Partout on parlait des juifs ; les écrivains préférés, Voltaire, Montesquieu, Diderot et d'autres les défendaient ou les attaquaient; les gazettes commentaient les opinions diverses, et en 1785, l'Académie royale des sciences et des arts de Metz mettait au concours ce sujet : Est-il des moyens de rendre plus heureux les Juifs en France. Neuf concurrents parmi lesquels quatre prêtres prirent part à la solution de la question et il est remarquable qu'un seul plaida le maintient du statu-quo tandis que tous les autres demandaient une amélioration à la condition des juifs.
Mais les juifs même et à leur tête Cerf Berr, ne laissèrent point passer inutilement un temps si favorable à la réforme. Lorsque Louis XVI, en 1774, monta sur le trône, il avait rendu publiques certaines ordonnances qui déterminaient une meilleure répartition des impôts et déchargaient les classes pauvres. Les juifs n'en obtenaient pas le moindre avantage, ils devaient, comme par devant, payer des sommes presque exorbitantes. Ils trouvaient particulièrement accablante la capitation exigée à Strasbourg. Chaque juif qui entrait dans la ville devait payer un droit de 3 livres, plus 4 sols pour les sergents de ville. Le permis de coucher coûtait 8 sols et le lendemain le droit de séjour était de nouveau prélevé. Lorsque le nombre des juifs s'accrut en Alsace et que, très souvent ils vinrent à Strasbourg se donnant comme chrétien puisqu'ils étaient inconnus des autorités, le droit de capitation fut, pour une somme déterminée, concédé à des juifs. En. 1763, Cerf Berr obtint cette concession pour six ans au prix de 4200 livres plus 200 livres pour l'établissement des enfants trouvés. A l'expiration du délai, le contrat lui fut prorogé de six nouvelles années, mais en 1775 Cerf Berr s'aperçut qu'il avait subi une perte de 8000 livres, dont il avait encore 3600 livres à payer.
Comme il était facile de le prévoir, le nouveau fermier ne fit grâce à personne de l'inscription de la capitation, car en un peu plus de trois mois il perçut la somme de 3701 livres 15 sols. Mais la fin de cette loi d'exception était survenue : le 24 janvier 1784 le roi rendit un décret par lequel l'impôt de capitation des juifs était aboli dans tout le royaume. Une compensation fut promise à la ville et accordée sous la forme d'une rente annuelle de 2400 livres, car l'impôt des juifs était reconnu comme un droit patrimonial. Cette rente fut rachetée par les juifs alsaciens par le payement d'une somme de 48 000 livres au trésor royal et Strasbourg pouvait retenir son dédommagement sur les impôts royaux. Cette somme fut prêtée aux juifs par Cerf Berr comme il apparaît de nos actes consistoriaux, mais le payement, plus tard recherché, ne fut jamais effectué, si bien que, finalement, la famille Ratisbonne, au nom des héritiers de Cerf Berr, y renonça entièrement au siècle dernier.
La suppression de la capitation causa dans le judaïsme une impression durable, puisque jusque en notre temps, de nombreuses anecdotes, qui se rattachent à cet événement, ont été conservées. Ainsi on raconte qu'à Bischheim une rivalité s'éleva pendant plusieurs années entre les familles Cerf Berr et la famille du déjà mentionné rabbi Lehmann. Lorsqu'en 1781 Lehmann renchérit sur l'adjudication de la capitation, Cerf Berr en fut si irrité qu'il voulut, sous la présidence de son beau-frère David Sinzheim, dans la suite président du grand Sanhédrin et premier grand rabbin de France, instituer un tribunal rabbinique et faire mettre en interdit Lehmann. Celui-ci se défendit devant le collège rabbinique de Francfort qui se prononça en sa faveur et délégua le rabbin de Nidernai, plus tard grand-rabbin de Strasbourg, pour lever, devant toute la communauté réunie en la synagogue de Bischheim, l'interdit prononcé contre Lehmann ; ce qui fut fait. Cerf Berr se soumit de bonne grâce à ce jugement et demanda pardon à son adversaire d'émouvante manière. Immédiatement après ces événements, on décida de faire les démarches nécessaires pour la suppression de la capitation. Cette narration approfondit un fait historique, mais ne peut avoir été la cause de la suppression de la capitation; cette ordonnance est réclamée dans le mémoire composé plus d'une année auparavant.
On conte de plus, que, lorsque Cerf Berr vint au château de Versailles pour peindre au roi le misérable état de ses coreligionnaires, il y trouva rassemblé un grand nombre de ministres et de courtisans. Il pensa que son tour de comparution devant le roi ne devait pas venir de sitôt et il se plaça en un coin de l'antichambre pour accomplir sa prière du soir. Mais subitement vint un serviteur qui appela son nom. Il ne se laissa pas troubler et entra seulement chez le roi lorsqu'il eut terminé sa prière. Introduit il dit à sa Majesté : "Je présentais justement une demande au roi des rois, d'où mon retard". Le roi connaissait la piété de Cerf Berr et sa fidélité, il le reçut aimablement et lui accorda sa demande.
Ce récit est vraisemblablement une légende. Mais nous savons avec certitude que, lorsque la nouvelle de la suppression de la capitation parvint à Bischheim, toute la communauté juive fut remplie d'émotion joyeuse. Le 28 tébet, jour où parut le décret, fut considéré comme un jour de fête, une cérémonie religieuse fut tenue et une prière particulière pour le roi fut prononcée. Abraham Auerbach, fils du rabbin de Worms et beau-frère de Sinzheim, composa en hébreu une ode sur l'histoire de la capitation et sa suppression, et glorifia Cerf Berr en des expressions enthousiastes. Hirtz Wesel, l'ami si connu de Mendelssohn, lui consacra un article élogieux dans le Meassef, journal de Berlin.
Il devait bientôt apparaître que ces craintes n'étaient pas sans fondement. L'article 36 contenu dans les Lettres patentes du 10 juillet 1784 rendait la situation plus rude et plus insupportable que jusqu'alors elle avait été. Les juifs alsaciens reconnurent immédiatement toute la portée de ce réglement et prièrent le roi de le supprimer. Mais Miromesnil, le président de la commission, écrivit le 15 octobre à Ségur : "Je pense qu'il n'y a rien à changer aux dispositions des lettres patentes du 10 juillet 1784 et que, par conséquent, il ne convient pas d'en suspendre l'exécution".
Qu'en cette loi il y eut maintes clauses insupportables à Cerf Berr, il est à peine besoin de le dire. Nous voulons seulement rappeler un fait dont nous devons la connaissance à une liasse de papiers qui se trouve aux archives départementales de Colmar. A Ribeauvillé vivait un certain Jacob Bernheim de Zillisheim. Il fut en premier lieu serviteur de son oncle Salomon Spir, puis devint son associé et en 1785 il entreprit, avec seséconomies, une affaire particulière. Quelques temps après il se fiança avec une veuve de Mutzig et vint, conformément à la loi, auprès des autorités pour obtenir la permission de se marier. Mais il devait, peu après, apprendre à Mutzig et à Ribeauvillé, que cette autorisation ne lui serait jamais accordée, puisque les présidents de ces deux communautés avaient donné sur lui de très mauvais renseignements. Sur ce fait, il se plaignit à la chancellerie de la seigneurie de Ribeaupierre qui prit fait et cause pour lui, parce qu'en vérité il jouissait d'une bonne renommée et aussi, parce que le seigneur avait été lésé dans ses droits d'admission des juifs.
Radius, chancelier de Ribeaupierre, écrivit à Cerf Berr pour porter plainte contre les deux présidents à cause de leurs rapports injustes contre Bernheim. Il apparut bientôt que cette affaire était sans fondement. Car ainsi qu'on le voit d'une lettre de Cerf Berr du 20 septembre 1786, on avait répondu depuis longtemps à la requête en un sens favorable, mais elle était restée dans les bureaux de l'intendance, par erreur. Cette affaire était donc terminée, mais Radius ne manqua pas dans une lettre amicale à Cerf Berr, d'exprimer son regret pour ses propres dérangements. La conclusion de cette lettre nous intéresse tout particulièrement, parce qu'elle nous montre en quelle haute considération Cerf Berr était tenu par ses contemporains :
Ce Radius avait appris du reste quinze ans plus tôt à connaître Cerf Berr. Lorsqu'en 1771, l'hôtel de Ribeaupierre, situé au Finkweilerstaden de Strasbourg, avait été vendu, Cerf Berr avait chargé le général et ex-ambassadeur à la Cour de Prusse, le chevalier de La Touche, habitant en ce temps la ville, d'acheter en son nom le château, car il n'était pas alors permis aux juifs d'acquérir des immeubles. L'acte d'achat fut écrit à Strasbourg devant le notaire Lacombe au nom du chevalier de La Touche, tandisqu'à la même époque devant le notaire royal de Colmar, un acte privé était dressé dans le quel La Touche reconnaissait Cerf Berr comme propriétaire légitime du susdit hôtel. Cet acte soussigné par le chancelier de Ribeaupierre, le dénommé Radius, demeura secret pendant quatorze ans ; mais à la mort de La Touche, lorsque les droits d'usage durent être prélevés par la ville, Cerf Berr fit connaître la vérité. Le Magistrat s'opposa très vivement à la prétention qu'un juif, fut-il naturalisé, put devenir propriétaire dans la ville de Strasbourg. Un procès éclata qui fut si fort traîné en longueur qu'il n'était pas terminé lorsque survint la Révolution.
Ce serait mettre à trop dure épreuve votre bienveillante patience, Mesdames et Messieurs, que de poursuivre ce procès en ses détails. Considérons donc les actes de Cerf Berr en faveur de ses coreligionnaires.
Guillaume-Chrétien de Lamoignon de Malesherbes, ministre de Louis XVI (1721-1794) |
Quoiqu'il en soit, il ressort avec force que Malesherbes rechercha avec célérité et bonne foi la solution du problème imposé. Il fit venir les plus notables des juifs pour s'aider de leurs conseils : Furtado, Gradis, Lopez-Dubec de Bordeaux, Fonsèque de Bayonne, Cerf Berr de Strasbourg, Berr Isaac Berr de Nancy, Lazard et Trénel de Paris. On comprend bien que chez ces hommes élevés en divers pays, et dans des conditions très différentes, des opinions très souvent contradictoires virent le jour. L'anecdote contée par Roederer, conseiller au parlement de Nancy, nous en donne une illustration humoristique :
Du reste, les difficultés se multiplièrent si fort que la réussite de l'œuvre entreprise par Malesherbes fut toujours remise en question. En fait, il paraît n'avoir pas réussi une seule fois à composer un rapport, du moins jusqu'à nos jours, on n'en trouve aucun. D'ailleurs les événements politiques en France prirent bientôt un développement qui imposa aux hommes d'élite des devoirs plus importants que ne l'était la réforme de la législation juive. En août 1788, Necker fut rappelé et nommé ministre des finances. Il croyait pouvoir sauver le char de l'Etat déjà très fort chancelant par la convocation des Etats Généraux. Les élections furent ordonnées et le parti bourgeois, le Tiers Etat obtint à lui seul autant de voix que les nobles et les prêtres réunis ; de plus tous les partis eurent le droit d'exprimer leurs desiderata dans ce qu'on appela les Cahiers de doléances. Les juifs d'Alsace, de Lorraine, de Metz, et des trois évêchés étaient exclus. De tous les côtés, leur expulsion et même leur complète destruction étaient désirés ; ainsi en une commune de la Haute-Alsace, on disait qu'on devrait tous jeter dans le Rhin.
Immédiatement après la connaissance de ces événements, des violences éclatèrent à nouveau contre les juifs dans le Sundgau. Leurs maisons furent détruites et pillées et des milliers eussent péri de faim et de misère, si Bâle et Mulhouse ne leur avaient accordé un asile et des secours. Dès que Cerf Berr eut connaissance de ces faits, il adressa au nom des juifs sauvés une lettre de remerciements à ces deux villes et pria l'Assemblée nationale de prendre les dispositions nécessaires à la protection de ses coreligionnaires, ce qui fut fait de manière empressée.
Le 24 décembre fut décidée l'éligibilité des non-catholiques, à l'exception des juifs dont la situation devrait être déterminée en u. vote particulier. Les représentants des différents groupements juifs présents à Paris reconnurent alors la nécessité absolue de s'entendre, s'ils voulaient arriver à un résultat. De nouveau Cerf Berr fut là, lui qui, en premier, s'était efforcé de réaliser une semblable entente. La réunion eut lieu en sa maison, et si un accord complet ne fut pas atteint de prime abord, car les juifs allemands ne voulaient pas renoncer à plusieurs de leurs privilèges, par exemple, la juridiction des rabbins, pourtant on décida à l'unanimité, d'influencer l'opinion publique en faveur des juifs.
L'avocat Godard fut choisi comme mandataire et son journal retrouvé il y a quelques années, mentionne entre autres plusieurs lettres de Cerf Berr, où il lui demande conseil pour ses discours et pour quelques lois. Cerf Berr, pour sa cause, fit quelques sacrifices matériels, et nous l'apprenons d'un discours de Broglie : "Un de ces juifs, dit-il, qui a acquis une fortune énorme, débourse depuis longtemps en cette capitale des sommes considérables pour se procurer des protecteurs et des aides".
Et de même que le père à Paris, le fils en Alsace s'efforçait de gagner le plus de partisans possibles à la cause juive. Marx Berr, fils aîné de Cerf Berr, immédiatement après l'apparition de la Révolution à Strasbourg, se fit admettre dans la Garde nationale et dans la société des amis de la constitution. Ce fut, certainement, à son instigation que furent répandus par l'imprimerie, traduits en français, et envoyés à Paris les discours enthousiastes pour l'égalité civile et. politique des juifs tenus dans la société. Même la sonnerie du si renommé Grüsselhorn fut interdite par la société des amis de la constitution et on raconte qu'un jour, Marx Berr, avec quelques partisans se rendit à la cathédrale et brisa la corne.
La tombe de Cerf Berr à Rosenwiller : "Ici est enseveli le corps de celui qui fut fidèle à son peuple et aspira au bien, la couronne de la communauté, et il chercha la justice, il fut parfait dans sa conduite, aimable envers les pauvres, pour les néccessiteux il fut un protecteur contre la tempête, il craignit Dieu et fut bon pour Israël. Le puissant, le sublime, l'honorable et le distingué Rabbin Naftali Hirz Médelsheim. Sa mémoire soit bénie. Sa justice marche veant lui et son âme sera dans le jardin de Dieu se délectant. Il décéda le jour du saint Sabbat, le 4 tébeth 555 selon le petit comput, et il fut enterré le lendemain, premier jour (de la semaine) 5 tébeth. Que son âme soit liée dans le faisceau de la vie avec l'âme des justes et des pieux et qu'il attente son sort à la fin des jours. A(men) S(élah). |
A Paris, les affaires des juifs avançaient très lentement; toujours de nouveaux adversaires se présentèrent, toujours de nouveaux empêchements devaient être écartés ; mais les députés juifs montraient une patience admirable, et poursuivaient sans détour le chemin tracé. Le 28 février 1790, le droit de cité fut accordé aux juifs portugais, et peu après, les juifs de Paris obtinrent ce même avantage. Mais tout espoir de succès paraissait enlevé aux juifs d'Alsace et de Lorraine. La Constitution était terminée et sanctionnée par le roi et l'Assemblée nationale ne devait plus tenir séance qu'un seul jour. Duport jeta alors de nouveau dans la conférence sur la liberté des cultes la question juive ; Reubel, le renommé député de Colmar, désirait repousser la question, mais Regnault se tourna vers lui avec des regards irrités et dit : "Je demande que celui-là soit rappelé à l'ordre qui veut s'opposer à cette question, puisque par là il combattrait la constitution elle-même". L'assemblée adopta ses vues et conclut en faveur de la motion de Duport.
Ainsi l' œuvre importante et considérable était achevée. La dénommée nation juive avait cessé d'exister et les boutiquiers et mendiants juifs méprisés, persécutés, tracassés étaient devenus citoyens libres et égaux d'un état libre et puissant.
Peut-être la connaissance de ce fait, qui insensiblement pénétra au cœur de la masse, fut-il cause qu'à nouveau en maints endroits s'enflamma la haine du juif. Un retour d'opinion se fit même dans la société des amis de la Constitution malgré les nombreux et élevés exemples de patriotisme accomplis chaque jour par les juifs alsaciens. Cerf Berr lui-même ne fut pas épargné. Nous lisons dans le Weltbote du 10 septembre 1793 l'annonce suivante :
Strasbourg, le 10 Septembre 1793.
EDELMANN, FISCHER,GRÜN et WEVHER.
Il va de soi qu'on ne peut établir si cette accusation repose sur un fonds de vérité, mais d'après tout ce que nous connaissons de Cerf Berr et de son caractère il est au plus haut point vraisemblable que ce n'est que méchante calomnie.
Quelques semaines après cet incident, lorsque le régiment des hommes de la Terreur vint à Strasbourg, Cerf Berr fut emprisonné avec de nombreux autres Juifs sans que nous en sachions la cause. Cet emprisonnement paraît n'avoir pas été très violent ni de longue durée, mais il suffit certainement à aigrir cet honnête homme persécuté de façon si brutale et si imméritée et vraisemblablement le mena à la tombe Il mourut le 4 Tebet, 20 Septembre 1794, âgé de 68 ans et fut enterré à Rosenwiller, où l'on peut encore voir sa pierre tombale. Une reproduction photographique se trouve au commencement de la présente publication.
Si nous considérons une fois encore la vie de Cerf Berr et l'époque à laquelle il vécut, et si nous le comparons au présent, où il nous est permis de vivre et de travailler en citoyens honorés et considérés, sous un gouvernement sage et juste, nous ne pouvons nous empêcher de remercier d'un cœur reconnaissant le guide et le gouverneur des choses terrestres qui nous a assistés d'aussi merveilleuse façon.
Mais nous pouvons aussi affirmer, sans crainte de nous rendre coupables de présomption, que nous avons répondu dignement à la confiance témoignée. Par centaines et centaines les juifs alsaciens occupent dans les arts, le commerce, l'industrie, des places prépondérantes, et joyeusement ils ont donné leurs biens et leur sang pour la grandeur et la prospérité de leur patrie.
Nous avons pu apprécier en ces temps derniers, comme ces services avaient été pleinement reconnus par nos concitoyens, lorsque le malheur éclatant sur une partie de. notre peuple, les habitants de cette ville, en grand nombre, sans distinction de croyance et de religion, nous ont prodigué les cordiales manifestations de sympathie et de solidarité. C'est pourquoi nous nous croyons autorisés à espérer qu'il n'est plus éloigné le jour où dans tous les pays l'aurore de la liberté, du droit et de la justice brilleront d'un clair éclat pour les partisans de notre religion et quand on se demandera quels furent les promoteurs de cette œuvre de réconciliation et de fraternité, on n'oubliera pas alors le nom de Cerf Berr.
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