David Lilti s’est formé à la soferouth [travail du scribe] auprès de son oncle Jean-Jacques Levy, lui-même sofer. Il fait à présent partie de l’équipe de rabbins du Consistoire Israelite de Strasbourg
"Je m’appelle David Lilti, je suis marié et père de cinq merveilleux enfants. J’ai grandi à Strasbourg, où mes parents ont fondé le Gan et l’école Tachbar. J’ai eu la chance de fréquenter diverses institutions, notamment l’école Aquiba puis la yeshivath Eshel. En tant qu’enfant puis jeune adulte, j’ai appris le chant auprès de René Jasner.
Après avoir passé cinq ans en yeshiva en Israël, je suis revenu à Strasbourg et j’ai animé un petit mouvement de jeunesse pendant un certain temps.
À mon mariage en 2005, j’ai pris la décision de poursuivre mes études au Kollel Yad David, où j’ai progressivement obtenu plusieurs smi'hoth [accréditations] dans divers domaines. En parallèle, j’ai eu l’opportunité de travailler pour le Consistoire Israélite du Bas-Rhin, sous la tutelle du rabbin Claude Heymann. J’ai commencé par enseigner le Daf Hayomi et à le soutenir au sein du Merkaz. J’anime également le cours du Shabath à la Grande Schoule, un moment d’étude et de convivialité que j’apprécie particulièrement.
Au fil des années, j’ai élargi mes missions au sein du Consistoire, m’impliquant dans le service du gueth [divorce], de la cacherouth, et plus récemment, dans le projet du erouv [clôture pour le Shabath].
Je m’efforce de rester disponible pour mes coreligionnaires, que ce soit lors de rencontres à la Synagogue ou via les outils de communication numérique, afin de répondre à leurs questions et besoins.
Aujourd’hui, je rejoins l’équipe rabbinique avec laquelle je travaille depuis longtemps. Je serai principalement amené à soutenir Rav Szmerla dans ses missions, en particulier sur les sujets de la cacherouth. Je suis enthousiaste à l’idée de m’engager davantage auprès de la Communauté que j’aime profondément, et de contribuer à son développement et son bien-être."
Source : https://cibr.fr/equipe-rabbiniqu/reabbin-david-lilti/.
Sofer, dans l’atelier du scribe
Une série d'émissions réalisées par Joëlle KENIZOU sur le site Akadem
25 janvier 2024
Un homme attentivement penché sur un parchemin, une plume d’oie à la main, dans la solitude d’une petite pièce à l’écart. Telle est la vague image que je me fais du sofer, scribe, dans la tradition juive, jusqu’à ce que je lise cette intrigante annonce, dans le bulletin de la communauté juive, arrivé par hasard entre mes mains : Quelque chose m’échappe. Où est passé le silence ? A-t-il muté lui aussi ? D’ailleurs, pourquoi existerait-il encore, à l’ère du numérique ? Pour répondre, David, Sofer à Strasbourg, nous ouvre les portes de son atelier. |
(épisode 1) Zoom sur une des pages d’un recueil de lois de la soferouth. |
(épisode 1) David accroche au mur sa ketouba [contrat de mariage ] "mémo", sur laquelle il avait oublié une ligne essentielle. |
(épisode 2) Recueil de lois de la soferouth et plumes d’oie utilisées pour l’écriture |
(épisode 2) David utilise une table d'architecte pour examiner une page où certaines lettres devraient faire l'objet d'une restauration. |
(épisode 2) Un ami vient de terminer d’écrire une Meguila [Livre d'Esther] : David la contrôle et procède à de minutieuses corrections. |
(épisode 3) Aiguille dans laquelle David passe un tendon animal, pour coudre le rouleau de la Torah sur son support en bois. |
(épisode 3) Après la couture, le sefer torah "nouveau-né" est roulé puis emmailloté (avec sa mappa, selon la tradition locale). La communauté, qui l’attend depuis de longs mois, fêtera ensuite son intronisation, lors de l’écriture des derniers mots du rouleau, en public. |
Photos : © Joëlle Kenizou |