Chers Amis,
Après la longue interruption estivale et la période des fêtes, notre société reprend ses activités.
D'ores et déjà je vous invite à réserver votre week-end du 25 et 26 février prochain pour participer à notre 44ème Colloque "HéritageS" qui vous permettra de découvrir diverses formes de transmission de la mémoire du judaïsme.
Dans cette lettre d'automne vous trouverez un rappel de l'histoire de notre société et les raisons qui nous ont conduit à modifier notre nom lors de l'assemblée générale du mois de juin dernier, un bref compte rendu de notre visite à Westhoffen et quelques idées de lectures.
Au plaisir de vous retrouver lors de nos prochaines activités !
Après la première guerre mondiale, l'Alsace redevient française. L'une des conséquences de ce retour est la francisation des noms des entreprises et des associations. C'est ainsi que notre société devient la "Société d'Histoire des Israélites d'Alsace Lorraine" (SHIAL).
Le rabbin Ginsburger, quitte ses fonctions rabbiniques et devient bibliothécaire et professeur à l'Université de Strasbourg. Il multiplie durant l'entre-deux guerres les publications sur l'histoire des Juifs en Alsace. Ses travaux restent des références et sont toujours disponibles sur le site du Judaïsme d'Alsace et de Lorraine, dirigé par Michel Rothé.
La seconde guerre mondiale entraîne de fait la suspension nos activités. Les Juifs alsaciens ou lorrains évacués, repliés, prisonniers, persécutés... s'efforcent de déjouer les plans de Vichy et des Allemands pour vivre malgré tout (voir notre dernier colloque : Vivre ! Les Juifs d'Alsace Lorraine dans la tourmente dont les actes seront disponibles en 2023).
Le retour des Juifs en Alsace après 1945 s'accompagne d'une renaissance progressive des activités communautaires. L'âge et la maladie empêchent le rabbin Ginsburger de reprendre ses activités à la tête de la Société ; il décèdera en 1949.
Ce n'est, semble-t-il, qu'en 1953 que la SHIAL redémarre vraiment ses activités sous la houlette de M. Cromback président du Consistoire israélite du Bas Rhin. Le grand rabbin Max Warschawski, est nommé secrétaire général et on compte parmi les premiers membres notre ami George Weil za"l qui vient de nous quitter après une longue et fructueuse carrière d'archiviste.
Toutes ces activités restent d'actualité mais notre société doit évoluer pour s'adapter aux besoins du 21ème siècle. Nous devons nous adresser à de nouveaux publics en utilisant de nouveaux outils. Les "jeunes" mais aussi les enseignants, les formateurs en tout genre sont notre cible pour faire découvrir au plus grand nombre la place des Juifs et du judaïsme dans l'histoire de notre région. Il faut également décloisonner les approches (même si cela a déjà pu être fait) et ne pas se contenter d'une démarche purement historique, mais faire appel à toutes les compétences pour mieux cerner ce que fut le judaïsme en Alsace-Lorraine. Enfinm notre acronyme - SHIAL - était trop souvent mal compris. Il donne trop souvent l'idée d'une vision lacrymale de l'histoire des Juifs que nous voulons dépasser.
C'est pour toutes ces raisons nous avons choisi de transformer le nom de notre société de Société d'Histoire (trop restrictif) des Israélites (trop connoté) d'Alsace et de Lorraine (un espace que nous revendiquons certes, même si sous sommes conscients que notre judaïsme s'inscrit dans des cadres géographiques plus larges) à celui de Société pour l'Etude du Judaïsme en Alsace Lorraine ou SEJAL.
La SEJAL à Westhoffen
Dimanche 2 octobre, un petit groupe brave la pluie et part à la découverte de Westhoffen, coquet village de la vallée de la Mossig et de son passé juif.
Dès l'arrivée sur place notre guide du jour, notre ami Jean Pierre Lambert, attire notre attention sur une encoche située sur le porche menant à la mairie trace laissée par une mezouza révélatrice d'une ancienne présence juive. Et nous voilà partis avec lui à la recherche de ces témoins discrets d'une présence juive dans ce village, durant plus de trois siècles.
Au fil de nos pérégrinations ce sont des noms célèbres qui sont évoqués : ceux des familles Debré, Blum ou Gugenheim, qui originaires de Westhoffen ont joué un rôle national Le périple se termine dans la synagogue aujourd'hui désaffectée mais mise à l'abri, et qui se cherche encore un avenir.
Cette découverte du Westhoffen juif initie une nouvelle démarche de la SEJAL qui vous propose de multiplier les occasions de découvertes (ou de redécouvertes) de lieux, d'objets, d'expositions...
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