En gardant en tête ces quelques repères historiques, nous pouvons à présent revenir à nos trois, que dis-je, à nos cinq synagogues. De quoi avaient-elles l'air ? Que signifient les pierres parvenues jusqu'à nous ?
Sur l'aspect de la première synagogue, nous ne savons rien. Si nous nous réferrons aux autres synagogues de l'époque, nous pouvons hésiter entre deux "modèles" : ou bien la construction était du type de celle de Rouffach, datant de 1288 environ, la seule qui nous soit parvenue du moyen-âge, ou bien il s'agissait d'une maison plus banale, organisée en petit centre communautaire. L'emplacement, sur la place de l'Hôtel de Ville , pourrait faire opter pour une construction à caractère officiel, un peu comme à Rouffach: un solide bâtiment rectangulaire, aux épais murs en moellons, avec une porte monumentale... La couverture, à deux pentes, coiffée de hauts pignons pointus. A l'intérieur, le sol est surbaissé d'une ou deux marches, peut être pour faire monter la prière "des profondeurs" : "Min hametzar karati- ya..." dit le psaume, traduit par "de profundis clamavis..." Le long des murs intérieurs court une large corniche, probablement pour recevoir les cierges...
Ou alors était-ce une de ces petites maisons à pans de bois, avec, au rez-de cuaussée, une grande pièce servant de "heder", d'école et en même temps de maison de réunion de la communauté pour l'étude, la prière, la discussion des affaires communes - avec, en sous-sol, un mikwe, un bain rituel - et, à l'étage, accessible par un escalier extérieur, le petit logement de l'instituteur... Nous avons encore un exemple de ce type de construction, bien plus tardif il est vrai, à Hochfelden. Ce que nous savons, c'est que cette synagogue comportait une cour relativement grande, puisqu'elle servait de marché public certains jours. On peut imaginer que, pour les grandes foires, qui attiraient des marchands de Hollande, de Suisse ou même d'Italie, la Place de l'Hôtel de Ville était insuffisante. Les Juifs prêtaient alors la cour de leur Schule... Mais notez bien que dans les documents on ne parle pas de Yodeschule, mais de Yodehuss. Cette appellation plaide en faveur de la deuxième solution, celle d'une "maison des Juifs", multifonctionnelle, et pas du toutmonumentale.. C'est également ce côté banal qui pourrait expliquer qu'un non-Juif ait pu "annexer" cette maison pendant la Grande Peste: une construction typique, affectant la structure d'un oratoire, aurait peut-être été plus facile à récupérer apès le passage du fléau... Quoi qu'il en soit, nous en sommes réduits aux hypothèses...
Nous savons qu'en 1623 un emprunt est contracté par un certain Mayer auprès du dépôt fait à la Ville par les héritiers de Philippe Wülwesheim "pour aménager la synagogue" et nous avons trace d'une cérémonie d'inauguration en 1665... Inauguration d'une transformation ? d'une addition ? Là encore nous sommes dans le doute, mais nous pouvons avoir une vague idée de l'organisation interne de ce bâtiment en regardant la synagogue de Pfaffenhoffen. Elle a été construite bien plus tard, mais sur un programme qui n'a pas dû varier beaucoup pendant des siècles, tant les besoins de ces communautés rurales étaient constants.
Jetons un coup d'oeil à cette vue axonométrique nous restituant Pfaffenhoffen. Constatons d'abord que, de l'extérieur, rien ou presque ne distingue cette "maison des Juifs" d'une maison ordinaire. Première surprise: le lieu de culte est à l'étage : hommes et femmes prient sur le même plan, séparés seulement par un portique en bois qui était garni d'un treillis en lattis. Tout l'intérieur est d'une noble sobriété. Seul élément richement décoré, l'Arche sainte : à Pfaffenhoffen, elle était surmontée de deux lions en haut-relief, peints dans des teintes vives, et portés par deux colonnes autour desquelles s'enroulent des pampres. C'est effectivement le seul décor: tout le reste est "utilitaire", y compris l'oeil-de-boeuf au-dessus de l'Arche sainte: ces vitraux de couleur servaient à déterminer la fin du Shabath les jours où le ciel obscurci de nuages ne permettait pas d'observer l'apparition de la troisième étoile...
Au rez-de-chaussée, l'entrée, avec son lave-mains encastré, dessert deux grandes pièces, séparées dans la partie centrale par deux "réduits". L'une des grandes pièces servait à la fois de "heder", c'est-à-dire d'école, et de lieu de prières les jours de semaine. L'autre est une cuisine, avec un conduit de fumée et les traces d'un four. Peut-être s'agissait-il du logement, à une seule pièce, de l'instituteur. Mais plus probablement était-ce le lieu de confection, en commun, des azymes pour la Pâque et du vin cacher... Peut-être les enfants du "heder" prenaient-ils là leurs repas: souvent l'école desservait aussi quelques villages périphériques. L'une des petites pièces était le "schlafstadt", qui permettait d'offrir un lit à tout Juif de passage. Remarquez la fenêtre barraudée entre cette chambre d'hôtes et la cuisine : façon de faire bénéficier l'homme de passage de la chaleur... sans le laisser accéder au garde-manger ou à la vaisselle cachère...!
Quant au sous-sol, il comporte un petit local, que nous pouvons considérer comme ayant été la réserve à bois... Mais probablement était-ce, antérieurement, le bain rituel collectif, une formule qui sera remplacée progressivement par des bains particuliers, à l'intérieur des maisons juives.
La maison de la rue du Sel avait-elle fini par ressembler, peu ou prou, à ce genre de construction ? Nous pouvons le supposer, en tous cas pour ce qui est de la disposition générale, qui répond à une certaine logique. Il va de soi que le bain doit être au sous-sol, pour une utilisation de la nappe phréatique... Mais l'oratoire à l'étage ? Parce qu'il est bien plus facile de couvrir une vaste pièce à l'étage, en suspendant le plafond à la charpente (solution que l'on trouve déjà dans les châteaux du moyen-âge). Alors qu'une synagogue à rez-de-chaussée aurait exigé d'encombrants poteaux pour porter son plafond, formant plancher pour l'étage supérieur.
Cette fameuse maison de la rue du Sel étant devenue trop petite, on décide de construire un vrai lieu de prières, probablement à l'arrière, dans la cour, la vieille maison gardant toutes les autres fonctions. Ce devait être une construction indépendante, en pierre, avec peut-être un pignon ouvragé et plus certainement, une belle porte dans l'axe. La pierre en ogive qui nous est parvenue, devait couronner cette porte.
Que nous dit l'inscription ? Littéralement ceci :
Et le tout est couronné par la rose symbolisant Haguenau. Cette rose, sans aucun doute, veut signifier l'appartenance, avec une certaine fierté, à cette ville quasi indépendante, tête de la Décapole, au sommet de sa puissance.
Mais le texte, quel est son message ? D'abord le terme de "Mikdash meath" littéralement "Temple un peu" ? Ce terme est employé souvent pour désigner la synagogue, qui est bien, dans son essence, une petite réplique du Temple détruit de Jérusalem. Mais ici cette allusion est encore plus claire : voyons la suite. Le terme employé pour holocauste, ou offrande, est un terme précis qui désigne la contribution que chaque Juif de la diaspora avait l'obligation d'envoyer annuellement à Jérusalem polir l'entretien du Temple. C'était, en même temps qu'un impôt, avec la contribution du demi-shéquel, la manifestation d'un lien d'appartenance.
Et cette "maison du choix" ? C'est le Temple de Jérusalem. Car dans les cinq livres de Moïse vous ne trouverez pas mentionné que le Temple de l'Eternel devra être construit à Jérusalem. Le lieu était maintenu caché, pour éviter querelles et jalousies entre les tribus, nous disent nos Sages. La périphrase utilisée est celle de "lieu où l'Eternel choisira de faire résider son Nom" , d'où la "Maison du choix" pour désigner le Temple.
La première partie du texte devient : "Cette pierre, que nous avons posée en pinacle pour ce qui est un peu le Temple, que l'argent offert soit considéré comme l'impôt pour la reconstruction du Temple de Jérusalem.
La suite du texte est encore plus claire. "Et que D. envoie Elie son serviteur pour le construire sur ses fondations.." S'agit-il de la synagogue de Haguenau ? D. doit-il envoyer son prophète à Haguenau ? Pour construire ce "temple en réduction" ? Mais non, puisqu'il est déjà construit... Bien entendu ces phrases font référence au temple de Jérusalem, dont les fondations existent toujours... Toutes nos prières font allusion au retour du Prophète Elie, non pour reconstruire le Temple, mais pour annoncer la fin de l'exil, le retour d'Israël sur sa terre et le début des Temps messianiques, qui verront, dans la joie, avec la reconnaissance universelle d'un D. unique, la reconstruction du Temple. C'est l'accomplissement de cette promesse qui doit être notre voeu - ainsi soit-il - à tous les instants de notre vie.
Voyez comme ce message est clair - et comme il est en opposition apparente avec la rose... Apparente seulement. Car les juifs de 1492 expriment deux messages : le premier, la rose, est surtout destiné à l'entourage chrétien, mais pas seulement : "nous sommes partie intégrante de Haguenau et nous en sommes fiers".
Le deuxième message, en hébreu, dit clairement ceci : "notre prospérité du moment, notre satisfaction d'avoir trouvé un lieu de refuge, ne nous fait pas oublier que nous sommes dans l'exi l: nos yeux restent tournés vers Jérusalem; nous attendons le jour où l'Eternel nous y ramènera, où nous verrons Son Temple reconstruit."
Passons tout de suite à la seconde pierre, pour essayer de déchiffrer le deuxième message. Rappelons-nous que Haguenau a été incendié par les troupes françaises. Montclar, au nom du Roi, a autorisé le retour de la population et la reconstruction. Dans un contexte de guerre, de famine et de faillite économique, Haguenau se relève lentement de ses ruines. C'est dans ce contexte que se situe la seconde plaque.
Il s'agit d'une simple dalle de grès, peut-être une dalle de sol récupérée. Ce qui frappe c'est la division verticale : texte judéo-allemand d'un côté, hébraïque de l'autre. Et chacun des textes est divisé en deux paragraphes, complémentaires. Pourquoi l'emploi du judéo-allemand? Est-ce que l'hébreu n'était plus compris par la population juive, peut-être moins instruite qu'en 1492 ? Toutes les sources tentent à nous prouver le contraire. Leur propre écriture véhiculaire, celle des contrats, des lettres... était certes le judéo-allemand - alors que le judéo-alsacien était la langue parlée - mais ce judéo-allemand était toujours écrit en lettres cursives hébraïques. L'usage de lettres latines signifie, à mon avis, que le message est destiné aux non-Juifs. Que dit-il ? II se contente d'énoncer deux faits, avec leur date dans le calendrier chrétien :
Au demeurant il n'est pas sûr du tout que l'ensemble des bâtiments ait été reconstruit. C'est même peu probable. Peut-être n'a-t-on restauré que la vieille maison de la rue du Sel, pour disposer d'une école et d'un oratoire. Mais on a voulu, ici encore, livrer un message: "Comme vous, amis et voisins, nous avons souffert le feu ; comme vous, nous sommes revenus, nous nous sommes remis au travail, nous avons reconstruit".
Le message hébraïque est bien plus complexe. Remarquons qu'il n'est pas la traduction du texte en lettres latines. Il comporte une introduction et deux paragraphes. D'après le grand rabbin Bloch, il faut lire :
Le premier paragraphe est, à peu de chose près, l'équivalent de la première partie du texte judéo-allemand. Mais alors, pourquoi cette symétrie ne se retrouve-t-elle pas dans la suite ? Et pourquoi, dans le texte en hébreu, commencer par la relation d'un fait pour poursuivre dans le style des Psaumes ?
II faut donc reconsidérer notre lecture du texte hébraïque. Beth Habeh'ira, la Maison du Choix, est, nous l'avons vu, l'appellation du Temple de Jérusalem. Et rappelons-nous que le Temple a été incendié par les Romains. Pour l'auteur du texte, c'est l'occasion de le rappeler, en faisant un parallèle avec le drame de Haguenau. Mais "kalil" n'existe pas en temps qu'adjectif. "Kalil" est un substantif désignant - le mot apparaît deux fois dans la Torah - un sacrifice offert au Temple, un sacrifice qui avait une particularité : on n'en consommait aucune part; il était entièrement consumé par le feu.
Le mot apparaît dans le Livre Devarim, i.e. le Deutéronome, dans la paracha Reéh, à propos du cas de la ville pratiquant l'idolâtrie en Israël. Elle doit être entièrement détruite par le feu. La vue de Haguenau, ville calcinée, a-t-elle rappelé à l'auteur de l'épitaphe ce passage du Pentateuque? Plus probablement, le mot fait allusion à un autre passage de la Torah, cette fois-ci dans Vayikra, i.e. le Lévitique, paracha Tsav : un long passage y est consacré à la description des différents sacrifices offerts dans le Temple. Précisément, chaque description commence par "zoth", c'est à dire "voici". Le compositeur de notre texte n'a-t-il pas voulu, parlant d'un sacrifice, faire un clin d'oeil au texte sacré, en commençant sa phrase par "zoth", "voici" ? Notre texte se comprendrait mieux ainsi, car, traduire l'introduction par "que soit inscrit, pour la mémoire, ceci" : nous donne un mot inutile gravé dans la pierre! Deux points auraient suffi. Notre lecture serait plutôt : "Que soit inscrit, pour la mémoire: voici, la Maison du Choix est devenue sacrifice par le feu."
Dès lors, la suite s'explique. Après avoir fait allusion à la destruction du Temple, le texte évoque, message d'espoir, sa reconstruction :. Là encore, un subtil choix du verset permet une double interprétation : "tu te réjouiras en revenant dans ma synagogue reconstruite", mais aussi, deuxième lecture : "tu vivras la joie de l'ère messianique en revenant dans mon Temple reconstruit, celui de Jérusalem".
En définitive, le message est ici le même qu'en 1492, mais il est crypté : il est rédigé pour permettre une double lecture...
Une question encore : pourquoi l'incendie de la synagogue, acte criminel, est-il présenté comme une "offrande à l'Eternel" ? Car même dans le cas de la ville frappée d'anathème, Rashi, le grand commentateur du onzième siècle, explique le mot "kalil", offrande à l'Eternel, par "en l'honneur de Son Nom, par amour pour Lui". Pourquoi l'évocation d'un acte d'amour à propos de l'incendie de la synagogue ? Deux explications possibles. Le premier texte, celui de 1492, comportait le mot "olla", sacrifice. Le rédacteur de 1683 a-t-il voulu faire un clin d'oeil à cette inscription, peut-être placée non loin de là, pour dire: "l'offrande de 1492 est devenue une offrande par le feu" ?
Mais il existe une deuxième explication, suggérée par le contexte historique. On peut voir dans le choix du mot "kalil" une suprême subtilité de la part du rédacteur. Rappelons-nous que les incendiaires sont les Français, pour lesquels les Juifs ont, par ailleurs, de la sympathie et peut-être davantage... Présenter l'incendie comme une offrande, transformer le mal en bien, n'est-ce pas absoudre la main qui a mis le feu...? Et cela, par l'ambiguïté du texte, sans choquer les citoyens non-Juifs de Haguenau, qui ne sont pas portés à la même sympathie...?
Vous vous direz peut-être : "comment les fidèles de Haguenau ont-ils pu comprendre ce texte, comment pouvaient-ils connaître un mot aussi rare de la Torah que kalil ?" C'est que, tout simplement, il l'employaient tous les jours ! Le mot kalil figure aussi dans la Mishna (Livre du Talmud) dans un passage rappelant les sacrifices, passage qu'ils lisaient - qu'on lit toujours - chaque matin.
Les deux signes qui marquent la fin des deux paragraphes sont difficiles à interpréter. Ils ressemblent aux ancrages de fer forgé utilisés pour solidariser l'about d'une poutre maîtresse avec la maçonnerie. Symbolisent-ils le scellement de la plaque du souvenir sur le mur ? S'agit-il simplement de marques de fin de paragraphe ? C'est peu probable. Regardons de plus près. Le deuxième signe s'apparente bien à un ancrage de charpentier... Mais le premier ? Il est différent. On pourrait bien y voir une aiguière à deux anses, posée sur un support, ou sur un bassin... Alors, ne serait-ce pas à la fois, dans une double lecture, à nouveau, l'aiguière ayant servi, dans la synagogue brûlée, aux Lévites pour purifier les mains des Cohanim, des descendants du Grand Prêtre ; et, deuxième lecture, le "kior" du Temple et son "kano", c'est-à-dire le vase et le bassin qui permettaient aux prêtres de se purifier selon les prescriptions de la Torah. Même si le kior du Temple n'avait pas cette forme (il était massif et comportait des robinets de puisage), l'imagerie du moyen-âge véhiculait une forme s'apparentant à celle d'une amphore. Témoins, les nombreuses pages de dessins enluminés qui nous sont parvenues, représentant les objets du Temple : l'usage s'était en effet répandu d'utiliser ces dessins comme signets, puis, plus tard, comme page de garde du Pentateuque. Ce type de dessin a-t-il inspiré le créateur de la plaque de 1683 ? A la réflexion, pouvait-il y avoir un autre signe commun à la synagogue et au Temple ? Non, car le chandelier utilisé dans nos synagogues, par exemple, n'a pas le même nombre de branches que celui du Temple.. Et les autres objets n'ont pas leur équivalent dans la synagogue.
Quant à l'ancre des charpentiers, de caractère quasi universel, elle permet bien cette double lecture : reconstruction à Haguenau, reconstruction à Jérusalem...
En tout état de cause, nous avons, comme en 1492, affaire à un double message, l'un, d'espoir, destiné aux Juifs, l'autre de solidarité destiné aux Chrétiens : "nous avons avec vous une communauté de destin , dans le malheur comme dans la confiance en un nouvel avenir".
A présent, quel est le message transmis par la "plaque de pierre" de 1821 ? Mais quelle plaque, me direz-vous ? Une pierre tellement grande que nous ne la voyons plus : la façade. Car après la Révolution, lorsque les synagogues ont droit d'avoir pignon sur rue, c'est par le choix de la façade que les communautés vont s'exprimer. Précisément, ces communautés ne vont pas toutes avoir le même discours. J'ai montré dans mon ouvrage Les synagogues de Basse-Alsace que le choix de l'image recherchée, tant pour soi-même que pour les autres, avait conduit à trois familles d'architectures. Une première catégorie est celle des synagogues campagnardes, aux grands toits pointus, aux façades s'intégrant à la petite famille des édifices publics du bourg ou du village. Ici et là, une rosace ou encore la silhouette des Tables de la Loi, parfois une pointe d'orientalisme, donnent une identité particulière, toujours discrète, à ces constructions. J'ai choisi de vous montrer (pl. F et G) une douzaine de ces charmants édifices, sur la deuxième planche quelques synagogues de Ringeissen, un architecte non-Juif spécialisé dans la conception de synagogues - et en H le petit chef-d'oeuvre de Ringeissen, la shoule de Zellwiller. Elles apparaissent comme si elles avaient été là depuis toujours et veulent dire: "Voyez, nous faisons partie du village!" C'est un message d'intégration. |
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