Né
en 1910 à Staw (Pologne), Elie Meyer devient orphelin à la suite
d'un pogrom de Bolcheviques dans le stättl. Il est alors
recueilli par un oncle qui le place à
l'orphelinat de Haguenau.
Après avoir suivi six ans d'études au séminaire de la rue Vauquelin à Paris, il occupe pendant quelques années le poste de ministre officiant à Soultz-sous-Forêts, et il effectue son service militaire à Haguenau.
En 1932, il est ensuite appelé à la grande synagogue du quai Kléber de Strasbourg, partageant le poste avec les hazanim Kaufmann et Borin. Il se marie en 1938 avec Georgette, fille du 'hazan d'Obernai Léopold Kaufmann.
En 1940, il est fait prisonnier en Allemagne et revint en 1943. Il aide le grand rabbin Hirschler comme aumônier des camps, notamment au camp de Gurs, mais sur le conseil de ce dernier, il quitte cette fonction jugée trop dangereuse. Il rejoint Lyon pour faire passer à Genève une trentaine d'enfants qu'il sauve d'une mort certaine. Il retrouve son épouse réfugiée en Suisse en 1944. Avec l'avance des Alliés, ils quittent la Suisse, et il occupe le poste de ministre officiant à Châteauroux (Indre) où naît son fils Jean-Claude le lendemain de la libération le 9 mai 1945.
Après la guerre, Elie Meyer reprend du service à la synagogue provisoire de la place Broglie à Strasbourg. Il Il exercera ensuite ses fonctions successivement à Nancy puis à Sarrebourg, et Belfort où il assurera également la sche'hita (l'abattage rituel) et le Talmud Torah (l'enseignement religieux) dans toute la région du nord de la Franche-Comté et à Porrentruy dans le Jura Suisse.
En 1971, il prend sa retraite active à Wasselonne. Au début des années 90, il reçoit une équipe de la faculté de musicologie de Jérusalem dirigée par le professeur de musicologie Israël Adler qui sauvera sur cassettes tous les airs (nigounims) alsaciens dont Elie Meyer reste le dernier garant.
Il est nommé 'Hazan émérite lors d'une grande
cérémonie solennelle à la Synagogue
de la Paix.
Il décède le 14 juin 1996.