Cérémonie à la mémoire
du grand rabbin Max Warschawski le 24 janvier 2010 à Strasbourg INTERVENANTS : -
Rabbin SPINGARN
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J'ai également partagé son amour du peuple et de l'Etat d'Israël.
Nous nous sommes retrouvés en 1963-64 à Jérusalem où
je préparais ma thèse de doctorat auprès du Professeur
André Neher. Quant à lui, il avait obtenu une année
sabbatique pour parfaire ses connaissances, essentiellement dans le domaine
du Talmud et des décisionnaires. Cette année a été
une année merveilleuse pour lui et son épouse ainsi que pour nous.
Il a milité durant de longues décennies en faveur des droits de
l'homme et il me disait souvent qu'il se sentait bien seul dans votre confrérie
car les rabbins orthodoxes ne se préoccupent guère de cet aspect
vital de nos responsabilités religieuses. Nous avons, lui et moi, beaucoup
milité dans le domaine des relations
judéo-chrétiennes. Je voudrais ici évoquer une seule
anecdote : lorsque, à l'occasion d'une visite pastorale à Strasbourg,
nous avons rencontré son ami, Mgr
Elchinger, Archevêque de la ville, j'ai pris conscience de ce que
pouvait signifier l'amitié entre des chefs religieux assumant de lourdes
responsabilités au sein de leur communauté respective.
Sa disparition laisse un grand vide dans tous les comités où il a oeuvré et où il a agi ainsi que lui dictaient son âme d'élite et son coeur si généreux. Qu'il me soit permis d'exprimer publiquement à sa veuve, Mme Mireille Warschawski, l'affection que ma femme et moi lui portons et la peine que nous partageons avec elle et avec tous ses enfants et petits-enfants.
Que D.ieu éclaire et bénisse vos travaux. J'espère avoir l'occasion de faire votre connaissance lors de mon prochain voyage en Israël.
Voir l'hommage du grand rabbin Gilles Bernheim sur le site Akadem : "Un homme de souffle" (2006) |
Je dirais qu'en ce qui me concerne je ne saurais choisir entre les deux éventualités, car il ne m'est pas possible d'évoquer la figure du Grand Rabbin Max Warschawski z.l sans parler de l'impact qu'il eut sur moi.
N 'est-ce pas ce thème qui est contenu dans le mot Hesped lui même ? En effet la racine Saphod signifie évoquer le souvenir d'un disparu, mais si on intervertit les lettres nous obtenons Dafoss qui signifie impression. Comme si seuls des souvenirs bien imprimés dans la mémoire pouvaient remonter en nous. Ce que confirme la racine hébraïque Passod où l' on retrouve encore les mêmes lettres mais dans un ordre différent et qui veut dire perdre. En effet, malgré des éléments perdus les événements profondément gravés refont surface, le reste ayant malheureusement disparu !
Ces quelques lignes propos s'apparentent plutôt à celles d'un mémorialiste qu' à celles d 'un historien. Le mémorial, dit le Petit Robert, est "l'écrit où est consigné ce dont on veut se souvenir". En effet le mémorial relate un point de vue particulier, une saisie limitée des événements qui pourraient , par ailleurs, être interprétés de façon tout à fait différente. Le récit du mémorialiste n' en reste pas moins vrai dans le sens où les choses ont laissé une réelle empreinte dans sa mémoire.
Je fis donc partie, pendant plusieurs années, du petit groupe de cinq à six jeunes du même âge de l'école Aquiba et du Merkaz heureux-de se retrouver pour un cours de Guemara le Shabath après-midi. Que l'on puisse comparer l' appartement du 6 quai Kléber à la tente d' Abraham ouverte aux quatre coins n'étonnera personne lorsqu'on se rappelle de la forme carrée de ce grand logis. Mais, comme chez le premier Patriarche la chaleur de l' accueil, l'ambiance heureuse et même joyeuse qui y régnait donnait toute sa force à l' enseignement dispensé et bien plus que des paroles, ce sont des images qui sont restées gravées dans ma mémoire. Rappellons pour bien camper le "décor" que nos parents considéraient notre maître z.l comme leur rabbin, leur maître et leur référence religieuse ce qui nous permit de profiter au maximum de son enseignement.
Le Grand Rabbin Max Warsxhawski z.l fut pour moi un exemple, une figure au quotidien. Nous le rencontrions tous les matins à l'office au Merkaz, nous suivions ses cours et nous marchions littéralement dans ses pas. Il nous donnait tout simplement envie : envie d 'apprendre, envie de lui ressembler, envie de s 'engager, envie d'être fiers de notre histoire - l'histoire sa matière préférée !
Je quittai Strasbourg après mon baccalauréat et fus absent de la région plus d'une dizaine d'années. Nous nous sommes revus plus régulièrement à partir de la fin de l'année 1981 lorsque je pris mon poste de Haguenau. Notre nouvelle rencontre se fit autour du judaisme alsacien et je l'ai consulté durant plus de vingt ans sur divers chantiers que j'entreprenais. L'histoire des juifs d'Alsace nous a réunis comme si nous voulions rendre justice à une communauté relativement réduite par rapport aux communautés allemande, autrichienne, polonaise ou russe. L'histoire de notre région faisait pour nous sens parce que nous nous efforcions au quotidien de toujours tirer nos communautés vers le haut ce qui nous donnait le sentiment d'être dignes de nos ancêtres.
En somme il fut une véritable image et je détournerai à mon profit l'expression, qui en français, associe sagesse et image en disant qu' il a été en quelque sorte une icône invitant à la sagesse.
Et puisque nous parlons d' image j'ai pensé rendre hommage à
notre maître z.l en livrant quelques réflexions sur l'image
de l' homme ou plutôt sur la création de l' homme comme image.
"Naassé adam betsalmeinou kidmouteinou" Faisons l'homme
selon notre image , à notre ressemblance" dit la Torah dans Bereishith.
Pourquoi le terme Tsélem désigne-t-il l'image ? Il est
dérivé du mot Tsel qui signifie ombre et il est fort
étonnant que ce qui se donne justement au regard - l'image - soit rendu
par le mot Tsel-ombre ! Rappelons que le mot Toar, qui tire
son origine du mot or-lumière désigne l'aspect d 'une
chose. Comme si effectivement cet humain créé par Hashem
était d'entrée de jeux une ombre, un être dont on ne verrait
qu' une petit partie mais dont l'essentiel c'est-à-dire la personnalité
profonde était soustraite au regard.
En réalité comme le souligne Rambam (Maïmonide) au début
du Guide des Perplexes il faut bien distinguer les termes Tsélem
et Toar. Toar c'est l'aspect, la forme matérielle alors
que Tsélem désigne ce qui fait la spécificité
du genre humain, c'est-à-dire son esprit. Et c 'est bien pourquoi explique
Rambam, les idolâtres qui attribuaient un pouvoir excessif aux statues
elles qui n'étaient faites que de bois et de pierre, les désignaient
par ce mot Tsélem, ils voulaient ainsi montrer qu'elles étaient
capables d'agir !
A partir de là nous devons revenir sur notre première traduction
qui rendait le mot Tsélem par image en traduisant le fameux
verset de Bereishith de la façon suivante : "Faisons l'homme
avec son caractère spécifique à notre ressemblance"
c'est-à-dire, doté de la faculté de penser et du libre
arbitre.
Mais le mot Temouna-image continue Maïmonide, est utilisé
dans l' Ecriture dans trois différents sens :
1. En tant que forme extérieure d'une chose que l'on perçoit simplement,
2. En tant que forme imaginaire voire onirique
3. Pour dire que l' on a vraiment compris quelque chose.
Et je voudrais conclure sur cette triple signification qui me paraît
bien décrire ce que je dois à mon maître z.l
Car le grand rabbin Max Warschawski z.l fut une figure simplement bienveillante
de mon enfance(1). Figure qui atteint le stade de l' idéal comme dans
un rêve, lors de son activité rabbinique au quotidien avec la force
tranquille qu'il montrait et qui accompagnait notre yidischkeit (2).
Mais il sut également, rejoignant ainsi le troisième sens du mot
Temouna, nous transmettre l' idée d 'un judaïsme attaché
aux textes et laisse l'image d'un maître qui nous aidait à comprendre
à la fois la Torah et le monde en partageant son savoir.
Le Grand Rabbin Warschawski avec son petit-fils Yona, dans une illustration
vivante de la gravure d'Alphonse
Lévy La parasha |
Chère Madame Warchawski,
C'est avec une grande tristesse que j'ai appris la disparition de Monsieur le
Grand-Rabbin Warchawski. Il fut un guide spirituel, non seulement pour moi,
mais pour toute la communauté juive de Strasbourg.
Tout ce que j'ai appris sur le Judaïsme et sur la Thora, c'est grâce
aux cours du mercredi soir que j'ai suivi pendant des années. Monsieur
le Rabbin était toujours present lors des événements heureux
et malheureux, et même ici en Israel il a accepté de venir jusqu'à
Haïfa pour marier mon petit-fils Ariel (au Kibboutz Afek). Son souvenir
restera impérissable pour moi et mes proches.
Tous mes regrets et mes affectueuses pensées à vous chère
Madame Warchawski, acceptez mes sincères condoleances.
(Mme Frieda Loeb, Haïfa, 21 septembre 2006)
Chère Mireille, chers Michel, Judith, Daniel, Evelyne, Annie et Joël,
Outre les parents sur les enfants, peu de gens laissent vraiment une empreinte
profonde sur ceux qui les entourent. Certes, il est normal que cela aussi relève
de la vocation de rabbin, mais peu d'entre eux, ici ou en diaspora, pourraient
s'enorgueillir d'avoir exercé sur tant de gens, au fil de tant d'années
et avec une telle intensité, l'ascendant qu'eut celui que même
enfants, à l'âge où l'on ne s'embarrasse pas des titres
des gens, nous appelions avec respect "le rabbin Warschawski".
Nombreux sont certainement ceux qui vous ont dit et redit tout cela. Et puissiez-vous
trouver un certain réconfort à savoir que l'être cher que
vous venez de perdre était ainsi estimé et aimé.
Moi aussi je voudrais m'associer à votre deuil, par ce biais personnel.
Le rabbin Warschawsky a pour ainsi dire toujours été présent
dans ma vie. Dès l'âge de six ans et durant toute ma scolarité,
il a été mon maître, au sens noble du mot. Je me souviens
– alors que je n'ai qu'un souvenir très flou de la plupart des
autres cours – de ses cours d'histoire juive au lycée. Je me souviens
de l'intérêt qu'il suscitait chez toutes les élèves
de la classe, quel que fut leur degré de religiosité ou de judaïté.
C'était tout simplement passionnant. C'est peut-être à lui,
autant qu'à ma mère, que je dois mon intérêt pour
l'histoire dès mes plus jeunes années, intérêt que
j'ai concrétisé plus tard. Je me souviens de la façon simple,
ouverte, claire et intègre avec laquelle il nous racontait des choses
compliquées, des choses dont à l'époque on ne parlait pas
si facilement avec des enfants. Je me souviens comme il répondait sans
ambages à nos questions et quelquefois à nos provocations. Je
me souviens – et la chose était rare à l'époque –
que nous nous sentions libres, et que ce professeur nous voulait du bien. Je
me souviens même d'une question un peu subversive que nous lui avions
posée, en première ou terminale, quand nous avons voulu savoir
comment il nous avait raconté certaines choses quelques dix ans plus
tôt. Et sa réponse et le respect qu'elle suscita.
En même temps, à la maison, on parlait de "Max", ami
de la famille, compagnon de mes deux parents, séparément et bien
avant ma naissance. Maman parlait du compagnon de jeu de sa petite enfance qu'elle
avait retrouvé bien plus tard vénérable rabbin, papa de
l'ami de jeunesse, du compagnon du maquis.
Je me souviens de ma Bat mitsva, des cours qu'il donna, de son implication dans
notre éducation et surtout de tous ces week-ends de formation qu'il avait
initiés et que lui et Mireille dirigeaient avec générosité
et savoir. Expériences constituantes que ces journées qu'on adorait.
Et, autre tournant déterminant, ce voyage en Israël en 1968, mon
premier voyage dans ce pays. Comme il nous a bien montré, expliqué,
guidé, raconté. Je me souviens de ces soirées où
il nous préparait à la journée du lendemain. Je me souviens
très précisément du soir où il nous résuma
toute l'histoire de Jérusalem. Son enthousiasme, son amour pour ce pays,
cette ville, qu'il nous communiqua – dépôt que j'ai soigneusement
gardé. Je me souviens de notre première rencontre avec le Kotel,
nos pérégrinations dans tous le pays, au kibboutz, dans les vieilles
synagogues de Galilée, à la mearat hamahpéla.
Bien des paysages, revus depuis, s'associent à lui.
Je rappellerai aussi son dévouement. Je n'oublierai jamais ces instants,
immédiatement après le décès de papa, il était
là. Lui et toi Mireille, vous étiez là et de s'en remettre
à vous quand le monde pour nous s'écroulait, était rassurant.
Puissiez-vous recevoir en retour ce réconfort toujours offert.
Et ces dernières années, quand il était malade et fatigué,
je l'ai encore vu souvent. Certes, il n'était plus le même, mais
je retrouvais toujours chez lui cette affection et propension à donner
de son savoir, de son temps, de sa sagesse, comme un père, comme un maître
et même – et je l'en remercie – comme un ami.
Son érudition, toujours associée à une grande affection,
m'a indubitablement formée et ce serait un euphémisme que de dire
que je lui dois beaucoup. Il est des dettes dont ne s'acquitte jamais. Puisse
sa personnalité et son souvenir continuer à nous éclairer.
Puissiez –vous trouver une consolation dans la fierté d'être
ses proches.
Avec toute mon amitié, Fabienne Bergmann
(Fabienne Bergmann, 20 septembre 2006)
Mes chers Michel,
Mes pensées vont vers vous tous.
Le chemin de vie de Max vient de s'interrompre pour laisser la place au temps
du deuil et de la prière.
Que sa mémoire nous donne la force de continuer et renforce nos convictions
fraternelles et notre désir de paix et de partage .
Affectueusement,
Georges Yoram Federmann, Strasbourg
Celui pour qui le soleil ne brille plus |
Max Warschawski fait partie de mon adolescence : dès son premier jour
de classe, au lycée Kléber, il nous a permis de le tutoyer...
Ce n'était vraiment pas un rabbin comme les autres ! On pouvait discuter
avec lui d'égal à égal, ce qui était impensable
avec son prédessesseur, le grand
rabbin Deutsch z'l, qui nous impressionnait.
(Georges Weill , 19 septembre 2006)
Je viens d'apprendre le départ du Grand Rabbin za"l, et
je tiens à vous adresser mes pensées très attristées.
Il y a tant de souvenirs de mon enfance et de mon adolescence liés au
Grand Rabbin, que je ne sais lesquels évoquer. Mais je pense avant tout
au fait qu'il a d'abord été Rabbin de Bischheim,
cette commune où est née ma chère Maman za"l,
et surtout que vous avez habité rue de l'Ecole, dans la maison de ma
famille maternelle.
Et puis, le jardin d'enfants de l'Ecole
Aquiba - d'abord aux Violettes, puis Quai Zorn -, sans parler des années
de cours de religion au Lycée et peut-être, en point d'orgue, le
voyage en Israël en 1966 avec toute la promotion du 9 décembre 1961
des benoth-mitzvah.
La dernière fois que j'ai eu la joie de le voir, ce fut, comme pour fermer
la boucle, à nouveau à Bischheim, à la synagogue, dans
la salle qui porte le nom de mes grand-parents Berthe et Aron Lehmann, lorsque
la promotion de benoth-mitzvah (que vous, Madame, avez préparées)
a fêté ses 50 ans.
Beaucoup d'émotion, beaucoup de moments qui resteront liés au
souvenir du Grand Rabbin.
A vous, à vos enfants, à votre famille, toute ma compassion ;
mon mari, Claude Lévy, se joint à moi pour vous présenter
nos très sincères condoléances.
(Carole Reich, 18 septembre 2006)
Vicaire général du diocèse de Strasbourg, je voudrais
exprimer ma reconnaissance et celle de l'Eglise catholique d'Alsace pour l'oeuvre
du Grand Rabbin Warchawski. Par ses liens ou plutôt son amitié
avec Mgr
Elchinger, il a été un des inspirateurs de cet évêque
courageux dans ses interventions au Concile Vatican II et au sein de l'épiscopat
de France.
Je n'ai guère eu de liens directs avec le Grand Rabbin Warchawski, mais
je peux témoigner de la haute estime que lui portait Mgr Elchinger. Je
l'ai entendu parler du Grand Rabbin avec admiration, respect et émotion.
Je voudrais exprimer mes hommages à sa famille et exprimer le fort souhait
que son oeuvre de réconciliation continue de porter du fruit.
(Mgr Joseph Musser, 17 septembre 2006)
Hommage au Grand Rabbin Max Warschawski
En 1994, quand nous avons voulu nous marier, Maayane Mlynarski et moi, il nous
fallait choisir un rabbin. Habitant à Jérusalem, nous ne manquions
pas de choix… Cependant, le climat de l'époque était électrisé
par les manifestations anti-Oslo, et une véritable hystérie régnait
parmi la plupart des cercles juifs religieux. Pour moi, il était hors
de question de me faire marier par un extrémiste. Je connaissais les
positions du rabbin Max Warschawski qui militait alors pour la paix et que j'avais
rencontré dans différentes manifestations. De plus, il représentait
pour moi une part de mes racines plongées dans le terroir juif alsacien.
Max Warschawski qui n'était plus en fonction et profitait de sa retraite
à Jérusalem où vivent la plupart de ses enfants et petits-enfants
accepta bien volontiers. Nous avons donc eu l'honneur d'être mariés
par lui. Je l'avais choisi non seulement pour la tradition qu'il représentait
mais surtout en hommage à son courage intellectuel et moral. À
l'époque, il avait été totalement isolé à
cause de ses positions considérées comme trop ouvertes et bien
des gens dans le petit landerneau francophone de Jérusalem, lui tournaient
le dos. Max, qui avait été un « notable » en souffrait,
je le savais, mais jamais il ne s'était plaint et restait drapé
dans sa dignité. Comme chantait Georges Brassens : « les braves
gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux… ».
Max Warschawski avait ce courage d'oser affirmer ces positions et de défendre
de grandes valeurs - et à mes yeux, cette qualité n'a pas de prix
chez un être humain.
Max Warschawski a toujours fait preuve d'une grande ouverture d'esprit et d'une
grande curiosité. Quand j'ai décidé, un an après
mon mariage, d'aller étudier au séminaire rabbinique du mouvement
Massorti, il fut un des seuls rabbins orthodoxe à me comprendre (Manitou
qui partageait les mêmes vues sur ce point était déjà
décédé à l'époque), la plupart me tournant
le dos, souvent de la façon la plus lâche et ignoble qui soit.
Max Warschawski était pourtant clairement un orthodoxe ; de par son éducation,
un conservateur ; mais son ouverture d'esprit l'avait amené à
s'intéresser aux autres courants du judaïsme et son respect infini
de la personne humaine faisait qu'il était prêt à parler
de tout et qu'il cherchait avant toute chose à comprendre.
C'est bien parce qu'il n'avait rien, a priori, d'un original ou d'un révolutionnaire,
que ses prises de positions courageuses pour le dialogue avec les Arabes et
avec tous les courants du judaïsme, étaient d'autant plus admirables.
Max Warschawski était un rabbin pour qui le judaïsme est incontestablement
un humanisme et en aucun cas une doctrine dogmatique fermée sur elle-même.
Je sais maintenant que je ne le verrai pas à ma prochaine visite à
Jérusalem et je le regrette profondément. Mais je sais également,
que depuis dix ans sa bénédiction sous la 'huppa nous
accompagne et qu'elle nous accompagnera encore longtemps.
Sa mémoire est pour moi et ma famille une bénédiction.
(Yeshaya Dalsace, 17 septembre 2006)
Bonjour,
J'ai été très surpris hier, lorsqu'une prière a
été dite, à la fin de la lecture de la Torah, en souvenir
de votre beau-père. C'est comme cela que je viens d'apprendre le décès
du Grand-Rabbin Warschawski.
C'était lui qui nous avait mariés à Strasbourg. A cette
occasion, en privé, il m'avait parlé de son rôle à
Strasbourg et de ses contacts tant avec les autorités officielles qu'avec
son ami Mgr
Elchinger.
J'ai le souvenir de sa présence à la synagogue
de la Paix à Strasbourg, lorsqu'à la fin de l'office shabatique,
accompagné de Jean
Kahn, il se dirigeait vers la sortie afin de serrer la main à tous
les fidèles et leur souhaiter personnellement un bon Shabath.
J'ai aussi le souvenir d'un diner, lorsqu'il nous avait invités chez
lui à Jérusalem, où nous avions parlé histoire des
juifs de France. En parlant de mon ancêtre, le rabbin épiscopal
Leib Elsass, il m'avait donné les coordonnées de sa tombe à
Rosenwiller.
Il m'avait aussi donné certaines informations sur cet
ancêtre,à l'origine de toute une lignée rabbinique qui a
perduré jusque vers la fin du 20°siècle.
C'est donc avec une profonde tristesse que nous avons appris sa disparition,
lui qui aura beaucoup marqué son époque, et nous vous prions de
croire que nous partageons toute votre peine. Veuillez avoir la gentillesse
de présenter toute notre compassion à l'ensemble de sa famille,
à votre belle-mère en particulier, et surtout à votre épouse.
Que son souvenir soit un réconfort pour vous tous et que D. veuille vous
apporter la consolation.
Nadine et Francis Weill (St-Cloud / Jérusalem)
(Francis Weill, 17 septembre 2006)
Après l'annonce du décès de mon professeur et du rabbin
qui a célébré mon mariage après celui de sa fille
cadette je suis profondément émue et vous adresse ainsi qu'à
toute votre famille mes pensées les plus attristées et ma sympathie
la plus sincère.
(Francine Partouche Weill, 17 septembre 2006)
Madame Warschawski,
Je vous adresse tous mes voeux de courage dans ces moments si difficiles. Je
me souviens de votre mari, pendant ces années à Strasbourg, quand
j'allais à la grande
synagogue de la paix : il se tenait debout toujours face à nous,
non loin de la chorale, avec cette prestance qui le caractérisait et
la détermination à nous transmettre une part de son savoir....avec
toute mon affection Monique (née) Emanuel.
(Scemama née Emanuel Monique, 16 septembre 2006)
Chère Mireille Chers enfants,
C'est avec beaucoup de tristesse que je viens d'apprendre par ma soeur Denise
le décès de Mr Le Grand Rabbin WARSCHAWSKI Za'l.
C'est grâce à Lui et à vous Mireille que nous sommes aujourd'hui
ce que nous sommes devenus....
Il était un très grand ami de mon père Alexandre FERENCZ
Za'l, il a assisté et participé à toutes nos joies
comme nos peines. C'était un Homme extraordinaire comme d'ailleurs vous
tous. Je suis extrêmement triste et compatis de tout coeur à votre
peine si profonde. Ayez beaucoup de courage car par expérience, je sais
malheureusement qu'il en faut. Soutenez vous les uns les autres et soutenez
surtout beaucoup son épouse qui pour nous tous a toujours été
une femme et une épouse exemplaire.
(Schauder Martine née Ferencz, 16 septembre 2006)
J'ai eu beaucoup de peine en apprenant la disparition d'un grand Monsieur qui
a marqué notre famille et vous adresse mes condoléances très
émues.
(Borin Jean-Michel, 16 septembre 2006)
« A certains moment de mon enfance, je me sentais le huitième
enfants de cette grande famille unie. Ma mère, pendant toutes ces années
où elle a travaillé chez vous, se sentait comme un membre de la
famille … »
A toute la famille Warschawski, sincères condoléances.
Patrick , Sandrine, Kimberley et bien sûr Ursule.
(Patrick Jehl , 16 septembre 2006)
Michel j'ai eu la nouvelle du décès de ton papa aujourd'hui par
mail.
J'aurais aimé t'appeler pour te dire quelques mots de soutiens et d'affections
mais de Beyrouth c'est encore impossible.
Marie et moi on pense à toi tellement fort !
A Talila, Nini, Léa autant !
Si, à distance on peut faire quoi que ce soit, on est là et ce
sera avec le plus grand plaisir.
Je t'embrasse, je vous embrasse, énormément.
Je pense à vous. A toi un peu plus particuliérement.
Avec toute l'affection et le respect et la tendresse que nos sept mois de vie
dans ton pays fou nous ont fait déveloper pour toi et ta famille magique.
(Tarek , 15 septembre 2006)
Michel mon chéri je suis profondément attristée par la
nouvelle du départ de ton père. Merci d'avoir pris le temps de
nous le dire à Dominique et moi, mais c'est vrai qu'on a le sentiment
que tu nous donnes le privilège de nous sentir un peu les membres cooptés
de cette belle et remarquable famille de valeurs et de chaleur humaine, profondément
humaine dans un monde qui l' est de moins en moins. Je pense beaucoup à
ta mère et je me dis que cette année a été trop
dure pour elle et pour vous tous, mais pour une croyante comme elle la foi lui
donnera je l'espère des forces. Dis-lui s'il-te-plaît de ma part
que j'ai hâte de venir à Jérusalem pour lui rendre visite,
et que j'ai rencontré dans les jolies rues de la vieille ville de Strasbourg
une très bonne amie à elle et qu'on a évoqué tendrement
son souvenir et celui de ton père. Transmets à ta soeur mes condoléances
les plus sincères ainsi qu'à toute la famille.
Je t'embrasse. Leila.
(Leila Chahid, 15 septembre 2006)
C'est avec une profonde tristesse que nous avons accueilli la nouvelle. Max
et Mireille ont été les piliers de notre judaïsme fervent
et ouvert pendant toute notre jeunesse Nous n'oublierons pas la figure de Max
; que Mireille trouve réconfort auprès de sa famille et ses inombrables
amis. Reconnaissance et amitiés éternelles.
(Chantal née Hess et Michel Blum Montpellier France, 15 septembre 2006)
Je garderai de mon professeur de religion du talmud thora et du lycée
de jeunes filles, du rabbin qui m'a mariée et a célébré
la bar mitzwa de mon fils, le souvenir d'un homme tolérant et
profondément humain. Que Madame Warschawski trouve auprès de sa
famille le réconfort nécessaire.
(Herz-Kauffmann Renée, 15 septembre 2006)
Barouh Dayan Haemeth.
Le judaïsme français perd un de ses piliers. Anshei emouna avadou...
Veuille l'Eternel consoler ses proches. Lo tossifou ledaava od.
(Amselem, 15 septembre 2006)
Je suis probablement celui qui a le moins connu Marx Warschawski, je ne l'ai
vu qu'une seule fois à Dijon, la puisssance, la bonté, et la foi
qu'il dégageait m'ont impressionné.
Il disparaît au moment où nous manquons de voix pour rappeler que
la Thora aime et recherche la paix.
Cet homme part avec toute mon admiration, je suis sûr que ses proches
sauront trouver dans son exemple une consolation.
(Michel Lévy, 15 septembre 2006)
La disparition du Rabbin WARSCHAWSKI me laisse triste et nostalgique, car il
a fait partie de ma vie en tant que professeur au Talmud Thora, au Lycée
de Jeunes Filles, il m`a mariée à Strasbourg, a enterré
des proches ; en bref il représente une Grande figure pour moi comme
pour tant d`autres.
D`Israël où je vis également, je tiens à adresser
toutes mes meilleures pensées, et celles de mon mari, à sa chère
epouse tant appréciée également, et à toute sa famille.
(Anny Benarroch Veillant, 15 septembre 2006)
Chief Rabbi Warchawski has contributed to the revival of aschkenazic traditions
in France and abroad. I had hoped that he would find time to spend even more
time on this sacred mission. My late father and him met during the war and I
read some notes they exchanged then. When he went to Jews College , he was then
brought there by the Dean who was one of the surviving talmid hacham of his
time and a profound yekeh, Meir Meiri Feuerwerger was then his mentor. I was
surprised to hear that his place of rest was Sanhedria, as this has been our
family resting places for generations and there every day tehilim are said and
pious jews only are laid to rest.
To his family and to the Community my most sincere condoleances bachuch Dayan
Hoemeth
(Dr Emmanuel Feuerwerker, 14 septembre 2006)
Nous sommes profondément attristés par la disparition du Grand
Rabbin Max Warschawski et nous adressons à Mireille, à ses enfants
et petits-enfants nos plus sincères pensées.
Accueillis dans la Communauté de Strasbourg en 1964 nous n'oublierons
jamais la forte personnalité du Grand Rabbin, ses qualités de
pédagogue et cette façon naturelle de nous faire aimer la connaissance,
principalement en histoire.
Les marques qu'il a laissés chez nous mais aussi chez mes enfants ne
comblent pas, bien sûr, l'immense vide qu'il laisse mais peuvent peut-être
adoucir la peine de ses proches.
A bientôt, ma chère Mireille, avec toute notre affection. Léo
et Régine.
(Leo et Régine Emanuel, 14 septembre 2006)
Barouh Dayan Haemeth.
La famille Warschawski était très proche de nos parents BUSCH
et les liens se sont maintenus par leurs enfants.
A Mireille, à Claire, à tous leurs enfants et proches nous exprimons
notre très grande émotion mais nous gardons de Max za''l
l'image d'un fidèle serviteur d'Hachem, d'un esprit éclairé
et érudit, d'un maître et conseiller compétant et dynamique,
d'un homme fidèle en amitiés, d'un ...mensch...
Sa perte nous est une lacune. De tout coeur avec les endeuillés
(Werner & Suzanne Salmon, Jérusalem , 14 septembre 2006)