1 | Abhebe | Faire la levée d’un mort pour le déposer à terre avant de procéder à la tahara ou purification. |
2 | Ablerne | <Répéter entre officiants et choristes des chants synagogaux. |
3 | Âch recht | <terme d’acquiescement : bien, soit ! |
4 | Âgé | <Die Âgé greïsser wie der Magé, les yeux plus gros que l’estomac : raillerie à l’adresse du goulu qui ne peut plus manger. |
5 | Almemer | <Tribune de l’officiant à la synagogue (de l’arabe al minbar). |
6 | Anbeisse | <Rompre le jeûne. |
7 | Anderle-banderle | <Diminutif fantaisiste de einander-beinander : ensemble, l’un valant l’autre. |
8 | Angemachts | <Mélange de graisse et d’huile. |
9 | Anstelle | <Gronder, protester violemment. Part.passé : angestellt : avoir fait une chose indue. Was hot er angestellt ?: qu’a-t-il fait de mal ? |
10 | Antfere | <Répondre ; dérivé d’antworten. |
11 | A se | <De soi. Locution latine surtout employée quand on parle d’un mal survenu sans cause apparente. S’ess von A se komme : c’est venu tout seul, spontanément. On appelle aussi A se un clou, un furoncle. An Ase es ka Mâsse, mit eme Gschwêr (pour Geschwür) ess ebs dermehr : un clou, c’est pas une affaire, un abcès, c’est plus sérieux. |
12 | Aushebe | <1° Sortir la Loi du Tabernacle. 2° sortir du four les aliments qui y ont cuit du vendredi au samedi. |
B
13 | Balwire (pour barbiren) | Se faire ou se faire faire la barbe avec des ciseaux. |
14 | Bar habedig (pour barhauptig) | Nu-tête. |
15 | Bart | An meïm Bart sollscht du net lerne schere : ce n’est pas après ma barbe que tu dois apprendre à barbifier. |
16 | Baubel | Niais |
17 | Bauen | Bauet gut : "construisez bien", souhait formulé auxapproches de Pâque, voulant dire : "chantez joyeusement le chant traditionnel de la veillée de Pâque, où l’on célèbre la reconstruction du Temple de Jérusalem". |
18 | Begâschtig | Honteusement, petitement. |
19 | Begobt | Mal loti, de begabt : pourvu. |
20 | Behelfer | Aide ou suppléant de ‘hazan ou d’instituteur. |
21 | Bekrâse | Tracer des cercles autour de la nouvelle accouchée en faisant tournoyer au-dessus de sa tête un couteau qu’on mettra ensuite sous son chevet. Cette opération a pour but de protéger l’accouchée contre les maléfices dont la menace Lilith, le démon femelle, |
22 | Bensche | Bénir. (étym. : benedicere) 1° bénir les enfants, principalement à l’occasion des fêtes religieuses. 2° réciter les Grâces après le repas. Mezumon-bensche : réciter les Grâces en commun, un des convives les disant à haute voix en son nom et au nom de tous les autres. Net gebenscht un net dedocht sollscht du sein : que tu ne sois ni béni ni même mentionné ! |
23 | B’schau | Entrevue matrimoniale. |
24 | B’seïe | Examiner minutieusement, en les posant sur une surface noire et chauffée, légumes et fruits secs pour s’assurer qu’il ne s’en échappe pas des cirons, auquel cas ces produits seraient tréfa, c'est-à-dire rituellement impropres à la consommation. |
25 | Beschreie | Appeler le mauvais sort sur quelqu’un, plus particulièrement sur les enfants en parlant de leur beauté ou de leur intelligence. Pour parer à ce danger, la croyance populaire conseille de se hâter d’ajouter : unbeschrie, un berufe, c'est-à-dire "non signalé au mauvais sort". |
26 | Besser | Besser der Mage versprenge as Gottes Gab’ verachte : mieux vaut crever l’estomac que de dédaigner le don de Dieu. Se dit ironiquement de quelqu’un qui , quoique rassasié, continue de manger sous prétexte de ne rien laisser se perdre. |
27 | Beyidischlisch | Pieusement, selon la tradition juive. |
28 | Blätte | Feuilles, bons remis aux pauvres de passage, leur donnant droit d’être nourris par la personne nommément désignée sur ces bons. Blätte Geld : argent remplaçant ces bons. Selon certains, le mot orthogr. Blette ou Plette, viendrait du français "billet". |
29 | Branntwein | litt. Eau-de-vie. Réception chez les parents d’une fiancée, le premier samedi qui suit les fiançailles et où il est d’usage de servir eaux-de-vie, liqueurs, etc. |
30 | Brater Fuss | Pied large ; attribué au Schadchan ou courtier en mariages qui, pour supporter les rebuffades et les humiliations auxquelles son métier l’expose, doit avoir le pied large, de manière à se laisser marcher dessus. |
31 | Bügerliss | de Büg : paleron. Jeux de noix populaire où le Büg représente ce qu’est l’atout dans les jeux de cartes. |
32 | Bundel | Tripes farcies. |
33 | Butter | Er hot Butter of’m Kopf, il a du beurre sur la tête ; il n’est pas sans reproche, donc il court le risque de fondre comme beurre au soleil. |
D
34 | Deiter | Main, généralement d’argent, avec l’index étendu, qui sert à l’officiant à suivre le texte pendant la lecture de la Loi. |
35 | Del | Enterrement non juif. Vient probabalement du nom français deuil. |
36 | Döse | S’assoupir. Cp. l’anglais drowse, qui a le même sens [et l’allemand dösen…]. |
37 | Dowel | Liard. Er iss ka Dowel wert: il ne vaut pas un liard. |
38 | Dreck | Boue. Er macht Dreck unter’m Lahme: il mêle de la boue à la terre glaise, il embrouille tout. |
39 | Dreïzehe | Loss Dreïzehe g’ad sein (pour "n’avoir pas de discussion") : admettez que treize est un nombre pair. |
E
40 | Eï (avec prononciation nasale) | Interjection avertissant qu’on est en prière et qu’on ne peut s’interrompre pour parler. Probabalement de l’hébreu אֵין eïn : point,je ne puis parler. |
41 | Einhebe | Rentrer la Loi au Taberbacle. |
42 | Einkâfe (sich) | Payer le droit d’entrée dans une confrérie. |
43 | Eisig | Isaac. Der alt’ Eisig word tänzerig, le vieil Isaac prend goût à la danse : se dit d’un vieux qui se rend grotesque par une attitude légere. |
44 | Erzünde | Allumer. Mot exclusivement employé pour l’allumage de la lampe du Shabath ; dans tous les autres cas l’on dira : anzünde. |
45 | Ette | Père (mot de l’ancien allemand, v. Dictionnaire de Grimm). Etteleb : appel au père, présent ou absent, dans un moment d’anxiété. |
F
46 | Flechte | Natter les cheveux de la fiancée avant qu’elle soit conduite sous le dais nuptial. Ces cheveux nattés, puis recouverts d’une coiffe, suivant un usage traditionnel, ne devaient plus paraître au jour. On disait des matrones qui se faisaient un pieux devoir de donne leurs soins à cette coiffure, qu’elles allaient zum flechte : au natter. | |
47 | Flaschtig | Carné, gras. Se dit des aliments où il entre de la viande, et aussi des ustensiles à l’usage de ces aliments. S’oppose à milchtig, v. ce mot (119). | |
48 | For-esse | Sorte de sauce épaisse accompagnant viandes, mou, etc. | |
49 | Frâle | Grand-mère | |
50 | Frimsel | et Frimselich : vermicelles. C’est de ce mot français que les deux mots allemands semblent dériver. | |
51 | Frimsel Supp’ | Soupe aux vermicelles. Er hot schon menkmaul Frimsel Supp’ gesse, il a déjà maintes fois mangé de la soupe aux vermicelles. Se du candidant malheureux aux fiançailles, la soupe aux vermicelles étant le potage de choix qu’on ne manque guère de servir aux repas de fiançailles et même aux repas donnés à l’occasion de simples entrevues matrimoniales. |
G
52 | Gâns | Oie. Die Gens kenne doch lebe wenn sie nit geschecht sin, les oies pourront vivre même si elles ne sont pas saignées. Propos paradoxal signifiant qu’il est inutile de se mêler à une affaire qui marche bien sans intervention étrangère. |
53 | Gaul | Im a geschenkte Gaul l lugt mer net in’s Maul : à cheval donné on ne regarde pas à la bouche pour voir s’il a des dents. En français on dit : regarder à la bride. |
54 | Garküch | Restaurant israélite. |
55 | Gebe | Ich geb mir, ich nehm mir, je m’en donne, je m’en retire. Je m’avantage, je sais aussi me priver. |
56 | Gech ou Gäch | Vif, prompt à écumer (de rage). Dérivé de Gächt : écume. |
57 | Gedominaschtuss | Supériorité, prédominance. Étym. probable : le latin dominationem. Er hot sich a Gedominaschtuss drof : il s’attribue une supériorité, il s’en croit là-dessus. |
58 | Gefüllte Mage | Estomac farci. |
59 | Gehäng | Le mou. |
60 | Genug | Genug vor a Maul : Assez pour une fois. Réponse que, par prudence ou discrétion quelque peu superstitieuse, l’on fait à celui qui offre de vous servir encore à manger ; "assez pour une fois", et non "assez" tout court, ce qui semblerait dire qu’on a mangé assez pour toujours. |
61 | G’riebes | pour Geriebenes : Pâte râpée. |
62 | Gesetzt Esse | Aliments cuits au four du vendredi au samedi. |
63 | Gevatter | Parrain ; fém. : Gevatterin, marraine. Par parrain on entend l’homme qui tient l’enfant pour la circoncision, et par marraine la femme qui apporte l’enfant. |
64 | Gevatterschaft | Parrainage. |
65 | Glühe | faire rougir au feu les ustensiles de ménage en fer pour en modifier l’emploi ou le rétablir selon les prescriptions religieuses. |
66 | Goldig | D’or. Bekommscha goldig Nichle in agoldig Büchsle : tu auras un petit rien d’or dans une petite boîte d’or. Promesse pompeuse d’un cadeau sans valeur. |
67 | Gott | Dieu. Gott soll behüte !: que Dieu nous protège ! In gott’s Name ofsteï : se lever pour l’amour de Dieu . Se lever de bon matin pour se rendre à l’office le lendemain de Kippour comme pendant les Seli’hauss ou jours de pénitence qui précèdent, de manière à désarmer Satan qui, sans cela, dénoncerait devant Dieu une piété manifestée seulement jusqu’au jour de pardon et faisant place ensuite à l’indifférence coutumière. |
68 | Greis | Erreur d’orthographe. |
69 | Gut | Bon. Von ebs gut’s kommt nichs beïsses : de quelque chose de bien ne peut venir de mal. Gut-Ort : le bon endroit : le cimetière |
H
70 | Haï (Heu) | Bring Haï herunter wu kans iss: descendre du foin quand
il n’y en a pas ; analogue au dicton : "où il n’y a rien, le roi
perd ses droits". À citer à ce propos la facétie : - Itzik, bring Haï herunter ! – S’ess kans drobe. – Bring doch herunter !: Isaac, descends du foin ! – Il n’y en a pas. – Descends-en tout de même…. Allusion à ceux qui demandent l’impossible. |
71 | Hâlig | Hâligi Schmaria ou Schnaria : forme travestie de heilige Maria : sainte Marie. |
72 | Halsband | collier fait d’un ruban où s’attachent monnaies et médailles précieuses ; breloque porte-bonheur et que l’on met au cou d’un enfant le jour de la circoncision ou de la Haulekreisch. (v. ce mot ci-après) |
73 | Hâm (Heim) | Geï hâm un loss dich wäsche: rentre chez toi et fais-toi laver. Se dit pour signifier à un fâcheux qu’on renonce à continuer la conversation avec lui. |
74 | Hâmführung | cCnduite à domicile que font à la nouvelle mariée ses parentes et amies le samedi qui suit le mariage. |
75 | Harle | Grand-père. Oberharle : arrière grand-père. |
76 | Harriet (pour Herr Gott) | Seigneur Dieu. Unser lieber Harriet : notre cher Seigneur Dieu. |
77 | Haub | Brâti Haub : toque plate de rabbin ou de ministre-officiant. |
78 | Haüfliss (de Haufe = tas) | Jeux de noix en plein air. Ce jeu consiste à abattre une noix placée sur trois autres disposées en triangle, formant un Haüfle, ou petit tas, au moyen d’une noix lancée de loin. |
79 | Haulekreisch ou Haulagraüch | Cérémonie qui rééunit les enfants autour du berceau d’un nouveau-né, le troisième ou quatrième samedi de sa naissance, pour lui donner son nom. À cet effet, les enfants, après la récitation de certaines prières que l’un des assistanats leur fait faire, soulèvent par trois fois le berceau, proclamant à chaque fois : "Haulekreisch ou Haulagraüch, le petit enfant s’appellera de tel ou tel nom", après quoi il leur est distribué fruits et friandises. L’étymologie comme l’orthographe, et par suite le sens précis de ce terme, sont incertains. D’après M. Güdemann Geschichte des Erziehugswesens, etc, III, p.104 et s., qui orthographie ce mot Hollekreisch, le premier élément viendrait de l’allemand hold ou holde, beau, aimable, et l’expression signifierait "acclamation de bienvenue au nouveau-né". Selon d’autres, le premier mot viendrait de heilig : saint ; hâlig Geraüsch ou hâlig Kreisch signifiereait cri, tumulte sacré. Toutefois la transcription hébraïque הול קריש, qu’on trouve dès le 15e siècle, favorise une troisième interprétation : proclamation profane du nom de l’enfant. À la demande : "quel âge peut avoir un tel ?" l’on entend parfois répondre : ich bin nit bei seiner haulekreisch gewese : "je n’ai pas assisté à sa Haulekreisch, je l’ignore". |
80 | Häusseliss | (de Haus) Maison, jeu de noix où la Haus a le même rôle que le Büg dans Bugerliss, v. ce mot (31). |
81 | Hecht | A Hecht , sens propre : un brochet ; au figuré : un gaillard, un homme solide. |
82 | Himmel | Es muss alleweil ebs sei wu der Himmel hebt : il faut qu’il y ait toujours quelque chose qui soutienne le ciel. Se dit d’un incident fâcheux et imprévu qui semble tomber du ciel, auteur responsable, s’imagine-t-on, des événements malheureux qui l’homme ne peut prévoir. |
83 | Hühner | Er thut der Hüner der Wadel ofbinde, il retrousse la queue aux poules : se dit d’un homme sans métier. Ich kenn seini Hühner un seini Gänz nit : je ne connais ni ses poules ni ses oies, je ne sais rien de lui. |
J
84 | Johrzeit | Anniversaire de deuil. Johrzeit Licht : lampe allumée à l’occasion d’un anniversaire de deuil. |
85 | Jïd | Juif (subst.). Mit Jide soll mer in die Schül’ geï : "avec les Juifs, il faut aller à la synagogue", sous-entendu et non faire des affaires, car il n’y a rien à gagner avec eux. Jidegass : rue des Juifs. Jodeschul : synagogue ; expression satirique employée par les non-Juifs pour désigner une assemblée bruyante, comme ils se représentent, non toujours sans motif, une synagogue. |
86 | Jidisch | Juif (adj.). Alli jidische Kinder soll’s sau gut geï : que tout enfant d’Israël ait semblable bonheur. |
87 | Jidsche | Faire juif, circoncire. Jidschkerz : bougie allumée pendant la cérémonie de la circoncision. Jidschmesser : couteau servant à la circoncision. Jidschwindel : couche serant à la circoncision. v. מַפָּה (lexique 578). |
K
88 | Kâfe | Kâf ein mit : "fais tes emplettes avec". Se dit ironiquement à qui a obtenu un gain ou un résultat dérisoire. |
89 | Käpple | Petit bonnet. Rebbe Käpple : petite calotte ronde de rabbin. |
90 | Kauletsch | Gâteau natté spécial à la Pentecôte, en souvenir sans doute des pains de froment nouveau offerts jadis à l’occasion de cette fête au Temple de Jérusalem. |
91 | Kind | Enfant. Jedes Kind bringt sei mazel mit sich: chaque enfant apporte son sort avec lui en naissant. S’Kind muss a name habe : il faut que l’enfant ait un nom. Se dit pour railler le nom donné à une chose grotesque qui ne mériterait pas d’être nommée. Mer derf kâ Kind zùluke losse : il n’est pas permis de laisser un enfant regarder (ce qu’on mange), sans lui laisser sa part. A Kind, kâ Kind : un enfant, pas d’enfant. |
92 | Klâd | S’fallt nit in die Klâder : cela ne tombe pas dans les vêtements. Se dit des peines morales qui ne passent pas dans les vêtements, mais atteignent la santé physique. |
93 | Kläpperlich | Claquets, accessoires, compléments. Mit alli Kläpperlich : avec tous les accessoires. |
94 | Klopfes | Jeu de cartes où le joueur qui tient la partie l’annonce par un coup frappé sur la table de jeu. |
95 | Klopfe | Frapper. Er hot s’Klopfe un s’Blause , il a le frapper et le souffler : il cumule les deux rôles généralement attribués à l’occasion des grandes fêtes, l’un à l’officiant qui se frappe la poitrine en récitant la Widduï ou confession des péchés, l’autre au Bal Tokeïa ou sonneur du Schofar. La locution est employée pour désigner un individu qui cumule des fonctions diverses. |
96 | Knâlle | Enseigner ou discourir avec véhémence. |
97 | Kondesch | Robe de chambre. Étym. incertaine. |
98 | Krome | Bekommsch ebs gekromt : tu vas recevoir un petit cadeau. Se dit à une femme qui éternue beaucoup, prodrome de ses règles. |
99 | Kugel | Nom d’un mets juif spécial au samedi, sorte de pudding affectant la forme ronde, de là son nom Kugel : boule. |
100 | Kuh | Vache. |
L
101 | Lache | Ich thät ach lache wenn der Narr nit mein wär: je rirais aussi si le fou n’était pas des miens. Se dit à propos de plaisanteries faites aux dépends d’un proche parent. |
102 | Leïb | Lion, nom propre correspondant au nom hébreu Juda comparé à un lion dans la bénédiction de Jacob (Genèse, 49:9). |
103 | Leib | Corps. Bei Lieb un Lebe net : par ton corps, par la vie, c'est-à-dire à aucun prix (ne fais cela). |
104 | Lebe | In sem Lebe ess er net sau unschuldig g’sesse : de sa vie, il ne s’est aussi innocemment assis. Jeu de mots que l’on ne comprend qu’à condition de savoir que dans le diaéecte judéo-alsacien sitzen (part.passé gesessen) a à la fois le sens de être assis et être en prison. Qu’un filou, après plusieurs condamnations à la prison, observe, assis par terre, suivant l’usage, un deuil récent, on dira de lui, jouant sur la double signification du mot assis : de sa vie, il ne s’est trouvé assis aussi innocemment. |
105 | Leie | (verbe) : Lire, réciter la prière avant de se coucher.
(subst.) Leie et Nachleie: prière avant de se coucher ; Leie : texte talmudique à déchiffrer. |
106 | Leilich | (pour Leintuch) : Drap de lit. |
107 | Leïsse | (pour lösen) : faire de l’argent contre marchandise vendue. Ich hab noch ka Leis’geld gemacht : je n’ai pas encore "étrenné". |
108 | Leitsch | Er ess ka Leitsch werth: il ne vaut pas un liard. |
108 | Lês | (pour Lese) : Levée, main. Terme de jeu qui, transporté dans la conversation usuelle, signifie succès, avantage. Bei mir macht er ka Lês : auprès de moi, il n’aura pas de succès. |
110 | Mangeur de foie. Er kenn dir Lewerle Fresser sage : il peut t’appeler mangeur de foie. Injure anodine, qui ne doit pas t’empêcher d’agir à ton gré. | |
111 | Lieb | Mit Lieb sollsch Du trage : puisses-tu le
porter avec plaisir. Vœu adressé à quelqu’un qu’on voit habillé de neuf. En
réponse, celui-ci dira : mit Lieb sollsch Du lebe :
puisses-tu vivre en contentement. Mit Lieb von anander schade : séparés en amour. formule dont, par un sentiment de délicatesse quelque peu superstitieux, l’on fait suivre la mention d’un personne défunte nommée en même temps qu’une personne en vie, pour écarter l’idée d’une assimilation complête entre les deux. |
M
112 | Mâné | Désigne la cérémonie pratiquée autrefois et parfois aujourd’hui encore comme prélude à la cérémonie du mariage et qui consiste à réunir les fiancés dans le vestibule de la synagogue, où parents et invités répandent sur leurs têtes couvertes d’un Taliss des grains de blé, symbole de fécondité. Le rabbin et les assistants le font en répétant ces paroles de la Genèse : "Croissez et multipliez et remplissez la terre". En puisant ces grains de blé dans un plat présenté par le bedeau, l’on a soin d’y déposer quelques menues monnaies au profit de ce dernier. L’étym. de ce Mâné est douteuse. Peut être convient-il de l’identifier avec mahnen : avertir, cette cérémonie annonçant le mariage qui suit immédiatement. |
113 | Maul | In’s Maul luge : regarder dans la bouche, regarder manger quelqu’un avec persistance, comme avec une idée d’envie. |
114 | Mémé | Mère. Mémé leb : appel à l’aide, de la mère présente ou absente dans un moment de trouble. |
115 | Mèmle | ou Mimle (de Mümlein) : Tante. |
116 | Memore | Rappeler à la mémoire des martyrs de la foi, ce qui se fait dans quelques communautés, les samedis qui précèdent le jeûne d’Ab et la Pentecôte. |
117 | Memorbuch | Livre contenant la liste des martyrs de la foi. |
118 | Merowelscher | Mirabelles. |
119 | Milschtig ou Milchig | Lacté, maigre. Se dit de tout aliment solide ou liquide où il entre du lait. Se dit aussi de tout ustensile à l’usage de ces aliments. Par opposition à fleischtig : carné ou gras (47). Milschtig Silber : argenterie (à l’usage de la cuisine) maigre. Von dem kommt mein milschtig Silber her : de là, c'est-à-dire d’avoir fait telle économie me vient (avantage rare) de posséder de l’argenterie maigre, l’argenterie, vaisselle de luxe, paraissant plutôt destinée à l’usage du gras. Sein milchtig Silber soll mer verkafe um a Kotzin zu wore : il faudrait vendre son argenterie maigre pour devenir un richard, proposition paradoxale et humoristique, la possession d’une argenterie maigre étant déjà le fait d’un homme riche. |
120 | Minnich | Désigne un état neutre entre le gras et le maigre, peut être de Mönch : moine, ayant, en quelque sorte, un caractère neutre, ni homme, ni femme. Certains l’orthographient minnig et font dériver ce mot de mannig-faltig ou de manch : divers, c'est-à-dire qui, à l’occasion, sert à divers usages, au gras et au maigre. |
121 | Mosel | O waï, die Mosel brennt ! : "malheur, la Moselle brûle !". Cri d’alarme d’un bonne vieille juive de Metz, à la vue d’un bouchon de paille enflammée flottant sur la Moselle. |
122 | Muss-Esse | Repas obligatoire. S’ess ka Muss-Esse : ce n’est pas un repas obligatoire. Pour dire qu’on n’est pas absolument tenu de faire certaine chose. |
N
123 | Nachtläger | Hébergement. Terme dont on désigne, avec un sens très spécial, la suppression, dès la veille au soir de certaines fêtes ou demi-fêtes, des prières dites de contrition (Ta’hnun et autres). Des jours où cette suppression n’a pas lieu, on dit qu’elles n’ont pas de Nachtläger ou d’hébergement. C’est le cas du 33e jour de l’Omer et aussi, suivant certains, du 15e jour de Schebat et d’Ab ; les prières de contrition sont supprimées ces jours-là, jours demi-fériés, mais ne le sont pas la veille au soir. |
124 | Näckigkopf | de l’adj. hartnäckig : Entêté. |
125 | Naïmodisch | De la nouvelle mode. Désigne l’israélite qui dédaigne les anciens usages de la religion. |
126 | Narr | Im a Narr soll mer ka ungebaue Haus zeige: on ne doit pas montrer à un fou une maison inachevée. |
127 | Nauze | Pleurnicher. Naunzer : pleurnicheur. Étym. probable, neinsagen : dire non à tout, être toujours mécontent. |
128 | Naïntäg | les neuf (premiers) jours du mois d’Ab, le neuvième étant le jeûne du neuf d’Ab ou Tischa beaw. |
129 | Nebisch ou Newisch | Malheureusement. S’emploie pour exprimer une pitié parfois sincère, parfois ironique.Ce mot énigmatique est, selon les uns, l’agrégé des mots allemands nie bei euch, traduisant l’hébreu lo alékhem : jamais à vous (n’arrive pareil malheur !). D’autres l’identifient avec le polonais niebog ou le ruthénien neboh. Er is newisch krank : il est malheureusement malade. Er hot newischnor 100.000 frs. Rente : il n’a, le malheureus, que 100.000 francs de rentes. |
130 | Nitel-Nacht | Nuit de Noël. Nitel du latin natalis. |
131 | Nochbensche | fin des Grâces. Er bekommt s’hindere vom Nochbensche : on lui décerne la fin des Grâces. Réciter les Grâces ou la fin des Grâces est une politesse à offrir à l’un des convives. Les Grâces récitées, il n’y a plus rien après. Dire qu’on accorde à quelqu’un la fin des Grâces, c'est-à-dire qu’on ne lui donne rien. Cette locution s’emploie à propos d’un solliciteur qu’on éconduit en lui faisant une promesse illusoire. |
O
132 | Offühre | Recouvrir d’une nouvelle couche de terre l’emplacement d’un ancien cimetière, de manière à pouvoir y pratiquer de nouvelles inhumations superposées aux anciennes, sans recourir à des exhumations, ce que la loi juive interdit. |
133 | Ofrufe | Appeler à la lecture de la Loi. |
134 | Ore | prier. Du vieux français orer (latin orare). Une autre explication, récemment proposée par M.F. Perles, rapproche ce mot du latin hora : heures (de la prière). v. Or.Lit.Zeit, 1918, p202. |
135 | Ort | v. Gut (69). |
P
136 | Parmet | Etymologie probable : Pergament , parchemin. |
137 | Pfutsikapaurauss | Terme exprimant un vif dégoût. Il paraît formé de l’allemand pfui !: fi ; de tsi : (sans doute pour s’ist : c’est) et de l’hébreu kaporauss : signigiant en l’occurrence une bête morte, une charogne. |
138 | Polak | Polonais. Polak wu hosch dei Ohr ?: "Polonais, où as-tu ton oreille ?" Se dit de quelqu’un qui ne va au fait que par détours, quand la ligne droite est tout indiquée. Tel le Polonais réputé pour n’aller jamais droit au but et qui, répondant à la question ci-dessus, au lieu de montrer de la main l’oreille qui est du même côté, la passera par-dessus la tête pour montrer l’oreille opposée. |
139 | Porsche | Extraire certains nerfs et veines de la viande de boucherie, conformément aux prescriptions religieuses. Porsche est probablement identique au français purger. |
140 | Preie | Prier dans le sens d’inviter. A ungepreiter Gascht : un hôte non prié, un intrus. |
141 | Prinz | Prinz von hotlau : prince de "n’a rien". De la négation hébraïque Lau. Prinz von Pappendeckel : prince de carton. |
142 | Prog | Prague. In Prog word’s a Johr: à Prague ce sera un an = mensonge flagrant. |
R
143 | Rapp’l Obst | Fruits qui remuent, qui font du bruit, tels que noix, amandes, etc., recueillis par les enfants de porte en porte le jour de Sim’has Thora. |
144 | Rabbin. Rebbezin ou Rewezin : femme de rabbin. Wie de Rewe will : à la volonté du rabbin. Locution employée pour dire qu’on a la faculté de choisir entre des interprétations ou partis divers. | |
145 | Regne | Wenn’s nit regnet, sau tröpfelt’s: s’il ne pleut pas, il tombe des gouttes, c'est-à-dire qu’à défaut de gros profits, il en est toujours de petits. |
146 | Ripp | Côte, femme, désignée ainsi par allusion au récit de la Genèse, où la femme fut crée d’une côte de l’homme. Ce terme a généralement un sens péjoratif : a Ripp’, a beïsi Ripp, une méchante femme. |
147 | Rumple | Faire du remue-ménage. Se dit du bruit occasionné, la nuit du huitième jour de Pâque, par le travail des ménagères occupées à ranger la vaisselle de Pâque et à sortir à nouveau la vaisselle d’usage journalier. Rumpelnacht : la nuit du remue-ménage, c'est-à-dire le huitième jour de Pâque. |
148 | Rübe | Wie komme die Rübe in den Sack ?: qu’ont à faire ces navets dans ce sac ? Protestation contre une comparaison entre deux choses dissemblables. |
S
149 | Schadel | (crâne) Perruque portée suivant une ancienne et pieuse tradition par les femmes juives mariées. |
150 | Schade | Schad’ nichs, ball’t nichs : ne nuis pas, ne profite pas. |
151 | Schan-ban | Forme abrégée de la locution précédente. |
152 | Schaled | Mets juif, spécial au samedi. Étym. probable : le latin calere, d’où le vieux français chaloir : être au chaud, le schaled étant tenu au chaud du vendredi au samedi |
153 | Schere | Tondre. Du wasch viel wer dich G’schoren hot: tu ne sais même pas qui t’a tondu, tu ignores tout. |
154 | Scheuer | Grange. Vin ânere Scheuera Latt’ : d’une grange une latte. Expression employée pour désigner une parenté très éloignée. |
155 | Schlängliss | (de Schlang : serpent) : Jeu de noix. Les noix des joueurs sont placées sur une ligne. La première, appelée Bock ou Behor (aîné), est seule posée debout, c'est-à-dire la pointe en l’air. Le joueur qui arrive à l’abattre d’une noix lancée de loin, gagne toute la rangée. |
156 | Schlaufstatt | Asile de nuit israélite. |
157 | Schlobbere | Dire les prières en se pressant au point de sauter des mots. |
158 | Schmaria | Voir Hâlige Maria (71). |
159 | Schmelze | (fondre) : Conter avec art. |
160 | Imitation parodique de Haushaltung : ménage. Pour dire : ménage mal tenu. | |
161 | Schnakess | Manières prétentieuses, hâbleries. |
162 | Schnellgabbe | Factotum. |
163 | Schnorre | Mendier. |
164 | Schnorrer | Mendiant. Hemdschnorrer : celui qui mendie une chemise, comme le plus misérable des mendiants. |
165 | Schnorme | Charmer, avec le sens spécial de faire des passes ou des mouvements avec les mains en vue de guérir entorses, douleurs articulaires, etc…, ces mouvements sont accompagnés d’oraisons bibliques appropriées. |
166 | Schowetz | Cafetan. Étym. incertaine |
167 | Schul’ | (litt.École) : Synagogue, ainsi appelée parce que la synagogue longtemps servait aussi d’école. Schul’ klopfe : annoncer à coup de marteau sur les portes l’heure de se rendre à la
synagogue. Usage pratiqué autrefois dans certains villages d’Alsace et de
Lorraine. Schule
Klopfer : bedeau qui appelle les fidèles à la synagogue en frappant
sur leur porte. Pour dire que quelqu’un se rend de bonne heure à la synagogue, on
dit : et thut Schule klopfe : il bat le rappel pour la
synagogue. Er thut Schule klopfe un geït sich schlaufe lege : il
frappe aux portes pour appeler les fidèles à la synagogue – ce qui, à
l’occasion des Seli’hauss (v. סְלִיחוֹת - lexique 697) a lieu dès l’aube et parfois avant –
mais lui, sa tournée achevée, va se recoucher. Se dit ironiquement de celui
qui exhorte autrui à faire du bien et s’abstient pour son propre compte. Schulzeit : office, durée d’un office. A lange Schulzeit : un long office. |
168 | Schüppe Siebelé | Sept de pique. Er gil sau viel wie à Schüppe Siebelé : il vaut autant qu’un petit sept de pique, le sept de pique étant d’une valeur minime au jeu. |
169 | Schwanz | (litt. Queue) : Esprit mal équilibré, agité (telle une queue), toujours en quète de d’une nouvelle sottise ou plaisanterie à dire ou à faire. Peut-être y a-t- il un rapport entre ce mot et la zwanze, farce, plaisanterie des Belges. |
170 | Schwêr | (pour Schwiegervater) : Beau-père. |
171 | Schweger | (pour Schwiegermutter) : Belle-mère. |
172 | Siebe | Siebe Töchter (das) geït aus’m Gelächter :
sept filles, voilà qui est fini de rire. Siebe wie à Jud’ : sept comme un Juif. Cette locution, qu’on entend plutôt dans la bouche d’un non-juif, s’explique moyennant un méchant calembour ou un jeu de mots, dont seul un Alsacien est capable : siebe is v’r (pour vor) acht : sept est avant huit, et der Jud’ is veracht : le Juif est méprisé ; donc, suivant le patois alsacien, les deux se ressemblent et l’on est fondé de dire : siebe wie a Jud. |
173 | Singer | Singer un Bass : chanteurs et basse, chœur synagogal. |
174 | Soche bleibe | Rester assis, rester en place (expression injurieuse). |
175 | Spanne | Tendre – une corde ou un ruban devant le cortège des mariés, pour l’empêcher d’avancer jusqu’à la remise d’une libéralité aux enfants qui avaient coutume autrefois de pratiquer cete espièglerie aux noces juives. |
176 | Spielyondel | Passionné au jeu ou abêti par le jeu. Rapprocher Yondel de Hondal ; v. ce mot dans la première partie - lexique 276. |
177 | Spinnholz | Collation offerte par les parents d’une fiancée le samedi qui précède son mariage.L’étymologie de ce mot est douteuse. Zunz (Gottesd.Vortr. ,441) le tirait de spinatzare. M.Güdemann (op.cit.149) y a vu plutôt le mot Spindel (moyen haut allemand : Spinele) : fuseau, symbole de la ménagère. Certains le font dériver de שׁוּשְׁבִּינוּת, Schuschbinuss : compérage, assistance amicale en temps de mariage. |
178 | Spring | Manœuvres de "sauteurs" ; s’applique aux gens qui ne pensent qu’à éblouir par un faste trompeur ou des paroles grandiloquentes. |
179 | Ständer | Stalle à la synagogue. |
180 | Steige | Wie gestogen (pour gestiegen), wie gefloge : ni monté, ni enlevé (au ciel) ; pas plus d’ascension que d’assomption, histoire invraisemblable, conte imaginaire. |
181 | Stein | Pierre. Am Stän’s g’sagt : soit dit à la pierre. Cette locution est employée quand on parle de maladie ou de malheur. Par délicatesse, si ce n’est par superstition, pour éviter de sembler appeler la maladie ou le malheur dont on parle sur son interlocuteur, l’on fait cette réserve : soit dit à la pierre – et non à lui. C’est l’équivalent de la locution hébraïque bien comnnue lau aléchem : pas à vous. |
182 | Stobche | (= Stübchen) : Petit four spécial à la cuisson ou à la conservation au chaud des aliments du vendredi au samedi. |
183 | Stöckle | Er kenn sich a Stöckle dazu stelle: il peut y ajouter un petit bâton. Se dit de quelqu’un qui est mécontent de ce qu’il a reçu et à qui on ne veut pas donner davantage. |
184 | Strauhalm | Geïsch du über a Strauhalme, geïsch du über a Batke , si tu passes au-dessus un brin de paille, tu passes par-dessus une poutre : la moindre pecadille te sera imputée à crime. |
185 | Strich | Bandeau noir de soie ou de velours cachant et simulant à la fois, chez la femme mariée, les cheveux du front. |
T
186 | Tag | (Jour) : Pension d’un jour par semaine, charitablement offerte à un élève-rabbin, à un apprenti parfois à un malheureux. Plur. : Täg. Täg esse : se nourrir suivant ce mode de pension dont le bénéficiaire mange donc à sept tables différentes par semaine. |
187 | Tief | Tief lerne : étudier avec beaucoup de pénétration d’esprit (le Talmud notamment). |
188 | Trage | Porter, transporter un objet le samedi, ce qui est rituellement permis ou défendu, suivant que le transport de cet objet a lieu dans une localité munie ou non de portes. |
189 | Trocke | Trocke g’füllt’s : tripe emplie de farce sèche, analogue à Bundel. v. ce mot (32). |
190 | Trop’ | Accent des mots hébreux dans la Bible. |
191 | Tropfe | Goutte. Die drei Tropfe sin am ihm verlore : les trois gouttes (du baptême) seraient perdues avec lui. Se dit d’un Juif mécréant. |
192 | Tüchle | A Tüchle vor die Hand nehme: mettre un petit chiffon devant la main pour saisir un objet que la loi religieuse défend de toucher le jour du Shabath. En évitant ainsi le contact immédiat avec cet objet, les âmes naïves s’imaginent échapper au péché, d’où le dicton : "mettre un chiffon sur la main" pour dire "user d’un préservatif inopérant". |
193 | Tur | du français tour : Perruque servant à cacher et à simuler chez les femmes mariées la chevelure naturelle. |
U
194 | Ueber | Ueber hundert Johr : dans cent ans. Se dit en parlant à quelqu’un d’un événement qui doit arriver après sa mort. On emploie ce terme hyperbolique pour ménager la sensibilité de la personne à qui on s’adresse, en reportant la date fatale le plus loin possible. |
195 | Umselig | Mauvais, détestable. |
196 | Unterführe | (- L’honneur de ) conduire les époux sous le dais nuptial et de prendre place immédiatement à leurs côtés. |
197 | Vertaitsche | Traduire en allemand et, par extension, en toutes langues. |
198 | Vorleie | Lire d’avance, souffler à un lecteur inexpérimenté la lecture de la Loi. |
W
199 | Wartsnacht | Nuit de garde auprès d’une nouvelle accouchée, la veille de la circoncision de son enfant , se passant à prier et à étudier dans les livres saints afin de préserver celui-ci des dangers qui le pourraient menacer. | |
200 | Wässere | Passer à l’eau la viande sur le point de passer auwer (עוֹבֵר v. ce mot - lexique 713), c'est-à-dire périmée quant au délai de trois jours imparti par les prescriptions religieuses pour la manger. Moyennant cette opération, un nouveau délai de trois jours est accordé à la consommation. | |
201 | Windel | Die Windel hot nit gerauscht bei Ihm, le maillot n’a pas bruissé chez lui : son enfance fut pauvre. Se dit aussi d’un homme sans éducation. | |
202 | Winterhörnle | Cor qui annonce l’hiver, nom donné par les chrétiens au Schofar. | |
203 | Woch’ | Gut’ Woch’ : bonne semaine ! Salutation usuelle du samedi soir, début d’une nouvelle semaine. | |
204 | Worum | Worum aus dorum : pourquoi ? parce que. |
Z
205 | Zeige | Sich zeige : se montrer, se manifester. Se dit de l’apparition d’un mort. Das Mèss hot sich gezeigt : le mort s’est manifesté. C’est le fait de télépathie maintes fois attesté et qui, dans la croyance populaire, a pour objet de la part d’un défunt soit d’annoncer son décès à un parent ou à un ami qui l’ignore, soit de protester contre une négligence ou omission dans les détails de son ensevelissement. Si le fait était vérifié, il faudrait se hâter d’apaiser le mort en réparant la négligence ou l’omission. | |
206 | Zimmes | Légume cuit. Étym. probable : le judéo-polonais Zubiss : mets accessoire. Zubeissen : manger un mets accessoire. | |
207 | Zithermad | Joueuse de guitarae ambulante juive. | |
208 | Zweiling | Jeûne de deux jours consécutifs pour obtenir l’aide de Dieu dans un cas désepéré, pour un malade à toute extrémité. | |
209 | Zworisch | Fromage blanc. |