Jean Zundel Eichiski naît à Szczuczyn en Pologne le 14 avril 1903. Il étudie au Séminaire israélite de France à Paris de 1922 à 1927.
Il devient successivement rabbin à Lunéville, à Thann (de 1934 à 1940), à Grenoble et enfin rabbin à Paris.
Réfugié durant la deuxième guerre mondiale à Grenoble, il se cache ensuite dans un village de l’Oisans sous le nom de "Jean Nassier de Naxos", et il participe à la résistance au sein du maquis de l’Oisans.
Après la guerre, il est aumônier dans la zone d'occupation française en Allemagne et en Autriche. Il est nommé aumônier général pour le culte israélite par le Consistoire central en novembre 1946, et restera aumônier militaire de l'armée de l'air jusqu'en 1966.
Avant la guerre, sa bibliothèque personnelle comprenait 3000 volumes en hébreu, français et langues diverses, la collection complète de la Revue des études juives, des encyclopédies et une collection complète de la plupart des théologiens juifs (en hébreu).
Il a publié les Tableaux auxiliaires pour l'étude de l'histoire sainte : Programme et plan d'études à l'usage de la jeunesse israélite. Livre du maître et manuel de l'élève. Préfaces des rabbins René Hirschler, Abraham Deutsch, Ernest Weill et Nathan Netter (Paris, 1940).
Jean Zudel Eichiski est décédé le 13 avril 1983 (âgé de 79 ans) à Choisy-le-Roi.
Source : Wikipedia
M. le rabbin Eichiski est né en 1903 à Stutzin, près de Wilna, et il a fait ses études à la Yeschivah de cette ville. Il est fils de rabbin et son grand-père, Lévi Eichiski, grand rabbin des communautés orthodoxes de Paris et auteur de Eretz Lévi, jouissait d’une réputation de véritable "hassid".
M. Eichiski, sorti de l’Ecole rabbinique en 1926, a été nommé rabbin à Lunéville en 1928 ; il est resté dans cette communauté, où il a laissé d’excellents souvenirs, jusqu’à 1934 ; depuis lors, il a été attaché à la communauté de Thann, l’une des plus actives du Haut-Rhin…
Sa collaboration à la Revue Juive de Lorraine, à Kadimah et à d’autres revues a été fort appréciée.
M. Eichiski travaille actuellement à une histoire juive, depuis les origines jusqu’à nos jours, chaque chapitre devant être précédé de tableaux synoptiques, généalogiques et mnémoniques ; il prépare également une apologétique de la religion juive.
Vendredi dernier, le distingué prédicateur, appelé par le Consistoire de Paris et le Consistoire central à prendre la parole au temple de la rue de la Victoire, entretint les fidèles de la piété filiale dont la clef de voûte est le cinquième commandement et la législation juive qui s’y rapporte.
La pratique de cette vertu s’est imposée à toutes les religions issues de la Bible, et elle a grandement contribué, dans le passé, au maintien des traditions juives, à travers toutes les vicissitudes de l’histoire.
M. Eichiski, à l’aide d’exemples judicieusement choisis, montra que le Talmud emploie des termes identiques en nous commandant de respecter nos parents et d’honorer l’Eternel ; le prédicateur souligna "que ce rapprochement élève la piété filiale à la hauteur du culte que nous devons à l’Eternel ; ces deux cultes s’associent dans l’esprit de l’homme et sont un sûr garant l’un des l’autre".
La piété filiale éveille en tous les hommes les sentiments les plus élevés : en nous ordonnant d’honorer nos parents aussi longtemps qu’ils vivront et de nous inspirer de leurs croyances et de leur idéal quand ils ne seront plus, elle est le meilleur garant de l’empire que doit exercer la Loi religieuse sur notre vie entière.
Certes, pour des causes diverses, le matérialisme et le désir de rejeter tout ce qui peut entraver l’égoïsme naturel de l’homme tendent à affaiblir le niveau moral de nos coreligionnaires, aussi importe-t-il de rappeler que les vérités et les commandements éternels – dont la piété filiale est l’un des principaux chaînons – ont été la charte et la règle morale de nos pères et qu’ils constituent l’armature qui doit permettre à Israël de rester fidèle à la mission qu’il a reçue de Dieu.