Mais dans quel contexte historique les Juifs et la famille d’Adolphe Franck se sont-ils installés à Liocourt ?
Quelles sont les particularités du parcours de jeunesse d’Adolphe Franck à Liocourt ?
Quelle est l’importance de l’instruction juive primaire en Lorraine dans le premier quart du 19ème siècle ?
Des développements à partir surtout de documents d’archives et de sources imprimées vont nous permettre d’apprécier la formation initiale d’Adolphe Franck de Liocourt dans le contexte de la Lorraine au début du 19ème siècle.
La Lorraine fut en 1790, avant la Corse, l’avant-dernière province à être réunie à la nation française. Elle comprenait depuis des siècles une population juive comme l’atteste la vie passée à Metz de Rabbeinou Gershom. Gershom ben Yehouda de Mayence (vers 960, Metz-1028 Mayence) surnommé Méor ha Gola "luminaire de l’exil" fut en effet l’un des plus grands rabbins, talmudistes, légalistes et décisionnaires du monde juif. Metz était célèbre dans le monde ashkénaze pour le renom de ses savants de l’époque médiévale, les ‘Hokhmei gedolei Loter (rabbi Eliezer, rabbi David et rabbi Juda).
Au début du 13ème siècle, les Juifs de Metz privés de la protection de l’évêque disparaissent de la ville. La bataille de Nancy en 1477 est suivie de l’expulsion des Juifs du duché de Lorraine. C’est dans la seconde moitié du 16ème siècle que s’amorce un retour des Juifs en Lorraine. En 1552, Henri II transforme Metz en ville militaire. La présence de la plus importante garnison du royaume entraîne des besoins en argent, en chevaux et en fourrage que les Juifs apparaissent à même de satisfaire. Dès le début du 17ème siècle se forme à Metz une communauté juive avec une synagogue et un cimetière. Cette communauté regroupée dans le quartier de Saint-Ferroy connaît une importante croissance dans la première moitié du 18ème siècle pour atteindre 8,5% du total de la population de la ville en 1739.
En fait, dans la région lorraine, Metz fait figure d’exception. Cette ville accueille des rabbins illustres comme Arié Loeb ben Asher né en Lituanie, appelé le "Schaagath Arye" en poste à Metz en 1765 en provenance de Francfort jusqu’à 1785. Son école talmudique est l’une des plus réputée du royaume et forme de nombreux élèves. C’est aussi à cette époque qu’a lieu la création d’une imprimerie hébraïque par Moïse May. C’est aussi à Metz qu’un premier journal est imprimé en yiddisch, la Zeitung, de 1789 à 1790. Cela confirme la vitalité intellectuelle de la communauté de Metz à la veille de l’émancipation des Juifs de France (2).
Le 18ème siècle voit l’officialisation de la présence juive dans la région. Dans la province des Trois-Évêchés, les Juifs sont tolérés à partir de 1718. Pour la Généralité de Metz, on dénombre 49 implantations légales en 1785. Dans le duché de Lorraine, le nombre des ménages est porté en 1733 par la régente Elisabeth à 180, répartis en 52 localités et après le rattachement du duché de Lorraine à la France en 1766, des Juifs s’établissent en nombre par des dérogations individuelles.
À la fin de l’Ancien Régime, environ 40 000 Juifs résident dans un royaume de 26 millions d’habitants formant un agrégat de "nations" (3). Il y a environ 20 000 Juifs en Alsace, près de 7000 Juifs en Lorraine, 3000 dans les communautés espagnoles et portugaises du sud-ouest, 2 000 dans la province d’Avignon et du Comtat venaissin et 500 Juifs à Paris.
En Lorraine, à la veille de la Révolution française, on compte 90 familles à Nancy et une trentaine de familles à Lunéville. À Metz, on comptabilise 2223 personnes sur 33 595 âmes soit 6,2 % de la population de la ville. C’est la dispersion et la faiblesse numériques qui caractérisent ce judaïsme lorrain, Metz excepté. On les trouve dans le Pays messin (Vantoux, Ennery etc.), dans la partie germanophone de l’ancien duché (Boulay, Puttelange, Frauenberg), dans le comté de Créhange (Créhange, Pontpierre). La plupart des communautés comptent seulement une dizaine de familles comme celles de Delme voir moins : six à Liocourt et cinq à Donnelay (4).
Adolphe Franck épousa Pauline Bernard (née en 1808) en 1839 (28). Le couple a eu trois enfants, à notre connaissance :
Jules-Emmanuel Franck né le 7 octobre 1843 à Paris 8ème. Il fit une carrière de secrétaire général de diverses préfectures, de sous-préfet de Vervins (Aisne) et devint même préfet des Basses Alpes du 10 au 28 novembre 1870 (29).
Amélie mariée le 17 mai 1866 à Charles Hayem.
Marguerite (30).
Notre troisième partie va évoquer sa formation initiale dans le contexte de l’enseignement juif en Lorraine.
La formation initiale d’Adolphe Franck à la lueur de l’enseignement juif en Lorraine dans le premier quart du 19ème siècle
La formation initiale d’Adolphe Franck
Deux faits sont fondamentaux dans la formation initiale d’Adolphe Franck :Les biographies établissent qu’Adolphe Franck aurait été élève de l’ "école rabbinique" d’Alaincourt. Il s’agit sans doute d’une erreur car il n’est fait état d’aucune présence juive à Alaincourt en 1808. Le nom Alaincourt mal compris ou mal orthographié correspondrait à Liocourt où il y avait un instituteur pour les Juifs qui, on va le voir, a sans doute joué un grand rôle dans la formation initiale d’Adolphe Franck.
En règle générale, le rapport à l’instruction juive était variable d’une communauté juive rurale de Meurthe à l’autre.
Le rapport du sous-préfet J. Noël de l’arrondissement de Château-Salins, au préfet de la Meurthe en date de mai 1806, souligne que la population de l’arrondissement de Château-Salins s’élève à 78 familles pour un total de 400 individus. Ce rapport établit aussi que les Juifs de l’arrondissement n’avaient pas de synagogues organisées n’ayant ni de rabbin ni de ministre-officiant. Ils organisent leur culte dans des oratoires car ils ne sont pas assez nombreux et pas assez riches. À Liocourt, Chambrey, Dieuze, Vergaville et Maizières-les-Vic beaucoup d’enfants, juifs vont à l’école de la commune. À Delme, Donnelay, Vic et Château-Salins, ils ont des maîtres d’école, ils envoient encore quelques garçons dans les écoles publiques.
Il souligne encore que
En 1808, Château-Salins avec 52 juifs n’avait pas d’instituteur juif alors que Blâmont avec 54 juifs en avait un, Oury Birier et un chantre, Gotschot Coblentz. Delme avec une communauté juive de 105 personnes soit 20 % des habitants du village n’avaient pas d’instituteur mais avait eu un chantre en 1793 Simon Nathan fils d’un négociant originaire de Prague. Il assurait les prières quotidiennes et vraisemblablement les rudiments de l’instruction juive (33). Dieuze, avec une population juive de 57 habitants pouvait se permettre d’entretenir un instituteur hébraïque Aron Lévy depuis 1782 et Donnelay avec 74 Juifs avaient deux précepteurs à sa disposition et un maire juif Lazare Lévy depuis l’an VIII (34).
À Liocourt, l’instituteur se prénommait Moïse Créhange. En 1808, il est nommé par l’administration de la communauté ministre officiant à Liocourt (35). Il s’est marié à Liocourt en mars 1813. Il est né à Vantoux le 23 septembre 1785 et avait comme père Simon Créhange marchand boucher au Pontiffroy habitant Metz et Anne Créhange. Il épouse Nanette Daltrophe, née à Château-Salins le 10 janvier 1790 et habitant à Nancy, fille de Louis Daltrophe marchand de bestiaux à Château-Salins et d’Odile Veil. L’acte relève que Moïse Créhange est "instituteur israélite à Liocourt depuis de nombreuses années" (36).
Adolphe Franck a sans doute appris à ses côtés les bases de l’instruction juive et peut-être à l’école communale du village les rudiments de la lecture, de l’écriture. Il a sans doute fréquenté la maison particulière qui fait office de synagogue dans le village. À l’instar d’Alexandre Weill qu’il cite dans son livre Philosophie et religion, paru en 1867,
En 1831, la Préfecture autorise la communauté à installer une maison de prière dans un local qu’elle a acquis rue Haute. L’ancien local étant devenu trop petit pour ses 88 membres (39). La synagogue (9m de long sur 8m60 de large) est reconstruite vers 1840. Elle a subi des réparations en 1855. Une souscription faite par douze juifs de Liocourt dont Isidore Franck, l’un de ses frères a permis de réunir la somme de 104 francs pour "les frais de réparation de la synagogue" (40). Cet édifice a été aliéné en 1914. Il est encore visible au centre de Liocourt rue des Vignes et utilisée comme dépôt (41).
Il fait ensuite des études hébraïques préparatoires à Nancy auprès de Marchand Ennery. Celui-ci n’était pas un inconnu. Il est né à Nancy vers 1792 et suit les cours du grand rabbin Baruch Gugenheim. Pendant quelques années, il habite Mayence fréquentant l’école du rabbin Hirtz Scheuer et devient rabbin en 1811, titre confirmé par le Consistoire central en 1827. Il est d’abord précepteur dans des familles bourgeoises de Paris, puis assume la direction de l’école primaire israélite de Nancy à partir de 1819 tout en dispensant des cours de religion. Il publie à Nancy en 1827 un Dictionnaire hébreu-francais qui fera autorité. Il allait devenir grand rabbin de Paris en 1830 et grand rabbin du Consistoire central de 1846 à son décès en 1852 (42).
Le jeune Adolphe Franck fréquente cette école et cultive l’hébreu et le Talmud avec ardeur et poursuit par ailleurs sa formation profane. Destiné à la carrière rabbinique par pure piété filiale, dès l’âge de 14 ans en 1824, - c’était souvent la seule voie d’ascension sociale pour les enfants des familles les plus pauvres - il échoue à un concours pour rentrer à l’Ecole centrale rabbinique de Metz (43). Cette école fondée le 21 août 1829 était la continuatrice de l’ancienne yeshiva de Metz. Elle fut fermée durant la Terreur et rouverte par la communauté en 1821. Le Consistoire central la transforma en 1827 en "école centrale de théologie" habilitée à dispenser un diplôme rabbinique national. Pour être admis à l’école, il fallait entre autres alors être français, âgé de 18 ans, être porteur d’un certificat de bonne conduite, connaître la langue française, avoir des notions d’arithmétique, d’histoire géographie, posséder des principes de la langue hébraïque et être en état d’expliquer un texte du Talmud (44). Les études duraient cinq ans et se divisaient en études sacrées et profanes.
Cela situait le niveau qu’avait dû avoir Adolphe Franck au moment de s’inscrire au concours de l’école rabbinique de Metz. Le vainqueur est Salomon Ulmann de Saverne qui va obtenir la bourse et entrer à l’Ecole rabbinique de Metz en 1830 et devenir plus tard grand rabbin de Nancy et grand rabbin du Consistoire central à partir de 1853 (45).
C’est le tournant de l'itinéraire d'Adolphe Franck : il songe alors à la médecine avant de s’orienter définitivement vers la philosophie. Ayant achevé la classe de philosophie du Collège royal de Nancy, il étudie la philosophie, le droit et la littérature à l’Université de Toulouse où il défend en 1832 sa thèse de doctorat de lettres. La même année à l’âge de vingt-deux ans, il est reçu premier au concours de l’agrégation de philosophie.
À partir des ces deux données, posons-nous la question de l’enseignement primaire juif en Lorraine au début du 19ème siècle.
La première législation destinée à permettre à tous les enfants de recevoir une instruction date de la Révolution française. Jusque-là, l’instruction des enfants relevait du choix des familles, qui pouvaient soit s’en charger directement en engageant des précepteurs, soit recourir aux institutions enseignantes dépendant des municipalités, de l’Eglise ou de maîtres de pension, soit s’en passer totalement (46).
Avec la Révolution française, on ambitionne de former un homme nouveau, car le peuple n’est plus désormais formé de sujets mais de citoyens. Le rôle de l’Etat dans l’éducation s’en trouve renforcé. Il doit devenir éducateur lui-même pour former l’homme "régénéré" de la société nouvelle. Mais l’Etat, faute de moyens, renoncera à prendre à sa charge l’instruction élémentaire : la loi du 25 octobre 1795, votée après la chute de la Montagne, la confie aux départements, ce qui revient à l’abandonner.
L’ordonnance du 29 février 1816 déclare que les communes sont tenues d’entretenir une école, mais l’Etat n’a alors aucun moyen de veiller au respect de cette obligation. Les écoles fondées à cette époque le sont par des initiatives privées prises soit par des congrégations religieuses soit par la fraction des classes dirigeantes qui participe au mouvement philanthropique. Favorables aux progrès, sous toutes ses formes, technique, scientifique et industriel aussi bien que social, les philanthropes pensent que l’instruction du peuple est nécessaire au développement national et ils patronnent un mode d’enseignement économique venu d’Angleterre le mode "mutuel". Ainsi à Metz, une Société pour l’Encouragement de l’instruction élémentaire fut fondée en 1818. Elle organisa une école mutuelle qui groupa vite 350 garçons. Elle permit au public d’assister aux leçons. Un cours normal fut créé pour 70 instituteurs et la société groupa bientôt 200 membres derrière le préfet, l’évêque et le Maire Monsieur de Turmel (47).
Parallèlement apparaissent les premières écoles normales d’instituteurs, sur le modèle allemand dans l’Est de la France. La loi Guizot du 28 juin 1833 systématise ces initiatives en imposant la fondation d’une école primaire de garçons par commune et d’une école normale de garçons par département et en renforçant les connaissances exigées pour l’obtention du brevet de capacité des instituteurs. Qu’en est-il de l’enseignement juif dans les écoles primaires en Lorraine ?
En 1806 Berr Isaac Berr déplore l’absence totale d’instruction de la plupart des chefs de famille des bourgs ou des villages, du fait de la désorganisation du culte et de la disparition de l’enseignement traditionnel depuis la Révolution. Dans les communautés rurales, les jeunes juifs ne reçoivent jusqu’en 1830 pas d’autre enseignement que celui d’une école élémentaire traditionnelle (‘Heder) avec des rudiments du judaïsme et de l’hébreu, d’écriture et de calcul indispensable au commerce.
L’ordonnance royale du 29 février 1816 engage les communes à fonder une école là où il n’en existe pas. Elle est complétée par une décision relative aux écoles primaires du culte israélite du 18 mai 1816 où les frais ne sont pas pris en charge par la commune malgré une intervention du Consistoire central (49). Dès le 10 août 1819, le Consistoire central adresse aux consistoires départementaux des instructions suivantes :
On le voit donc, les consistoires se voient attribuer la création et le contrôle des écoles primaires. Alors que les écoles hébraïques perdurent dans les petites localités rurales, la circonscription de Metz est la première de France à créer une école primaire israélite d’enseignement mutuel en 1818. Plusieurs écoles primaires sont fondées : Thionville, Sarreguemines et Nancy en 1819 avec à sa tête Marchand Ennery (50). En Alsace, l’école primaire israélite de garçons de Strasbourg ouvre ses portes en août 1820 en même temps qu’une école professionnelle, l’Ecole des arts et métiers. Après trois ans d’ouverture, elle a déjà 70 élèves. L’Ecole des Arts et Métiers à Metz date de 1824.
Progressivement, grâce à l’action des consistoires, des écoles primaires confessionnelles sont mises en place à l’exemple de celle de Metz, mais leur nombre reste limité par rapport au grand nombre des communautés dont la dispersion rend la scolarisation de tous les enfants difficiles. La loi Guizot oblige les communes à créer à entretenir une école primaire, tandis que chaque chef-lieu de département accueillera une école normale d’instituteurs. Le ministre de l’Instruction publique pourra, après avoir entendu le conseil municipal, autoriser à titre d’écoles communales des écoles plus particulièrement affectées à l’un des cultes reconnus par l’Etat. Les Consistoires sont en droit de demander la communalisation des écoles israélites qui bénéficieront de subventions municipales mais aussi des astreintes nouvelles : le contrôle des programmes et le recrutement des maîtres.
Il y avait, au mois de septembre 1833, une cinquantaine d’écoles juives dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin, de la Moselle et de la Meurthe. Il existait deux grandes catégories d’écoles :
- Les clandestines comme à Nelling, et Montenach en Lorraine
- Les écoles primaires juives réglementaires comme Metz avec 110 élèves, Strasbourg avec 90 élèves, Haguenau, (83 élèves), Saint-Avold, Hellimer, Boulay, Courcelles, Forbach, Bouzonville, Sarreguemines, Thionville (51).
Les parents devaient payer des écolages qui servaient même dans les communes où des subventions étaient versées pour compléter le revenu du personnel. Le principe confessionnel de l’école était assez bien observé sauf exception : Les matières enseignées variaient d’une école à l’autre allant de quelques notions de lecture et d’écriture à toute la gamme des possibilités. À Strasbourg, on y enseignait les lectures française, allemande, et hébraïque, les principes de grammaire, la religion, l’arithmétique, la géographie et le dessin linéaire.
Dans les communautés non pourvues d’écoles israélites, l’habitude fut prise, probablement surtout à partir de la Monarchie de Juillet, d’envoyer les enfants à l’école communale, l’officiant du lieu ou un instituteur hébraïque donnant en complément l’enseignement religieux et les rudiments d’hébreu. Dans les nombreux villages de Lorraine, dépourvus d’école confessionnelle comme à Liocourt, les enfants juifs vont aux mêmes écoles que les autres enfants.
Nous pouvons dire que les étapes de la scolarisation et dans une moindre mesure de l’apprentissage des métiers (les deux éléments du programme "régénérateur") des consistoires ont été rapides surtout à partir de la Monarchie de Juillet qui les favorisa par des subventions publiques.
L’éclosion hors de pair du talent du philosophe Adolphe Franck (52) a été le fruit original d’un rapport mixte à l’instruction :
- Celui d’un village avec un instituteur hébraïque complétant l’instruction communale
- Celui de l’école primaire israélite de Nancy complétée par un enseignement public qui devait normalement aboutir à l’Ecole centrale rabbinique de Metz.
Sa réussite dans le domaine littéraire peut se comparer au poète et éditeur Moïse Alcan, né en 1817, fils d’un magasinier des fourrages de Verdun et petit-fils d’un instituteur et mort à Metz en 1869. Il est le père de l’éditeur parisien Félix Alcan (53).
Que de chemin parcouru au moment où en octobre 1841 dans la longue et sombre classe de philosophie du lycée alors collège Charlemagne, le professeur Franck monta en chaire, vêtu de la robe, coiffé de la toque. Il avait 31 ans avec un corps émacié, un fin visage, anguleux et pâle, avec une voix très nette, mais grêle et légèrement voilée, acérée pourtant et pénétrante comme une lame. Il avait selon son élève Eugène Manuel et je cite :
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