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C’est du "soir au soir" que les cérémonies de la consécration de la nouvelle synagogue de Strasbourg se sont déroulées Ainsi, comme lors des plus grandes solennités de l’année juive, un "long jour" a permis à tous les sentiments collectifs de la maison d’Israël de s’épancher.
Liturgie de Neïla chantée par J. Borin et B. Joseph |
Allocution de Max Warschawski |
Le sermon de M. le Rabbin Warschawski devait permettre à ces sentiments de se cristalliser, de s’ordonner. Fait de souvenirs personnels attachés à ce lieu de culte intime et chaleureux, une intense conscience de communauté unissait à ce moment tous les coeurs. Le rabbin de Strasbourg se plut à rappeler que cette fraternité avait régné dans la Synagogue de la place Broglie, il souhaita qu’elle trouve son prolongement dans le nouveau temple. Car au-dessus des choses, qui, certes, ont l’âme que les hommes leur forgent, il y a les hommes.
C’est aussi ce que ressentait toute l’assemblée émue en voyant les fidèles assidus de la synagogue Broglie s’approcher de l’Armoire sainte pour emporter les précieux rouleaux de la Loi. Sans la Torah nous ne sommes pas, mais la Torah sans Israël perd aussi son existence ; nos sages ont brodé bien des sentences sur ce thème. Les fidèles, leur entente, c’est cela qui importe plus que tout dans une communauté. C’est aussi à cela que l’on pensait en voyant s’avancer côte à côte, en tête du cortège des rouleaux de la loi quittant le lieu de culte, deux hommes dont l’amitié confiante a permis bien des réalisations dans notre communauté.
Liturgie de la sortie des rouleaux de la Torah chantée par J. Borin et B. Joseph |
Oleineou chanté par J. Borin lors de l'office de clôture |
Il appartenait à celui qui avait coordonné et orienté la reconstruction du judaïsme strasbourgeois d’après-guerre d’éteindre la lampe perpétuelle et de fermer les portes de l’Armoire sainte ; c’est ce que fit le Grand Rabbin Deutsch au milieu d’une intense émotion. Pendant que les fidèles vidaient leurs casiers, emportant leurs objets du culte, la foule dense s’écoulait. Elle était précédée par ceux qui avaient porté les lourdes responsabilités au lendemain de la tourmente : les présidents Bing, Cromback, les membres du consistoire et de la commission administrative. La présence du Grand Rabbin de France, Jacob Kaplan, et du directeur du séminaire rabbinique, le Grand Rabbin Schilli, avaient encore ajouté à l’éclat de la cérémonie. |
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Les rouleaux de la Torah emportés en voiture. |
Pieuse station à l’emplacement du temple du quai Kléber
Quitter paisiblement un lieu de prière pour entrer dans un lieu de culte plus beau est un évènement bien rare dans la longue histoire d’Israël marquée de deuils et de ruines. Le caractère presque insolite de l’événement devait encore être souligné par la halte du cortège de la Loi au square qui marque l’emplacement de la synagogue rasée.
Le souvenir de ceux qui l’occupèrent et qui moururent martyrs ne pouvait être oublié, le Rabbin Warschawski l’évoqua avec émotion devant les mouvements de jeunesse rangés sous leurs bannières et portant des flambeaux. Le sacrifice des guides spirituels de la communauté des adultes, le Grand Rabbin Hirschler, et de la communauté des jeunes, Léo Cohn, fut rappelé.
Mais déjà les pensées se tournaient vers les festivités du lendemain, vers
l’inauguration proprement dite de la nouvelle synagogue.
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