmes n’accédaient que très rarement à des études et aux carrières universitaires.
Elle était membre active de l’Association de bienfaisance, "Les Filles d’Esther" .
Alfred et Berthe recevaient beaucoup d’amis chez eux. La musique, le violon joué par Alfred et le piano par Berthe, en duo, accompagnait leur vie familiale.
Raymond Weil
Raymond Weil, après l’obtention de son diplôme de commerce à Bienne, travaille pour la "Société Générale de Surveillance" en Angleterre. Dès 1949, un ami de la famille lui a proposé de venir rejoindre l’entreprise Camy Watch SA. Durant 26 ans, Raymond a développé cette entreprise en tant que Directeur.
Raymond Weil a épousé Éliane Bloch née le 17 mai 1929 à Colmar. Ils se sont rencontrés à Lyon où elle habitait avec sa famille. Ils se sont mariés en octobre1952 dans cette même ville. De cette union sont nées deux filles, Diana et Anita.
En 1975, il quitte Camy Watch et en 1976, en pleine période de crise horlogère, décide de créer sa propre entreprise à l’âge de 50 ans. Il commence modestement, en vendant ses premiers modèles à partir d’une table de bridge pliante dans une échoppe à Genève, a-t-il déclaré lors d’une interview vidéo promotionnelle de l’entreprise en 2011. La plupart des acteurs de l’industrie considéraient qu’il s’agissait d’un projet fou, car environ 800 entreprises horlogères suisses avaient disparu dans les années 1970.
Il commence par faire fabriquer des montres en private label (avec la marque du client), puis il lance la marque "Dinita", la contraction des prénoms de ses deux filles (Diana et Anita). Mais ce nom ne parle pas, et un client saoudien l’encourage à utiliser son propre nom, "comme le faisait Yves Saint-Laurent", observe Olivier Bernheim. Plus tard, à la demande de sa femme, il créera sa propre marque éponyme.
Raymond Weil met en place son propre réseau de distribution, d’abord en Europe, puis dans le monde entier.
La marque dont le siège international se trouve à Genève est présente dans plus de 90 pays.
Olivier Bernheim, le gendre de Raymond Weil, intègre l’entreprise en 1982 après plusieurs années dans le marketing pour Heineken et Unilever. Il est nommé président-directeur général en 1996 et a travaillé au développement international de la marque pendant 18 ans.
Élie et Pierre Bernheim, les fils d’Olivier Bernheim, rejoignent l’entreprise en 2006. Elie Bernheim a d’abord été directeur marketing avant d’être nommé président-directeur général en avril 2014. Pierre est directeur.
Les montres Weil, un reflet de la passion de Raymond
Raymond Weil incarne une génération horlogère. Dès les premiers pas de sa marque, avec l’appui de son ancienne secrétaire personnelle, Simone Bédat (1), il crée la montre bijou pour femme, avec un design novateur pour l’époque. Pendant longtemps, il ne vend pas de montre au-dessus de 1500 francs. Il opère une légère montée en gamme avec l’arrivée d’Olivier Bernheim, son beau-fils, à la tête de l’entreprise.
Dans une allocution du 14 février 2001, l’année de la célébration des 25 ans de son entreprise, Raymond Weil s'est exprimé ainsi :
"M’investissant à fond dès le premier instant dans cette aventure, j’y ai mis ma volonté, ma détermination, mon acharnement même, et mes modestes moyens financiers du moment. Alors que le paysage horloger des années 1970/1980 était déjà̀ très encombré, j’avais confiance dans la réalisation de cet espoir, puisque passionné d’horlogerie et des relations humaines que crée la relation de travail…
On dit communément que "Les gens heureux n’ont pas d’histoires". J’ai la grande satisfaction de me classer parmi les gens heureux. En éliminant les embûches de la vie, souvent futiles et en gérant celles qui vous assaillent malgré tout, on peut vivre une vie de bonheur en privilégiant la qualité de vie.
La vie recèle de très nombreux sujets de satisfaction, d’innombrables sources d’intérêt et de plaisir. (…) À cet égard, la vie m’a offert et m’offre avec largesse et richesse de nombreuses sources de contentement et d’inspirations. Je les évoquerai brièvement :
L’art dans ses nombreux aspects.
La musique source d’embellissement, d’élévation de l’élan intérieur. Une passion pour beaucoup d’individus et pour moi une passion toujours omniprésente.
Nous l’avons réalisée par le lien qui nous l’a fait s’affirmer en nommant tant de nos montres par ses titres : Fidelio, Amadeus, Tosca, Traviata, Don Giovanni… Othello et d’autres.
Cette passion de la musique et de la danse m’a conduit à̀ encourager par notre soutien de jeunes talents et d’ouvrir encore davantage la notoriété de grands orchestres à un public lui aussi passionné. Cet engagement dans la musique est celui de ma famille tout entière.
Et ma famille puisque je la nomme – ne sommes-nous pas une entreprise indépendante et
totalement familiale – me procure un grand bonheur, renouvelé à chaque rencontre avec enfants et petits-enfants. L’entourage d’amis contribue aussi grandement à l’agrément de mon existence, y puisant souvent des réflexions et des idées nouvelles.
La passion pour la peinture, source d’émerveillement, peintures et sculptures me permettent d’être entouré de précieux artistes…
De nombreux tableaux me permettent de trouver l’inspiration : le contour d’un boîtier de montre, l’équilibre d’un cadran, harmonie entre boîtier, cadran et aiguilles, permettant ainsi de réaliser le modèle que RAYMOND WEIL, je crée avec l’amour de l’horlogerie, en faisant un produit de qualité, de luxe et d’émotion.
Les nuances, les subtilités de tous les arts permettent d’embellir nos montres, de leur conférer leur personnalité et d’en garantir leur succès.
La rigueur sculpturale d’une artiste russo-américaine Nevelson a inspiré l’équilibre géométrique tout autant qu’une construction cubiste de Léger, d’un Braque ou d’un Picasso, ou la symétrie dépouillée d’un Mondrian.
Musique, peinture, que de sources d’élévation.
Dans un autre registre, ma passion plus technique, l’aviation. Vivre dans trois dimensions, parcourir les espaces dans un monde libre, empli de découvertes, contempler les terres, les villes, côtoyer d’imposantes montagnes, sentir les ondulations d’une mer ou d’un océan toujours en mouvement, le tout dans la rigueur que requiert cette activité hautement exigeante, et ne laissant place à̀ aucune concession. Elle m’a aidé à dominer le stress et à garder un contrôle de soi."
Les modèles de ses montres sont intimement liés à la musique, voilà quelques dates clés :
1983 : Lancement de la collection Amadeus, dont les modèles ont été créés pour le film éponyme de Milos Forman.
1986 : Lancement de la collection Othello. Ce modèle ultra fin jouera un rôle déterminant dans le développement de la marque à l’international.
1988 : Création du modèle Traviata, qui va à l’encontre des codes esthétiques traditionnels du moment.
1991 : Lancement de la collection Parsifal.
1995 : Lancement de la collection Tango, l’une des plus célèbres de la marque Raymond Weil
1998 : Création de la collection Don Giovanni.
1999 . Développement de la complication horlogère pour la fonction GMT du modèle Don Giovanni Così Grande "heure sautante".
R. Weil était également considéré comme un pionnier en matière de publicité faite par des célébrités. Paul McCartney, Lady Gaga, Ozzy Osbourne et Andréa Bocelli font partie des stars qui ont été engagées pour porter exclusivement des montres Raymond Weil pendant des périodes déterminées.
Il fut le mécène de nombreux évènements musicaux dont le concours "Composita", réservé aux femmes compositeurs du monde entier, ou le Concours international de musique Reine Élisabeth de Belgique. Il a également parrainé plusieurs manifestations culturelles comme un concert au Victoria Hall de Genève dans le cadre du 450e anniversaire de la Réforme ou le 10e anniversaire du National Theater de Londres notamment.
Le mécénat s’élargit également à d’autres arts comme le prestigieux "Raymond Weil International Photographie Prize", considéré comme l’un des plus importants concours photo internationaux.
Raymond Weil a su fonder et développer une société familiale indépendante, à la renommée internationale, qui est devenue l’un des fleurons de l’industrie horlogère suisse.
La ville de Genève l’a honoré d’un prix pour sa contribution à l’industrie à Genève en 1988. Il a été président de l’Union Horlogère de Genève, vice président du Centre de Formation en Horlogerie (CFH) et membre de la Fédération Horlogère (FH) et d’autres Associations d’employeurs. Il est resté président du Comité des exposants de la foire internationale d’Horlogerie et de la Joaillerie de Bâle jusqu’en 1995.
Sources :
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