Une synagogue avait été construite en 1798. Devenue trop petite vers le milieu du 19ème siècle, elle sera remplacée par une autre, érigée en 1865. |
En 1710, le village est passé à Ignace Louis Vitzthum d'Egersberg,
gendre du dernier baron de Fleckenstein.
Il en fait une importante étape juive sur la route reliant Fort-Louis-du
Rhin à Wissembourg.
En 1738 est ainsi créé, à la sortie sud de Trimbach, un
cimetière commun avec les communautés de Niederroedern, Buhl,
Beinheim, Niederseebach, Roppenheim et Oberlauterbach. Il doit être agrandi
en 1785, puis une troisième fois pour l'accueil également des
Juifs de Lauterbourg, jusqu'à atteindre ainsi une superficie d'un hectare
(10).
Une "synagogue" est mentionnée à partir de 1798, avec
des places payantes. Elle est desservie par un rabbin à demeure, à
qui il est demandé en 1806 de recueillir un
serment mosaïque.
Pour permettre l'aménagement d'un temple plus grand, Emmanuel
Emsheimer, commerçant à Soultz, vend, le 14 octobre 1838,
pour 1 500 F, aux responsables de la communauté, une maison qu'il possédait
dans le village (36).
Une nouvelle synagogue est finalement construite en 1865 dans le style de celle
de Goersdorf, alors que la
population entamait déjà son déclin, après son pic
de 165 âmes en 1851, pour 470 catholiques et 80 protestants.
Une quête sera encore lancée à partir de 1932 pour la restauration
du vénérable cimetière. Mais de la synagogue, que le grand
rabbin de Strasbourg Isaïe
Schwartz a solennellement visitée le dimanche 26 juin 1938 (37),
ne subsiste qu'un nom de rue.
Promenade aérienne au- dessus du cimetière juif de Trimbach - © Michel Rothé 2024 |
Tombes du Cimetière de Trimbach en ligne |
Trimbach était attachée au rabbinat de Soultz-sous-Forêts
jusqu’en 1930, puis à celui de Wissembourg.
Une synagogue fut érigée en 1798, une autre en 1865. Il n’en
reste rien aujourd’hui, si ce n’est la "rue de la synagogue".
Le cimetière quant à lui, sans que lon puisse le dater précisément,
existait dès le début du 18ème siècle.
C’était le lieu de sépulture des communes de Hatten,
Niederroedern, Trimbach et
de quelques familles de Lauterbourg.
En 1878, Niederroedern crée son propre cimetière et Hatten fait
de même en 1880.
Nous sommes certains qu’en 1755 un conflit prit naissance à propos du cimetière de Trimbach entre les communautés de Niederroedern et Trimbach. Le rabbin Lazarus Moyses de Haguenau fut appelé à mettre fin à ce litige (source : Monsieur le rabbin E.SCHWARZ de Soultz-sous-Forêts).
Les dernières inhumations eurent lieu en 1930 (familles Kauffmann et
Bloch).
De toute évidence, le cimetière de Trimbach, laissé à
l’abandon depuis 1939, a été vandalisé ou profané
à de multiples reprises. De nombreuses plaques de marbre ont disparu
et quelques tombes ont été brisées. De nombreuses autres
pierres sont à terre. Ces faits ne semblent pas récents et datent
peut-être du dernier conflit.
Le cimetière est pratiquement inaccessible, car il est envahi par la
végétation.
Une première estimation par la méthode dite de "triangulation"
laisse entrevoir un nombre de sépultures de l’ordre de 500 à
600, mais certaines ne sont plus visibles, enterrées ou disparues.
SAUVONS LE CIMETIERE DE TRIMBACH
Le cimetière juif de Trimbach va disparaître, … il a déjà disparu sous la végétation. Avec le concours de GenAmi
(association internationale de généalogie juive) et de la
Municipalité de Trimbach, nous relevons le défi de préserver
ce seul témoignage d’une communauté florissante au
19ème siècle. |
Le
symbole de la future association, sera cette aiguière de grès, enfouie dans la vase, dont la beauté est restée intacte comme un témoignage indestructible de notre culture et de notre patrimoine juif. |
le cimetière de Trimbach - © J-Cl. Streicher |
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