COMMUNAUTES JUIVES D'ALSACE DANS LE SUD-EST DE LA FRANCE

Les articles sur ce thèmes sont nombreux sur notre site, et dispersés dans plusieurs dossiers. On trouvera leur liste (non exhaustive) ci-dessous :

Rapport sur la tournée effectuée par Monsieur le Grand Rabbin Hirschler dans les centres de repliement des populations Israélites de
Strasbourg et du Bas-Rhin (8 au 25 décembre 1939)


A LIMOGES :

1940 : installation des Juifs d'Alsace en Haute-Vienne et en Indre : Archives de Rose Rubinstein (née Hochner)

Le Grand Rabbin Deutsch à Limoges - M. Warschawski

La Communauté de Strasbourg-Limoges (1939-1944) - Lazare Landau

Le Petit Séminaire Israélite de Limoges

Nephtali Grunewald et les calendriers de la Résistance - Rabbin Jacquot Grunewald

Une bonne adresse: 6 rue Gaignolle - Léa Marcou

Mon Shabath bar mitswa à Limoges - Gilbert Blum

Souvenirs d'une enfance à Limoges et près de Montintin - Charlotte Grumbach

A PERIGUEUX :

La Communauté israélite de Strasbourg repliée à Périgueux à partir de la correspondance privée de son président Léon Lévy - Jean Daltroff

Les EI à Périgueux - Arnold Baer

Ce que j'ai vécu pendant la guerre - Fanny Schwab

Commémoration du 80ème anniversaire de la Communauté israélite de Périgueux par les Strasbourgeois et Mosellans repliés en Dordogne en 1939. - Bernard Revirigo

Souvenirs d'un médecin d'enfants à l'O.S.E. - Docteur Gaston Lévy

DANS LA REGION :

Etre Juif en Dordogne entre 1939 et 1944 - un projet des Archives départementales de Dordogne

Au service des réfugiés alsaciens dans le Sud-Ouest (1939 -1945) : journal de Charles Altorffer

Quelques souvenirs de guerre - Grand Rabbin Fuks

La lune d'hiver : un extrait de l'ouvrage de Claude Vigée

Saint-Orse en Dordogne - Martial Faucon

LIMOGES ET PERIGUEUX
Refuges des Juifs de Strasbourg sous l'Occupation

La France avait évacué la population civile de Strasbourg dès le déclenchement de la guerre le 3 septembre 1939. La Haute-Vienne et la Dordogne avaient alors accueilli le gros de la population des évacués.

Après la débâcle, l'exode et l'Armistice en juin 1940, presque toute cette population regagna Strasbourg, annexée au IIIe Reich. Ne restèrent dans les départements d'accueil, principalement à Limoges et à Périgueux, que les Juifs, passant de la condition d'évacués à celle de réfugiés.

La vie communautaire se structura tant bien que mal. Le grand rabbin de Strasbourg, René Hirschler, mobilisé pendant la guerre, devint l'Aumônier général des camps et consacra toutes ses forces pendant l'Occupation à l'assistance aux Juifs internés. En décembre 1943, il fut arrêté, avec son épouse, à Marseille. Déportés tous deux à Auschwitz, ils n'y ont pas survécu. De même succomba en déportation le rabbin Elie Cyper, arrêté en avril 1944 à Périgueux, où il avait servi la communauté des réfugiés.

La plupart des 800 Juifs de Strasbourg exterminés dans la Shoah avaient eux aussi connu la vie de réfugiés à Limoges ou à Périgueux. Parmi la grande majorité des survivants, nombreux sont les Juifs que des Limousins et des Périgourdins ont hébergé et caché, au péril de leur vie.

D'une durée éphémère, victimes de violences barbares, ces deux communautés ont néanmoins développé une vie religieuse, culturelle et sociale, dont le rayonnement s'est propagé à travers la zone sud.

L'OASI (Oeuvre d'assistance sociale israélite) était dirigée et animée par une équipe de Strasbourgeois réfugiés à Périgueux.

Le rabbin Abraham Deutsch avait fait de sa résidence à Limoges un centre de résistance. D'innombrables Juifs traqués y ont reçu les moyens de subsister dans une totale clandestinité.

Le même rabbin Deutsch a créé et fait fonctionner à Limoges le seul Lycée juif de France pendant l'occupation. Plusieurs de ses élèves ont combattu dans les maquis de la Résistance et accédé après la guerre à des postes-clés de la communauté juive.


Shoah Judaisme alsacien Histoire

© A . S . I . J . A .