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© Cl. Truong-Ngoc |
Articles du Rabbin Claude Heymann sur le site :
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Monsieur Le Grand Rabbin, Monsieur le Président, chers amis....
Au moment où s'achève cette partie de ma vie active je ressens le besoin de jeter avec vous un regard sur le passé non pour en faire la synthèse, cela demande du recul et il vaut mieux laisser ce travail aux historiens... si toute fois mon parcours est susceptible de les intéresser ! Je désire plutôt remercier toutes celles et ceux que j'ai eu la chance de rencontrer et qui ont contribué d'une manière ou d'une autre à mon action tout au long de ces trente-huit années.
Mais au préalable je souhaite traiter d'une question existentielle importante : suis-je vraiment un rabbin alsacien ? La question mérite d 'être posée surtout au regard de ce que vous avez pu lire dernièrement dans la presse communautaire.
Si la génétique devait avoir une quelconque incidence sur la réponse à donner à cette question, je dirais que je suis effectivement alsacien à 75% mais aussi à 25% d'ascendance russe.
Certes, ma famille paternelle est alsacienne à 100% mais mon origine maternelle est un peu plus orientale ! En effet mon grand-père maternel est arrivé de Moscou à Nice à l'âge de quatre ans.Il s'est marié avec Irène Koch née à Wissembourg et d'origine sarroise. La famille Ewselmann avec sa composante russe donc, sans être très religieuse, adhérait par contre à n'en pas douter au rite turco-salonicien puisque tel était à, l'époque le tradition de la synagogue consistoriale de la rue Deloye au début du vingtième siècle. Malgré tout je reste génétiquement très alsacien.
Néanmoins et bien que l'on ne refait jamais l'histoire, je crois que si j'avais été rabbin d 'Aix En Provence, de Montpellier ou de Carpentras je me serais intéressé au rite local, à l'histoire de ces communautés. Il se trouve que je suis devenu rabbin en Alsace ! Mon intérêt pour l'histoire est donc plus large que l'on pourrait le penser.
Dès lors devant l'immense tâche de conservation qui s'imposait à moi je me suis naturellement attelé -à mon niveau bien sûr - à l'instar de mes prédécesseurs les grands rabbins Max Gugenheim et Joseph Bloch pour ne parler que des plus récents. C'est sans aucun doute dans cette direction qu'il faut chercher pour comprendre mon intérêt concernant le judaïsme alsacien et plus largement rhénan. Je ne saurais trop remercier mes amis de Morasha dont l'aide précieuse et les encouragements m'ont toujours stimulé.
A propos des remerciements la gratitude est appelée chez nous הכרת הטוב hakarath hatov, littéralement "reconnaître le bien" c'est à dire, faire preuve de reconnaissance. Cette dimension semble apparaitre dès le début de l'histoire biblique puisque le midrash cité par Rachi dit אדם הראשון כפוי טובה היה, Adam était ingrat, refusant de reconnaître ce qu'il devait à D.ieu...Je vais essayer de ne pas l'être...
Il me revient et en premier lieu à cet instant de remercier HKBH pour tous les bienfaits dont il m'a comblé et de m'avoir permis d'atteindre ce jour.
Je voudrais ensuite dire ma reconnaissance à mes prédécesseurs à Haguenau et plus particulièrement le grand rabbin Edmond Schwob et le rabbin Claude Ginsburger qui, avec leurs épouses, ont mis en place un certain nombre de structures dont j'ai pu moi-même bénéficier.
Ils ont permis d'affermir la reconstruction de la communauté après-guerre entreprise sous la houlette du grand rabbin Joseph Bloch. Je n'oublie pas les autres précieux relais qui ont précédé mon arrivée, à savoir Liliane Ackermann d'une part, et madame Seckbach trop tôt disparue qui fut une des nos enseignantes au Talmud Torah, d'autre part.
Je pense aussi aux fidèles, à celles et ceux qui m'ont accueilli tout jeune rabbin sortant du Séminaire puis du Collel et qui ont cru en mes projets bien qu'ils bousculassent fortement leurs habitudes. En effet, sans parler des commissions administratives avec lesquelles j'ai travaillé je voudrais citer dans le désordre : Simon et Andrée Sichel, Fanny Lévy, Monsieur et Madame Nerson Dreyfus, Huguette Frank, Claude Hertzog et son épouse, les Paul Blum, Yetta Tillemann-Schneider, Margot Dreyfus, Jean Dreyfus et son épouse et si j'en oublie qu'ils veuillent bien me le pardonner. Ils ont tous été pour moi des soutiens déterminant à un titre ou à un autre, ils m'ont donné la force d'accomplir et de réaliser.
Avec Monsieur et Madame Luisada directeurs des Cigognes, Jacky Bitton et Albert Benlolo nous étions une poignée à croire en l'importance de l'ouverture d'un Gan (jardin d'enfants). Et nous l'avons vu effectivement fonctionner pendant cinq ans. Les jeunes du Talmud Torah ont ainsi pu également profiter de ce bain de judaïsme puisque grâce au Gan, l'initiation des tous les jeunes enfants de notre communauté et de celles de environs pouvait commencer dès l'âge de trois ans.
Je tiens également à évoquer la mémoire de Monsieur Oscar Kugler qui, patiemment, m'a permis d 'acquérir quelques rudiments de notre hazauness comme on disait autrefois, alors que je n'avais que de très approximatives connaissances en ce domaine. Alain Blum, l'ancien 'hazan de Lausanne a aussi beaucoup contribué à ma formation en ce domaine. La chorale qui m'accompagna lors des offices durant quelques années m'a également beaucoup apporté.
Comment ne pas également dire tout le respect que j'éprouve pour le président d'honneur des Cigognes Philippe Créange qui a conduit avec doigté et sagesse le destin de la Maison d'enfants contre vents et marrées et qui m'a donné l'opportunité de diriger pendant trois ans cette belle institution. Sa hauteur de vue dans la conduite des choses humaines reste pour moi un exemple.
Je n'oublie pas non plus les enfants qui ont bénéficié de nos structures haguenoviennes et de l'engagement des nos éducateurs. Ils m'ont donné accès, malgré les difficultés, car je n' était pas rompu à l'éducation spécialisée, les uns et les autres à toute la richesse de leur humanité. Maintenir une vie juive valorisante pour ces jeunes en prenant en compte leur quotidien chaotique fut pour nous tous un vrai challenge. Je dois dire que j'ai été souvent aidé en cela par Rav Seckbach dont la fine psychologie m'a enrichi.Par ailleurs, sachez chers amis, que pendant trois ans des familles de Strasbourg et d 'ailleurs ont accueilli ces enfants pour le Shabath voire pour le week-end end. Et ce n'était pas simple, croyez moi ! Elles n'ont pas hésité, je ne leur serai jamais assez reconnaissant.
Au niveau rabbinique, j'ai trouvé en la personne du grand rabbin Claude Lederer un fort soutien. Nous avions des vues communes au sujet de l'action rabbinique et communautaire. Nos éclats de voix et nos brouilles étaient fréquents à l'image de nos caractères, mais nous savions que nous étions en gros sur la même longueur d'onde. Ils sont nombreux ceux qui ont pu bénéficier des cycles de conférences et des actions menées par Claude et son équipe, il a été, dans un certain sens, un exemple pour moi.
Pendant ces années, j'ai également sillonné les routes du nord de notre département non seulement à l'occasion d'événements familiaux heureux ou tristes mais également pour rendre tout simplement visite à ces familles relativement isolées sur le plan juif, à ces personnes seules qui me recevaient cordialement. Ces rencontres m'ont donné l'occasion de découvrir des parcours variés, des personnalités diverses et surtout des histoires éclairant la vie de ce judaïsme en train de s'éteindre et qui aujourd'hui n'est plus que l'ombre de lui-même, alors qu'au début de mon rabbinat certains lieux étaient encore relativement animés.
Ces rencontres m'ont éclairé sur les aléas de l'existence juive, sur ce judaïsme, qui certes n'avait plus de boussole, mais qui témoignaient malgré tout d'une certaine fidélité. Comment ne pas être impressionné par des gens qui restaient, entre autre attachés au compte de l'omer, et qui seuls dans leur maison, isolés un petit bourg de campagne attendaient patiemment la nuit pour marquer le passage du jour nouveau ? Ils m'ont forcé au respect. Je les en remercie.
Je reviens donc ici à Strasbourg où j'ai bénéficié depuis 1996 de l'amitié du Grand Rabbin Alain Weil qui me proposa de le remplacer lors de son année shabatique en Israël et de la confiance du grand rabbin René Gutman qui permit que me soit confiées les destinées du Talmud Torah.
En réalité, nous ne nous étions jamais vraiment quittés René et moi depuis le séminaire même si nos chemins étaient un peu différents. Dès son arrivée, nous nous sommes régulièrement parlés, nous avons longuement échangé. Parfois, à des moments très difficiles nous nous retrouvions à Haguenau, au calme, à l'écart de l’effervescence strasbourgeoise pour débriefer.
Cette collaboration, dans le sens noble du terme, ne s'est jamais interrompue. L'histoire dira si elle fut utile. Bien que nous fussions de sensibilité différente nous avions un certain nombre de références communes et nos parcours personnels avaient été quelque peu semblables. Cela facilitait sans aucun doute nos échanges.
Revenons au Talmud Torah de Strasbourg. Comme à Haguenau j'ai immédiatement mis sur pied un pré-Talmud Torah pour les tous petits dès trois ans avec les encouragements de Claudine Grauzam et je remercie Jean-Paul Kling, alors président de la communauté de m'a toujours soutenu en ce domaine. Le voyage en Israël pour les plus grands fut à n'en pas douté, mémorable.
Par ailleurs, nous avons pu à une certaine époque accueillir nombre d'élèves sortis du primaire aux connaissances juives assez conséquentes. Ils venaient principalement de l’école Yehouda Halévy, et voulaient malgré tout fréquenter les lycées et collèges de la ville ainsi que le Talmud Torah. Nous avons alors fait fonctionner, avec l'engagement des parents, des classes de la sixième jusqu'à la troisième de façon efficace, à la satisfaction de tous grâce à l'aide de bons enseignants, je tiens ici à leur dire toute ma gratitude.
Par ailleurs, nous avons pu confectionner avec une équipe expérimentée, et ce grâce aux outils informatiques des manuels de référence pour l'enseignement du 'Houmash (Pentateuque) adaptés aux classes d'âges et dans les conditions du mercredi matin que nous recevions. Ce travail fut réalisé sous la houlette de Madame Tamar Schwarz dont le savoir faire en cette matière n'est plus à démontrer.
Ces longues séances ont été pour moi d 'un grand enrichissement. Je tiens à remercie toute l'équipe: Mesdames Landau et Rubinstein ainsi que Véra Benchmouel. C'est au centre de formation André Neher que j'ai pu encore élargir mes horizons dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement.
J'ai en outre également bénéficié lorsqu'il s'agissait de trouver des relais pour certains élèves qui étaient suffisamment investis, de l'aide de Roger Lévy et d'Albert Abendanan. Il fallait accompagner ces jeunes pour qu'ils approfondissent leurs connaissances et ils l'ont fait avec enthousiasme et compétence.
Pour les promo bar-mitsva c'est avec une grande confiance que j'ai accueilli le travail de Jean-Marc Elbez qui depuis toutes ces années structure le développement des benei mitsva et leur fait découvrir des pans entiers de notre tradition au regard de la culture dans laquelle ils sont immergés au quotidien. Je voudrais ici rappeler l'importante dette que nous avons tous contracté à son égard.
Je remercie également les différentes intervenantes des benoth mitsva et pour la première période de mon activité mesdames Eliachef et Pardo pour leur travail. A leur suite Mesdames Minda Szmerla et Raphaela Netter affrontent aujourd'hui maintes questions brûlantes et difficiles, je leur souhaite beaucoup de réussite dans ce travail essentiel.
Parmi mes souvenirs: Je suis très heureux d'avoir, entre autre, grâce à Mesdames Riva Eliachef et Judith Pardo assisté, il y a quelques années, à une belle séance de benoth veimaoth -séance d'étude entre mères et filles - préparée avec sérieux, qui fut une véritable réussite. J'ai la faiblesse de croire qu'il y a là une piste d'avenir pour la formation des jeunes filles juives de demain.
Merci également à Vincent Rosner, responsable enseignement éclairé à la commission administrative d'alors, avec lequel souvent j'ai toujours longuement échangé avec bonheur,. Il savait m'interpeller avec finesse, je ne puis que m'en féliciter.
Comment ne pas dire également toute ma gratitude aux membres du Merkaz de m'avoir accueilli sans oublier d'évoquer le souvenir de Daniel Bollack et Paul Buchinger qui le dirigeaient alors et rappeler la bienveillante complicité que nous avons eu le grand rabbin Alain Weill et moi pendant plus d' une dizaine d 'années.
Je crois que nous avons ensemble réussi, durant cette période, à renouveler les structures de notre minian malgré les départs réguliers pour Israël et malheureusement, quelques décès. Je suis particulièrement heureux d'avoir pu accompagner les multiples activités du Merkaz, facilité l'intervention de divers orateurs, d'avoir soutenu les activités organisées par les comités successifs et d'avoir in fine permis, malgré les grincements de dents, à ce que l'Arone Hakodech - l'arche sainte - soit orienté différemment. Les tables installées en permanence permettent de renforcer l'étude et la convivialité.
Merci à tous ceux qui ont pris l'initiative de ces changements. Je rappelle cependant et afin que nul ne l'ignore que la salle du Merkaz n'a pas un statut de Beit Hakenesset - synagogue - ou de Beit Hamidrach - salle d'études -, elle est simplement, telle que l'on voulu ses concepteurs, une salle multifonction où prennent place aussi des offices.
Le Merkaz reste, comme à son origine, malgré quelques évolutions, un lieu d'accueil pour quiconque désire se familiariser avec les offices, la Keriath Hatorah - lecture de la Torah -, une approche de l'étude au travers des différents cours. Le Merkaz n'est plus la synagogue attitrée des mouvements de jeunesse comme à ses débuts mais il n'en reste pas moins très jeune. J'en veux pour preuve l'âge moyen des membres du nouveau comité qui s'applique avec bonheur depuis quelques mois à donner un souffle nouveau à notre Kahal - communauté -.
Nous pouvons ainsi compter notamment grâce à l'engagement de Rav David Lilti, sur la présence de jeunes gens investis à la fois pour la keriat hatorah et pour les offices, sans parler des cours dispensés chaque semaine. Il appartiendra à la nouvelle équipe de faire le même effort pour les filles.
La préparation et l'étude du Daf Hayomi - page quotidienne [du Talmud] - m'a permis de terminer le Shass - le Talmud -, presque deux fois durant ces dernières années et je ne saurais trop remercier D.ieu de m'en avoir donné l'occasion et la force. A cet instant je voudrais évoquer la figure du grand rabbin Rozen un des initiateurs de ce challenge journalier exigeant. J'ai pu quant à moi compter sur l'aide de Rav David Lilti, il m'a aidé et secondé en ce domaine et en d'autres également. Je lui sait gré de s'être investi d'une aussi belle manière dans la vie de notre kahal.
On ne s’imagine pas combien cet exercice de l'étude du daf - de la page [du Talmud] - au quotidien est stimulante et particulièrement au sein de notre groupe. C'est qu'il est difficile de permettre à chacun d'intervenir tout en conduisant l'enseignement. Le calme était parfois rude à obtenir avec un Isaac Ouaknin intarissable qui cherche à approfondir les choses mais pas que... il est souvent très critique voire iconoclaste! Cependant il finit toujours par être respectueux - c'est son charme !
Je dois reconnaître que le rythme de cette dernière année a été particulièrement éprouvant pour moi. Nous nous souvenons avec émotion aussi de Robert Molina, d'André Touitou et de Léon Meyer qui ont été de longues années présents parmi nous, sans oublier Monsieur Schwartz.
De manière générale j'ai essayé de rendre la Torah intelligible pour nos contemporains. Je ne me suis jamais suffit des mes lectures et autres emprunts, je me suis efforcé de les reformuler de façon actuelle.
Et c'est aussi l'occasion pour moi de remercier les différentes générations d'auditeurs qui se sont succédées au cours sur le commentaire de Ramban - Na'hmanide - à la fin de l'office du Mercaz le Shabath matin pendant plus de quinze ans. C'est sur une suggestion de mon fils Gavriel que j'ai entrepris cette étude qui a immédiatement trouvé des oreilles attentives. Mais en réalité cette proposition faisait chez moi écho à la belle étude du grand rabbin Ernest Weill sur le Ramban et je me disais que je mettais modestement mes pas dans ceux des plus grands. Je remercie toutes celles et ceux qui m'ont aidé dans cette recherche.
Je suis également reconnaissant par ailleurs à tous les auditeurs et plus particulièrement les auditrices qui depuis plus de dix années sont régulièrement présentes qu'il vente ou qu'il pleuve dans une touchante fidélité le mardi au cours de halakha - loi religieuse -. Après l'étude régulière de Rachi sur la Sidra plusieurs fois reprise, le jeudi, nous avons abordé un nouveau thème, la Tephila - prière -, chantier qui reste ouvert pour mon successeur !
C'est aussi pendant depuis plus de vingt ans que j'ai arpenté les couloirs d'Eliza tout en donnant un cours par mois aux pensionnaires. Je garde un souvenir ému de ces messieurs et ces dames déjà âgés qui notaient, qui des références qui quelques phrases de mes propos. Je voudrais aussi les remercier de m'avoir sensibilisé à leurs besoins, j'ai essayé par ces interventions de les associer à une étude vivante pour les impliquer dans une dynamique enrichissante.
Je tiens également à dire toute ma gratitude à mon épouse Annie Luce qui a pris plus que sa part dans tout ce travail. Les attentes, les coups de téléphone régulièrement intempestifs, les annonces de décès où tout s'interrompt, les appels au secours, les énervements, les différentes obligations afférentes à ma charge, les tensions etc... tout ceci a été son lot, sans elle, rien n'eut été possible et le mérite de chaque page du daf yomi lui revient pleinement.
Elle a été aussi par fois une lectrice-correctrice exigeante, sous ses auspices(-sans HO) l'exercice était toujours enrichissant.
Depuis plusieurs années Annie Luce rend également visite aux personnes âgées avec un sens particulièrement élevé de cette tâche. Elle a, d'autre part, toujours veillé à ce que notre table soit joliment garnie en l'honneur de nos invités qui années après années se sont succédés à notre domicile pour notre plus grand bonheur que ce soit à Haguenau ou à Strasbourg.
Comment ne pas dire aussi toute ma gratitude à mes 'havroutoth - compagnons d'étude -qui depuis toutes ces années m'ont supporté: Albert Sebbag, Daniel Ehrlich et David Gabbai. Ils m'ont apporté plus que je ne saurais le dire.
J'ai été, par ailleurs, un grand fervent de l'installation au centre communautaire du collel Rabbi Aquiva Eiger, je voudrais dire tout le respect que j'éprouve pour Rav Raphaël Gerst et Rav Yosseph Pardo. Je leur souhaite beaucoup de réussite dans leur intégration ici dans ce centre communautaire.
Sans être plus long je tiens à rappeler la qualité de ma collaboration avec mes collègues rabbins et l'investissement qui est le leur pour accompagner nos coreligionnaires au jour le jour, chacun dans son domaine. La tâche n'est pas facile, il faut faire preuve d'initiative et de créativité.
Nos réunions rabbiniques du mardi sont devenues régulières, il faut le rappeler aussi, grâce aux chantiers ouverts sous la houlette de Messieurs Francis Lévy et Jean- Paul Kling par Raphaël Bloch depuis presque dix ans. J'en avais la charge et je pense qu'elles ont été d'un apport certain et nous ont permis de mieux nous connaître.
Toute ma gratitude va également à Rav Szmerla dont j'ai particulièrement apprécié la capacité à comprendre certains cas épineux au cours des travaux de la commission à laquelle je participais.
Merci au grand rabbin Harold Weill de faire entrer notre communauté dans ce XXIème siècle connecté et je fonde les plus grands espoirs, comme vous tous je pense, sur le rabbin Ariel Rebibo mon successeur.
Bon vent à vous tous ויהיא נועם
Et pour conclure, j'espère avoir pu faire montre d'un esprit militant ouvrant la voie à un idéal à promouvoir et à partager : un judaïsme profond capable de faire face au monde d'aujourd'hui.