© M. Rothé |
La synagogue datant de 1762, en très mauvais état et devenue trop petite, fut remplacée par un bâtiment construit en 1868. Celui-ci a été vendu avant la première guerre mondiale et transformé en épicerie, puis, par la suite en maison d'habitation. Certaines pierres, avec des inscriptions hébraïques, servent de rebord aux fenêtres. |
Bien que des preuves formelles n'aient pas été trouvées à ce jour, il est vraisemblable que les premières familles juives s'implantent à Schwenheim, ainsi qu'à Haegen, dès le 15ème siècle. En effet, en 1440, quand Robert de Bavière devient évêque de Strasbourg, il décide d'expulser les juifs de Saverne, et promet solennellement aux habitants de la ville de ne plus admettre aucun juif dans la ville sans leur agrément (1). Il est vraisemblable que quelques familles juives expulsées de Saverne s'installèrent à Schwenheim et à Haegen.
Ces deux villages font partie alors de la Marche de Marmoutier et les abbés, souverains de la Marche, qui reçoivent déjà une communauté juive importante à Marmoutier, autorisent la résidence de quelques familles à Schwenheim et Haegen (moyennant bien entendu le versement d'un droit de première installation pour chaque couple et d'un droit de protection annuel). On peut noter qu'un document de 1728 confirme l'interdiction faite aux juifs de Schwenheim et de Haegen de faire du commerce à l'intérieur de la Marche de Marmoutier, ce qui semble indiquer qu'une telle interdiction a dû leur être faite dès leur installation dans la Marche, trois siècles plus tôt. Mais cette implantation reste probablement très limitée : deux à trois familles au plus ; lors des périodes troublées du 16ème siècle (guerre des Paysans) et du 17ème siècle (guerre de Trente Ans), les familles juives ont dû, comme les populations chrétiennes, chercher refuge dans les bourgs et villes, un peu mieux protégés.
La fin de la guerre de Trente Ans, en 1648, marque donc un redémarrage de l'implantation juive dans les villages de Schwenheim et de Haegen.
Et des 1680, on trouve mention dans des archives notariales d'un marchand de chevaux juif installe à Schwenheim. On peut se demander ce qui a pu inciter un marchand de chevaux à s'installer dans un village un peu à l'écart, plutôt que dans des localités plus importantes comme Marmoutier ou Saverne. A cette époque, les juifs sont encore entièrement à la merci de l'arbitraire des seigneurs locaux. A Saverne, les évêques de Strasbourg n'accordent le droit de résidence à des juifs qu'avec parcimonie. Les juifs de Saverne sont obliges de résider dans le Judenhof (l'actuel Îlot du Moulin) qui constitue un véritable ghetto, ce qui ne convient pas à beaucoup de juifs alsaciens, habitués à vivre dans les villages au contact permanent des habitants chrétiens et disposant d'une grande liberté de mouvement. A Marmoutier, c'est plus vraisemblablement la communauté juive, déjà importante, qui ne souhaite pas voir s'installer de nouveaux arrivants qui deviendront des concurrents sur le marché local (3).
La communauté se développe ensuite régulièrement. D'une famille en 1680, elle passe à trois familles en 1689, à six en 1716 et à huit familles en 1725 (4).
Un état des familles juives habitant les terres du Directoire de la Noblesse Immédiate de Basse-Alsace au 1er juin 1725 (5) donne les noms des chefs de famille juifs de Schwenheim :
Mauschel Can | installé depuis 1706 |
David Marx | installé depuis 1706 |
Feistel Elie | 1713 |
Lehmann Segal (Levy) | 1715 |
Meyer Levy | 1722 |
Lehmann Lazar | 1722 |
Judel Levy | 1722 |
Isaac Meyer | 1724 |
La croissance continue à un rythme soutenu. En 1760, Schwenheim compte dix-huit familles juives (sur un total de 78 familles, soit près du quart de la population). Et, lorsqu'en décembre 1784, le Roi de France Louis XVI fait dresser l'État des juifs d'Alsace bénéficiant du statut qu'il leur a octroyé par ses lettres patentes du 20 juillet 1784, Schwenheim compte 21 familles totalisant 101 personnes (6).
Certains documents font état d'une clôture fermant l'entrée du quartier juif. Il s'agit en fait d'un câble que l'on tendait en travers de la rue et qui constituait une clôture symbolique répondant à des prescriptions religieuses juives : il est interdit, durant le Shabath, d'effectuer un transport d'un objet du domaine privé dans le domaine public. La mise en place d'une clôture symbolique transforme tout le secteur isolé en un domicile privé à l'intérieur duquel des transports d'objets deviennent possibles.
La communauté de Schwenheim se dote des le milieu du 18ème siècle d'un ensemble d'équipements communautaires. Des 1761, une grange est aménagée en synagogue (7) et dans le dénombrement de 1784 apparaît un "chantre" (Vorsänger ou 'Hazan), Joseph Kahn, qui assure la direction des offices. Dès la fin du 17ème siècle, la communauté juive de Schwenheim s'associe au groupement de communautés alsaciennes et lorraines qui ouvrent un cimetière juif à Saverne. Les inhumations se font moyennant le versement d'un droit de 3 florins par personne adulte à la ville de Saverne. En 1781 la communauté décide d'ouvrir un cimetière à proximité immédiate du village.
La communauté dispose également d'un puits, situé à l'intérieur du quartier juif, qui assure son approvisionnement en eau. Il est aussi fait état d'un deuxième puits, situe à l'intérieur d'une maison située en bordure du Dorfgrabe ; il s'agit vraisemblablement là du bain rituel ou Mikweh indispensable à la vie - et à la survie - de toute communauté juive orthodoxe (8).
Le dénombrement de 1784 mentionne également un "maître d'école", Isaac Lehmann. Celui-ci est déjà âgé de plus de cinquante ans à cette époque, puisque son contrat de mariage avec Feigel Meyer de Dettwiller, déposé au Notariat de Saverne, est daté du 25 janvier1757. Il est toutefois difficile de se faire une idée précise de ce que pouvait être cette école juive. En effet, la religion juive impose à tout garçon, lors de sa Bar Mitwah qui marque son entrée dans la communauté juive des adultes, à l'âge de treize ans, de lire un passage de la Torah ; et le rôle essentiel du maître d'école consiste à préparer les garçons à cette cérémonie. Dans certains cas il se contentait de leur apprendre à réciter et à psalmodier par cœur ce passage de la Torah. Les matières extra-religieuses (français, allemand, calcul) étaient souvent totalement ignorées (9).
La Révolution française constitue pour les juifs alsaciens une étape capitale. En effet, par un décret du 20 septembre 1791, l'Assemblée Constituante accorde aux juifs d'Alsace la citoyenneté pleine et entière. Les juifs ont donc désormais la possibilité de s'implanter où bon leur semble, sans avoir à solliciter une autorisation, et sans avoir à payer des droits parfois très élevés. Ils sont aussi maintenant à l'abri des menaces d'expulsion qui pouvaient auparavant intervenir à tout moment, et qui les conduisaient à éviter tout engagement important à long terme. Mais, au départ, les juifs restent fidèles à leur lieu d'implantation, celui de leurs ancêtres. C'est le cas à Schwenheim.
Lorsqu'en octobre 1808, les juifs de Schwenheim se présentent à la mairie pour adopter des noms de famille définitifs (10), ils sont au nombre de 108, constituant 21 familles. Ils ne font pas preuve d'une grande originalité pour choisir leurs patronymes : ce sont le plus souvent les surnoms qu'ils portent déjà depuis plusieurs générations (Lévy, Kahn, Weyl, Dreyfus) ou des prénoms transformés en noms de famille (Lazar, Lehmann, Loewel, Marx, Samuel).
En application d'un décret impérial du 14 mars 1808 (dit "décret infâme"), tous les juifs de France désirant exercer une activité commerciale, artisanale ou industrielle, doivent obtenir un certificat attestant qu'ils ne se sont jamais livrés à des prêts usuraires ; ces certificats sont délivrés par le préfet après avis du conseil municipal du lieu de résidence. A Schwenheim, dix-neuf chefs de famille sollicitent l'obtention de ce permis et finissent par l'obtenir, non sans quelques péripéties relatées dans le texte Certificats de non-usure pour les juifs de Schwenheim.
Tout au long de la première moitié du 19ème siècle, la communauté juive continue de se développer. Certes, à partir de 1820, on assiste au départ de quelques familles vers Marmoutier ou Saverne ; mais ces départs sont largement compensés par le mariage et l'installation sur place des enfants juifs nés à Schwenheim, ainsi que par l'arrivée de quelques nouvelles familles. En 1846, trente-cinq familles totalisant 163 personnes résident à Schwenheim ; à cette date, la population totale est de 933 personnes et les juifs en représentent un peu moins de 18 %.
Des le début du 19ème siècle, les juifs commencent à quitter le quartier juif pour s'installer dans la Grand'rue. En 1851, seul le négociant Lazar Aron, âgé de 61 ans, habite encore dans la rue des Juifs avec sa femme et quatre enfants. Tous les autres résident dans la Grand'rue (Dorfgass) où ils forment quelques îlots juifs (Nos 3 à 6, 10 et 11, 13 à 26, 33, 41 à 45) (11).
A partir de 1846, le déclin de la communauté s'amorce. Une décroissance de la natalité - liée a une lente ascension sociale - fait que les naissances ne compensent plus les départs vers les bourgs et les villes. Ces départs ne se font plus uniquement vers les villes d'Alsace, mais s'étendent à la région parisienne. De plus, à partir de 1830 débutent des mouvements d'émigration, notamment vers deux secteurs privilégiés : l'Amérique du Nord et l'Afrique du Nord (12).
Le déclin est d'abord assez lent. En 1868, la synagogue qui datait de 1761, et qui était en très mauvais état et trop petite pour recevoir la communauté, est remplacée par un nouveau bâtiment, construit sur le même emplacement. Mais cette nouvelle synagogue va rapidement devenir trop grande : en 1882, on trouve encore 103 juifs à Schwenheim, mais en 1895 ils ne sont plus que 52, puis 10 en 1910. Le chantre de la communauté, qui est le dernier juif à résider encore à Schwenheim, quitte la localité en 1913. Le 24 juillet 1913, le Consistoire Israélite du Bas-Rhin, agissant au nom de la communauté éteinte, vend le bâtiment de la synagogue à M. Aloyse Ramspacher (13). Il ne reste plus qu'un petit cimetière pour témoigner de plus de deux siècles de vie juive à Schwenheim.
L'agriculture, l'artisanat et même le commerce en boutique leur sont donc interdits, il ne leur reste que le commerce rural ambulant. Les juifs prennent ainsi peu à peu en charge tout le commerce rural, qu'il s'agisse du gros commerce (chevaux, bestiaux, cuirs et peaux, grains et farine...), du colportage (épicerie, droguerie, mercerie, tissus, petit outillage, vaisselle...) et de tout un ensemble d'activités de récupération (friperie, ferrailles...) (15).
Par leur activité commerciale, certains juifs arrivent a disposer d'un peu d'argent liquide et, comme il n'existe pas encore de système bancaire à la portée du monde paysan, ces juifs deviennent prêteurs d'argent. La précarité de leur situation les conduit à rester très prudents ; une grande partie des prêts sont de faible montant et à court terme, permettant à un paysan de faire la soudure entre deux récoltes. Mais la situation générale du monde paysan est telle que le risque d'insolvabilité est important, ce qui conduit à des taux d'intérêts parfois élevés. A Schwenheim, il n'y a pratiquement pas de juifs "riches" susceptibles de vivre du prêt d'argent ; celui-ci ne peut constituer qu'une activité marginale pour quelques-uns des commerçants bien établis.
Le recensement de population de 1851 permet de connaître les professions des personnes recensées. A Schwenheim, on peut regrouper les juifs comme suit :
On constate donc que si un tiers des juifs arrive à vivre correctement, an prix d'un dur labeur quotidien, deux tiers ne font que survivre en étant prêts à tout moment à toute activité leur permettant de remplir les assiettes. Bien que la Révolution française ait ouvert l'accès à tous les métiers, on constate qu'aucun juif de Schwenheim ne s'est orienté vers l'artisanat ou l'agriculture. Ce sont en effet des métiers qui ne s'improvisent pas ; il faut plusieurs générations pour s'y implanter, à condition toutefois de trouver, soit des terres (ce qui est difficile en Alsace où la terre est rare), soit un maître d'apprentissage (forcement chrétien et qui n'accepte pas facilement un apprenti juif). Les juifs se cantonnent donc à leur domaine d'activité traditionnel, le commerce, mais en abandonnant progressivement le commerce ambulant pour se sédentariser.
Une lente ascension sociale commence, par deux voies différentes : le commerçant établi va développer ses affaires en créant et en développant son magasin, ou en fondant une petite entreprise industrielle (sans passer par le stade de l'artisanat) ; les petites gens, qui ne disposent pas d'un tremplin suffisant pour réussir dans les affaires, choisissent la voie de l'instruction. Ainsi, le fils du revendeur deviendra instituteur ou ministre officiant, le petit-fils sera médecin ou rabbin, et les descendants s'implanteront dans toutes les professions libérales.
Mais cette ascension sociale conduit dès le milieu du 19ème siècle à quitter le village, pour aller d'abord vers les petits centres urbains voisins puis vers les villes d'Alsace et de la France entière. Et lorsqu'aucune de ces voies n'offre de chances de réussite, c'est l'émigration vers des terres plus lointaines où, grâce à un travail acharné, certains connaissent la réussite. Ceux-ci reviendront plus tard en visite au village pour montrer leur prospérité à ceux qui sont restes, tandis que d'autres sombrent et disparaissent sans laisser aucune trace.
Cette vague de départs, qui s'est amorcée dès 1830, va considérablement s'accentuer après la défaite de 1871 et l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne. En effet, bien que la Constitution de l'Empire allemand qui vient d'être promulguée accorde la citoyenneté pleine et entière aux juifs, les possibilités d'ascension sociale leur restent encore très limitées. Pendant plusieurs décennies, les juifs éprouveront les plus grandes difficultés à gravir les échelons de la société allemande. Les juifs alsaciens opteront en grand nombre pour la France en 1872. Il résulte de cette évolution que la communauté juive, encore très active au milieu du siècle, sera pratiquement éteinte un demi-siècle plus tard.
Il est certain que dans un village, la cohabitation entre communautés pose des problèmes. D'une part, le religion juive impose des régles qui pèsent sur tous les actes de la vie quotidienne et qui rendent presque impossible une convivialité étroite ; c'est notamment le cas des prescriptions alimentaires qui, si elles permettent à un juif d'inviter un chrétien à sa table, lui interdisent en revanche d'accepter une invitation à la table de celui-ci. D'autre part, les églises chrétiennes, qu'elles soient catholiques ou reformées, professent toujours ce que l'historien Jules Isaac a appelé la "l'enseignement du mépris" qui engendre chez les fidèles au moins une méfiance, et souvent une haine du juif (17).
De plus, les deux communautés exercent des professions différentes : les juifs sont commerçants alors que les chrétiens sont paysans ou artisans. A Schwenheim, on ne trouve dans aucune des deux communautés des personnes que l'on pourrait qualifier de riches. Mais une confusion est alors courante : on confond richesse et possession d'argent liquide. Le petit commerçant juif qui possède un peu d'argent liquide est considéré comme riche, alors que le propriétaire foncier qui à des terres, mais est à court de trésorerie, est considéré comme pauvre. Cela entraîne non seulement des barrières entre les communautés, mais aussi des frictions, des heurts, des affrontements parfois violents, dont les juifs minoritaires sortent le plus souvent victimes.
Si au sein du village, les communautés se fréquentent peu, les individus se côtoient quotidiennement et finissent par se connaître, et aussi à s'estimer et à se respecter. Les gens se rendent des services. Les jeunes chrétiens se font un peu d'argent de poche en aidant le marchand de bestiaux juif convoyer ses bêtes au marché hebdomadaire de Saverne ; les paysans leur fournissent le fourrage pour nourrir les bêtes. Le jour du Shabath, qu'un juif doit entièrement consacrer a Dieu en s'abstenant de toute activité profane, c'est la voisine chrétienne, la "Schabbesgoy", qui vient entretenir le feu et allumer la lampe à pétrole ; des pauvres du village viennent traire leurs vaches et transportent le lait. Des jeunes filles chrétiennes viennent travailler comme bonnes dans les familles juives ; et je suis certain qu'il a existe à Schwenheim, comme dans beaucoup de villages alsaciens, des femmes chrétiennes capables de réciter les prières hébraïques qu'elles avaient fait réciter aux enfants de leurs employeurs.
Ce qui contribue le plus à améliorer la coexistence des deux communautés, ce sont les enfants. Ils fréquentent la même école ; le samedi, les enfants juifs ne vont pas en classe, mais ils accompagnent leurs parents à la synagogue. Le dimanche matin, alors que les enfants chrétiens vont à la messe, l'instituteur juif réunit les enfants de sa communauté pour l'instruction religieuse. En dehors de l'école, les enfants se retrouvent tous ensemble dans la campagne environnante pour jouer ; les jeux sont souvent rudes et les empoignades parfois sévères. Mais des amitiés personnelles se nouent, qui dureront toute la vie et dépasseront toutes les divergences de religion, de niveau social et de fortune (18).
La présence juive à Schwenheim remonte vraisemblablement au 15ème siècle, mais l'histoire n'en est vraiment connue qu'a partir du 17ème siècle. A cette époque, elle est le fruit des efforts des seigneurs de Schwenheim pour repeupler le village durement touché par la guerre de Trente Ans. La communauté se développe régulièrement pour atteindre 160 âmes au milieu du 19ème siècle. Communauté de "petites gens", elle se dote des équipements nécessaires à la vie culturelle : synagogue, bain rituel, cimetière, école... tout en gardant une certaine distance vis-à-vis de la communauté de paysans et d'artisans chrétiens qu'elle côtoie. Elle parvient à vivre en bonne harmonie avec les autres villageois, malgré les heurts et les affrontements inévitables.
Mais la lente ascension sociale, amorcée par l'octroi de la citoyenneté aux juifs en 1791, associée aux problèmes économiques ainsi qu'aux conséquences de la défaite de 1871, conduit à un exode des juifs de la campagne vers les centres urbains, et donc à un déclin rapide de la communauté de Schwenheim qui s'éteindra au début du 20ème siècle.
De ces trois siècles de présence juive à Schwenheim ne subsistent plus aujourd'hui qu'un cimetière qui, grâce à l'action de quelques hommes de cœur, est redevenu aujourd'hui un lieu de mémoire, et le bâtiment de la synagogue, aujourd'hui maison d'habitation, mais qui a conservé le linteau de la porte d'entrée, marque de l'inscription traditionnelle. "Ceci est la porte de l'Eternel ! Les justes la franchiront !" (Psaume de David 118:20).
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