Kadimah se présente tout d'abord comme un bulletin communautaire, ; qui est très précieux pour nous aujourd'hui parce qu'il nous donne une image fidèle de la communauté mulhousienne à cette époque. Le numéro 1 paraît le 19 septembre 1930.
Mais c'est aussi une véritable revue de pensée juive, dans lequel le rabbin écrit des articles non signés mais très fouillés : des éditoriaux et ; des rubriques intitulées, Notre vie religieuse, ou Sagesse d'Israël . Il signe parfois aussi du nom de Samson.
Il fait appel à des collaborateurs de renom tels que Tristan Bernard, Pierre Paraf, André Spire, ou Juliette Lévy, ou encore les rabbins comme Joseph Bloch et Léon Berman, ; ainsi que le docteur Ernest Meyer, qui anime le mouvement orthodoxe à Mulhouse.
On trouve par exemple, des pages d'histoire sur Le judaïsme de la destruction du Temple à la révolte de 117 ou Quelques médecins juifs au moyen âge.
Kadimah donne aussi des nouvelles de Yishouv (l'implantation juive) de Palestine et des informations sur les communautés juives en détresse, par exemple celle du Yemen, avec des appels aux dons.
L'audience de la publication franchit les limites de l'Alsace, et en juin 1932, son sous-titre devient "Revue pour la Vie et la Défense du Judaïsme". C'est alors que le rabbin Hirschler commence à se faire connaître au-delà de sa communauté.
La revue paraîtra jusqu'en 1935. Nous avons pu numériser un grand nombre de ses numéros, qui sont accessibles par un moteur de recherche.