 © Carole Wenner, 1981 |
Il est à la tête de la paroisse de Soultz, de 1478 à 1498. Il rédige en 1495 un plaidoyer qu'il adresse à l'official de Strasbourg, pour demander le bannissement des juifs du lieu. Ce texte manuscrit en latin est conservé à la Bibliothèque Universitaire de Strasbourg (MS.286)
Wimpfeling s'attaque à ceux qu'il qualifie d'"ennemis infidèles de la foi chrétienne" (infideles cristiane fidei hostes) et de "blasphémateurs" (irrisores) et qu'il considère comme des êtres maléfiques qui ruinent les chrétiens
Sa virulence antijuive est encore plus perceptible dans un écrit infâme qu'il adresse en 1506 au comte palatin, dont un paragraphe est intitulé Des usuriers juifs puants qu'il ne faut plus accepter. Il s'insurge contre le fait que le comte tolère sur ses territoires les pratiques usuraires des juifs qui paraissent avoir des conditions d'existence beaucoup plus favorables que celles des chrétiens. Il est inadmissible que le comte entretienne ces "sangsues" (sanguisugas). Il considère la présence des juifs comme nocive aux chrétiens qui, à cause d'eux, ne cherchent qu'à s'enrichir, en leur donnant en gages leur vaisselle et leurs vêtements
Wimpheling dénonce également les chrétiens qui volent des objets qu'ils remettent ensuite aux juifs contre de l'argent : "en effet, nombreux seraient ceux qui éviteraient de commettre un tel larcin, s'ils ignoraient où se procurer de l'argent contre ces objets subtilisés en cachette. C'est l'occasion qui fait le larron".
Cette opinion est partagée par l'ensemble de la société, la différence réside dans la façon de la formuler.
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